Expédition allemande au Tibet (1938-1939)

Expédition allemande au Tibet (1938-1939)
Les membres de l'expédition à Calcutta en 1938 : de gauche à droite : Wienert, Schäfer, Beger, Krause, Geer

L'expédition allemande au Tibet de 1938-1939, en allemand Deutschen Tibet-Expedition Ernst Schäfer (l'« expédition allemande au Tibet Ernst Schäfer ») selon le sous-titre choisi par l'officier SS Schäfer lui-même dans son livre de 1943, Geheimnis Tibet [1], est une expédition scientifique du Troisième Reich qui s'est déroulée de mai 1938 à août 1939. Elle était patronnée par l'Institut d'anthropologie raciale Ahnenerbe.

Sommaire

Désignations

Pendant la préparation de l'expédition, Ernst Schäfer choisit comme désignation « Expédition Schaefer 1938/1939 » sur son en-tête de papier à lettre et pour ses demandes de subventions auprès d’hommes d'affaires [2].

Cependant, sur l'ordre de l'Ahnenerbe, institut d'anthropologie raciale, cette désignation fut changée en « Expédition allemande Ernst Schäfer au Tibet » (en grandes lettres), sous le patronage du Reichsführer-SS Himmler et en rapport avec l'Ahnenerbe » (en petites lettres) [3],[4],[5].

L'écrivain et réalisateur de télévision britannique Christopher Hale rapporte que Schäfer prit grand soin de retirer la ligne en petites lettres lorsqu'il arriva à Gangtok en Inde britannique. Si « cela a fait dire à certains historiens allemands que Schäfer était indépendant de la SS et qu'il avait été en mesure de faire de la « science pure » », Hale affirme que « ce n'est pas le cas »  : « Himmler demeurait le parrain de l'expédition et Schäfer n'avait manifestement aucun intérêt à perdre son soutien » [6].

Pourtant, selon la tibétologue Isrun Engelhardt, de l'Université de Bonn, Ernst Schäfer pour obtenir la liberté scientifique requise exigea que 12 conditions soient remplies, qui furent acceptées par Himmler lui-même et en définitive, l'Ahnenerbe n'a pas subventionné l'expédition [7].

Pour l'auteur allemand Detlev Rose, le livre de Hale ne résiste pas à une analyse critique sérieuse[8].

Une dénomination courante de l'expédition en son temps était SS-Tibet-Expedition (« expédition SS au Tibet ») selon l'intitulé employé par Ernst Schäfer lui-même [9], les journaux[10] et les revues scientifiques[11].

À l'issue de la Seconde Guerre mondiale, cet intitulé est celui repris par le Renseignement militaire américain en 1946[12], puis par les archivistes du fonds Heinrich Himmler à la Hoover Institution[13].

Il est toujours employé par des auteurs actuels[14].

Les origines de l’expédition

Le Reichsfuehrer-SS Himmler tenta de profiter de la réputation d'Ernst Schäfer pour la propagande nazie et s’enquit de ses projets d'avenir. Ernst Schäfer lui répondit qu’il voulait mener une autre expédition au Tibet. Il aurait souhaité placer son expédition sous le patronage du département culturel des affaires étrangères ou de la Deutsche Forschungsgemeinschaft (« Communauté scientifique allemande ») comme l’indiquent ses démarches[15]. Himmler était fasciné par le mysticisme asiatique et souhaitait qu'une telle expédition s'effectue sous les auspices de l’Ahnenerbe SS (la société SS « Héritage des Ancêtres »), et que Schäfer développe une recherche fondée sur la théorie pseudo scientifique de Hans Hörbiger, « la Cosmogonie glaciale » promue par l'Ahnenerbe. Schäfer avait des objectifs scientifiques, il refusa donc d’incorporer à son équipe Edmund Kiss, un adepte de cette théorie, et demanda 12 conditions pour obtenir une liberté scientifique. En conséquence, Wolfram Sievers de l'Ahnenerbe critiqua les objectifs de l'expédition, si bien que l'Ahnenerbe ne le subventionna pas. Himmler accepta que l'expédition s’organise à la condition que tous ses membres deviennent des SS. Pour réaliser son expédition, Shäfer dut accepter des compromis[16].

Préparation

Dans le cadre du projet d'une expédition dénommée « expédition SS au Tibet » – c'est l'intitulé employé par Schäfer lui-même et les journaux allemands de l'époque [17],[18],[19], ou encore « expédition allemande au Tibet Ernst Schäfer » – c'est le sous-titre choisi par Schäfer lui-même dans son livre de 1943, Geheimnis Tibet [20], Schäfer publia des articles dans la revue SS Das Schwarze Korps (« Le Corps noir ») et autres périodiques nazis afin d'en faire connaître les buts et le rôle dans les visées de conquête mondiale du national-socialisme[21].

Financement

Placée sous l'égide de l'Ahnenerbe, l'institut de recherches anthropologiques et archéologiques créé par Heinrich Himmler, Herman Wirth et Walther Darré le 1er juillet 1935[22], l'expédition fut financée par des contributeurs publics et privés, le retour en avion étant pris en charge par la SS[23] :

  • Werberat der Deutschen Wirtschaft (Conseil de la propagande pour l'économie allemande) : RM 40 000
  • I.G. Farbenindustrie (par l'entremise de Filchner, explorateur du Tibet) : RM 35 000
  • Illustrierter and Voelkischer Beobachter (Éditions Eher, qui revendiquèrent par la suite le parrainage de l'expédition) : RM 40 000
  • Reichsforschungsdienst (Services de recherche du Reich) : RM 6 000
  • Deutsche Forschungsgesellschaft (société de recherche allemande) : RM 10 000
  • Hecker, chef de Ilseder Huette : RM 2 000
  • Phoenix Rubber Works, à Harburg (usine du père de Schäfer) : RM 3 000
  • Academy of Natural Sciences, à Philadelphie : $1 000
  • Sommes diverses provenant de petites sociétés ou d'associations.

Selon Isrun Engelhardt, l'Ahnenerbe n'a pas subventionné l'expédition [7]. Ernst Schäfer en a recherché lui-même les financements, 80 % venaient du « Conseil de la propagande de l'économie allemande » (Werberat der deutschen Wirtschaft) ainsi que de grandes entreprises allemandes, Deutsche Forschungsgemeinschaft (le Conseil de la recherche du Reich) et Brooke Dolan II. Le cercle des amis de Himmler subventionna uniquement le vol de retour en Allemagne[24].

Déroulement

Ernst Schäfer avec Tashi Namgyal, le Maharajah du Sikkim, et son secrétaire, Tashi Dadul
École d'une mission à Lachen, une missionnaire finlandaise avec son assistante et un pasteur aborigène

Les préparatifs de l'expédition s'échelonnèrent de janvier à avril 1938[25].

Selon Kathy Brewis, elle était composée de cinq membres (outre Schäfer, déjà promu Obersturmführer (lieutenant), quatre Untersturmführer (sous-lieutenants) SS : Edmund Geer, le chef d'expédition et technicien; Ernst Krause, un entomologiste, également photographe et preneur de vues cinématographique de l'expédition; Karl Wienert, un géophysicien; Bruno Beger, un anthropologue et ethnologue[26],[27]. Krause et Wienert n'étaient pas membres de la SS au départ, mais ils furent nommés sous-lieutenants d'office [28].

Schäfer, qui avait opté de gagner le « pays interdit » depuis l'Inde britannique et le Sikkim[29], se rendit à Londres pour obtenir des lettres de recommandation de la part de diverses personnalités : Sir Francis Sykes, Sir John Anderson, Lord Zetland, J. E. Pryde-Hughes, Sir Francis Younghusband, Lord Astor[30], Frank Wallace, Saunolt Kaulback[31]. Schäfer avait comme autres soutiens britanniques le banquier et officier de renseignement Sir Charles Jocelyn Hambro et l'amiral Sir Barry Domville qui fut son hôte et parla de lui dans le journal de son organisation anglo-allemande The Link [32].

Partie le 19 avril 1938, l'expédition arriva à Calcutta le 13 mai. La presse allemande saisit alors l'occasion pour rompre le secret, jusque là bien gardé, sur l'expédition SS. Apprenant le patronage de la SS, la presse indienne fit paraître des articles hostiles à l'expédition. Schäfer obtint cependant le soutien du ministre des Affaires étrangères, Sir Aubrey Metcaffe et du vice-roi, Lord Linlithgow[33], et la permission d'adresser au gouvernement de Lhassa une demande pour entrer au Tibet[34].

Après avoir fait halte dans l'État semi-indépendant du Sikkim (où il établit de bonnes relations avec les autorités locales, dont Tashi Namgyal, le Maharajah[35]), Schäfer résolut de franchir, en octobre 1938, malgré l'absence de réponse, la frontière entre le Nord Sikkim et le Tibet[36]. Les autorités tibétaines accordèrent finalement à l'expédition la permission de se rendre à Lhassa et d'assister aux fêtes du Nouvel An (Losar). Cette invitation, aux dires d'Alexander Berzin, a coïncidé avec l'initiative prise par le gouvernement tibétain de renouer avec le Japon et s'explique peut-être par une volonté de tenir la balance égale entre les Britanniques et les Chinois d'une part et les Japonais et les Allemands d'autre part[37].

L'expédition arriva à Lhassa le 19 janvier 1939 et y resta deux mois[38], pendant lesquels ses membres établirent de bons rapports avec les responsables tibétains, au grand dam de Hugh Richardson, le représentant britannique sur place[39]. Schäfer rencontra le régent Reting Rinpoché mais non le 14e dalaï-lama, lequel, alors âgé de 4 ans, était encore dans son Qinghai natal et ne devait être intronisé qu'en 1940[40],[41].

Himmler suivit l'expédition avec enthousiasme, écrivant à Schäfer plusieurs lettres et lui souhaitant même un joyeux Noël 1938 par ondes courtes[42].

Buts officiels

Femme et enfant dans un camp de nomades golok
Troupe de danse à Tschitischio

Selon le philosophe Claudio Mutti, les buts officiels de l'expédition étaient d'étudier les régions tibétaines sur les plans géographique, géologique, zoologique, anthropologique, botanique et culturel et de contacter les autorités locales[43].

Les membres de l'expédition recueillirent une énorme quantité de plantes (en particulier des centaines de variétés d'orge, de blé, d'avoine) et d'animaux (dont des spécimens vivants). Les semences furent conservées à l'Institut de génétique des plantes des SS à Lannach, près de Graz (Autriche), organisme dirigé par le botaniste SS Heinz Brücher[44]. Celui-ci espérait pouvoir tirer de cette collection, ainsi que d'une autre obtenue sur le front de l'Est, les moyens de sélectionner des plantes résistantes au climat de l'Europe orientale, considérée comme partie intégrante du Lebensraum (« espace vital ») nazi, et ce afin d'atteindre l'objectif de l'autarcie [44].

Wienert prit des mesures géomagnétiques. Krause étudia les guêpes tibétaines. Schäfer observa les rituels tibétains, dont les funérailles célestes (achetant quelques crânes au passage). Ils photographièrent et filmèrent des manifestations folkloriques, dont les fêtes du nouvel an à Lhasa[45]. Bruno Beger effectua des mesures anthropométriques des Tibétains, afin d'étayer ses hypothèses racialistes concernant l'origine de la « race aryenne », selon Édouard Conte[46].

Pendant toute la durée de son séjour, Ernst Schäfer resta en contact avec son pays grâce au courrier postal mais aussi à la radio de la Légation chinoise mise gracieusement à leur service[47].

La personnalité de Schäfer à l'époque nous est connue par ce qu'en dit le représentant de la Grande-Bretagne au Sikkim en 1938, Sir Basil Gould, lequel eut l'occasion d'observer l'expédition Schäfer (cf infra) lors de sa formation à Gangkok, la capitale sikkimoise : un personnage « intéressant, énergique, versatile, érudit, vaniteux à un degré frisant la puérilité, insensible aux règles sociales et aux sentiments d'autrui, et avant toutes choses, un nazi dans l'âme » [48]. Il était également « sujet à de violents emportements », affirme l'écrivain britannique Patrick French[49].

Buts allégués

Bruno Beger prenant des mesures anthropométriques à Lachen, au Sikkim.

Selon le journaliste Karl E. Meyer, l'un des buts de l'expédition aurait été d'établir des cartes et de faire le relevé des cols susceptibles d'être utilisés pour envoyer depuis le Tibet des guérilleros sur le territoire des Indes britanniques[50].

L'anthropologue Édouard Conte, directeur de recherches au CNRS[46], affirme que la mission avait pour objectif idéologique de chercher à prouver certaines thèses racialistes sur l'origine de la « race aryenne ». Les mensurations du crâne de Tibétains et le moulage de leur visage effectués par un des membres de l'expédition, l'anthropologue Bruno Beger, étayeraient cette thèse.

Detlev Rose remet en cause cette interprétation, suggérant une « démarche rigoureusement scientifique » de la part de l'expédition et de Bruno Beger, lequel a réalisé des mesures anthropomorphiques « en respectant les critères médicaux et biologiques de l'époque » . Il s'appuie aussi sur le fait que les écrits de Beger n'emploient pas les vocables national-socialistes tels que « aryens » [51]. Beger devait s'illustrer par la suite, à Auschwitz, en 1943, par la mesure de cent détenus qui furent ensuite gazés et expédiés au département d'anatomie de l'Université de Strasbourg[52].

Pour Laurent Dispot, il s'agissait de conquérir Lhassa comme nœud stratégique sur l'axe Berlin-Tokyo [53]. Selon Gary Wilson, journaliste du Workers World, un journal marxiste-léniniste révolutionnaire, l'Allemagne nazie aurait souhaité prendre pied au Tibet, au Népal et en Inde, laissant la Chine à son allié, le Japon impérialiste[54].

En fait, selon Serge Caillet, la connexion entre le Tibet et les Nazis serait un mythe né du roman Les sept têtes du dragon vert, publié en 1933 sous le pseudonyme de Teddy Legrand[55]. Il aurait été repris en partie et développé par Louis Pauwels et Jacques Bergier dans leur ouvrage Le Matin des magiciens, publié en 1960. Isrun Engelhardt, se fondant sur de nombreuses sources, a affirmé que le but de l’expédition n’était ni ésotérique ni politique et que la lettre écrite par Réting Rinpoché à Hitler n’était qu’une lettre de politesse[56].

Quatre tibétologues, Anne-Marie Blondeau, Katia Buffetrille, Heather Stoddard et Françoise Robin, suggèrent[41] que la thèse de Laurent Dispot sur l'établissement de Lhassa comme nœud stratégique d'un axe Berlin-Tokyo, a pu s’inspirer de mythes propagés par des groupuscules néo-nazis et relayés par le gouvernement chinois[57].

Selon Nico Hirtt, enseignant, syndicaliste et chercheur marxiste[58], les autorités tibétaines, bien qu'officiellement neutres, auraient objectivement soutenu l'axe Berlin-Tokyo pendant la Seconde Guerre mondiale en empêchant l'approvisionnement des armées chinoises par la route, à partir de l'Inde [59].

Selon plusieurs auteurs, Michael Harris Goodman, Thomas Laird et Roland Barraux, la réticence tibétaine provenait en fait d’une crainte d’une invasion chinoise[60],[61],[62].

Selon la Commission internationale de juristes, une association dont la formation a été financée par la CIA[63],[64], qui cite le Ministère des affaires étrangères des États-Unis, Lhassa autorisa finalement l'ouverture temporaire de cette voie de communication, ayant reçu des assurances que ni la Chine ni la Grande-Bretagne n'exerceraient de juridiction au Tibet par l'intermédiaire des ayants-droit à la libre circulation[65].

Lors de son interrogatoire par le Renseignement militaire américain en 1946, Schäfer déclara qu'à son retour du Tibet en août 1939, il avait rencontré Himmler pour lui exposer son projet d'une nouvelle expédition en cas de guerre : avec quelques hommes, il se rendrait au Tibet en avion, gagnerait les Tibétains à la cause allemande et mettrait sur pied un mouvement de résistance en s'inspirant de l'action de l'Anglais Lawrence pendant la Première Guerre mondiale[66]. Ce projet toutefois n'eut pas de suite.

Legs

Inscription en tibétain sur le flanc d'un coteau
Taxidermiste à Shigatsé

Le legs principal de l'expédition allemande au Tibet Ernst Schäfer est un fonds photographique de plusieurs milliers de clichés rendant compte de la vie au Tibet en 1938-1939.

Ce fonds photographique a fait l'objet d'un ouvrage collectif réalisé sous la direction de Isrun Englehardt et publié en 2007 aux éditions Serindia[67]. Cette étude, qui contient les relations d'un des interprètes sikkimais de l'expédition, Rapten Kazi[68], constitue la collection de documents photographiques la plus considérable qui existe sur le Tibet à la veille de la Seconde Guerre mondiale.

Pendant son séjour, Schäfer a noté méticuleusement ses observations sur les mœurs religieuses et culturelles des Tibétains de l'époque, depuis les fêtes lamaïstes jusqu'aux attitudes des habitants vis-à-vis du mariage, du viol, de la menstruation, de l'accouchement, de l'homosexualité et même de la masturbation[69].

Retour en Allemagne

Muni de deux lettres de courtoisie du Régent destinées à Hitler et à Himmler ainsi que de cadeaux pour le Führer (un habit de lama et un chien de chasse) [70], Schäfer quitta le Tibet en août 1939. Selon Victor et Victoria Trimondi, à son retour à Berlin, il reçut l'anneau à tête de mort (Totenkopfring) et le poignard d'honneur des SS en reconnaissance de ses accomplissements[71].

Livres et films sur l'expédition

Livres
  • (de) Geheimis Tibet : Erster Bericht der Deutschen Tibet-Expedition Ernst Schäfer, 1938/39; Schirmherr Reichsführer SS H. Himmler , München, F. Bruckmann, 1943, 183 p.
  • (de) Fest der weissen Schleier: Eine Forscherfahrt durch Tibet nach Lhasa, der heiligen Stadt des Gottkönigtums, Braunschweig, Vieweg, 1949, 199 p.
  • (de) Über den Himalaja ins Land der Götter : Auf Forscherfahrt von Indien nach Tibet, Hamburg - Berlin, Dt. Hausbücherei, 1951, 214 p.
  • (de) Unter Räubern in Tibet : Abenteuer in einer vergessenen Welt zwischen Himmel und Erde, Durach, Windpferd, 1989, 215 p. (ISBN 3-89385-052-X)
Films
  • (de) Geheimnis Tibet, 1943 (acteur, réalisateur, auteur) (autre titre : Lhasa-Lo - Die verbotene Stadt) (un compte rendu du film – « Le film SS Le secret du Tibet » – se trouve sur le site Online Magazine de Victor et Victoria Trimondi).

Sources

Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article : Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article

Notes et références

  1. (en) Geheimis Tibet : Erster Bericht der Deutschen Tibet-Expedition Ernst Schäfer, 1938/39; Schirmherr Reichsführer SS H. Himmler, München, F. Bruckmann, 1943, 183 p.
  2. (en) Isrun Engelhardt, The Ernst-Schaefer-Tibet-Expedition (1938-1939) : new light on the political history of Tibet in the first half of the 20th century in McKay Alex (ed.) : « In preparation for the expedition he had “Schaefer Expedition 1938/1939” letterhead printed and applied for sponsoring from businessmen. »
  3. (en) Isrun Engelhardt, The Ernst-Schaefer-Tibet-Expedition (1938-1939) : new light on the political history of Tibet in the first half of the 20th century in McKay Alex (ed.), Tibet and Her Neighbours : A History 2003, Edition Hansjörg Mayer (London), (ISBN 3883757187) : « The expedition’s name, however, had to be changed on the order of the "Ahnenerbe" to "German Tibet-Expedition Ernst Schaefer" (in big letters), under the patronage of the Reichsfuehrer-SS Himmler and in connection with the Ahnenerbe” (in small letters)) ».
  4. Detlev Rose, L'expédition allemande au Tibet de 1938-39. Voyage scientifique ou quête de traces à motivation idéologique ?, in Synergies européennes - Bruxelles-Munich-Tübingen, novembre 2006 (article tiré de la revue Deutschland in Geschichte und Gegenwart, No 3-2006) : «  ».
  5. Cette dénomination est aussi notamment utilisée par l’Institut de tibétologie Namgyal, Historic photographs of Sikkim ‘Who is behind the camera?’.
  6. (en) Christopher Hale, Himmler's Crusade. The Nazi Expedition to Find the Origins of the Aryan Race, John Wiley & Sons, Hoboken (NJ), 2003, 422 p. (ISBN 0471262927) : « Schäfer cannily had a letterhead printed. It read DEUTSCHE TIBET EXPEDITION ERNST SCHÄFER in large letters, then 'under the patronage of the Reichsführer-SS Heinrich Himmler and in connection with the Ahnenerbe' in small letters !). He was careful to remove that second line when he arrived in Gangtok in British India. (...) Some German historians have concluded from this that Schäfer was independent of the SS and was thus able to do 'pure science'. This was not the case. Himmler remained the expedition's patron and Schäfer clearly had no interest in losing his support ».
  7. a et b (en) Isrun Engelhardt, The Ernst-Schaefer-Tibet-Expedition (1938-1939) : new light on the political history of Tibet in the first half of the 20th century , in McKay Alex (ed.), Tibet and Her Neighbours : A History, 2003, Edition Hansjörg Mayer, London (ISBN 3883757187) : « Schaefer, in order to obtain the scientific freedom he needed, asked for the acceptance of twelve conditions, all of which were granted by Himmler himself. However, Sievers, the head of the "Ahnenerbe", declared in January 1938, "The task of the expedition in the meantime had diverged too far from the targets of the Reichsfuehrer-SS and does not serve his ideas of cultural studies." Thus, in the end, the expedition was not sponsored by the "Ahnenerbe" ».
  8. Detlev Rose, op. cit.. « Le livre de Hale ne résiste pas, comme nous venons de le démontrer, à une analyse critique sérieuse. »
  9. (en) « an article by Ernst Schaefer from the magazine Atlantis date October 1939. This article had the sub-heading 'von Dr Ernst Schaefer Leiter der SS-Tibet-Expedition ' (Ofcom, Broadcast Bulletin, Issue number 85 - 21/05/07, Fairness and Privacy Cases, Not Upheld, Complaint by Mr Roger Croston on behalf of Dr Bruno Beger Secret History: The Nazi Expedition, Channel 4, 12 July 2004 ) ».
  10. (en) Peter Levenda, Unholy alliance: a history of Nazi involvement with the occult, 2nd edition, Continuum International Publishing Group, 2002, 423 p., p. 192 : « the official SS-Tibet Expedition referred to in the press, c'est-à-dire « l'expédition SS au Tibet officielle qu'évoque la presse » ».
  11. (de) Konrad von Rauch, Die Erste Deutsche SS-Tibet-Expedition (La première expédition allemande SS au Tibet), in Der Biologe 8, 1939, S. 113-127.
  12. (en) The Activities of Dr. Ernst Schaefer, United States Forces - European Theater, Military Intelligence Service Center, APO 757 Final Interrogation Report (OI-FIR) No. 32, Feb. 12, 1946 : « (...) the SS-Tibet Expedition ».
  13. (en) « Folder 1. The SS-Tibet-Expedition, 1939 ». Le contenu de ce fonds est indiqué sur le site Online Archive of California (OAC).
  14. (en) « Probably the best known expedition was the SS Tibet expedition" (Mechtild Rössler, Geography and Area Planning under National Socialism, in Margit Szöllösi-Janze (ed.), Science in the Third Reich, Oxford and New York: Berg Publishers, 2001, 289 p., pp. 59-79, p. 71 (ISBN 1859734219)) ».
  15. Detlev Rose, op. cit..
  16. (en) Isrun Engelhardt, The Ernst-Schaefer-Tibet-Expedition (1938-1939) : new light on the political history of Tibet in the first half of the 20th century , in McKay Alex (ed.).
  17. (en) The Activities of Dr. Ernst Schaefer, op. cit. : « A new Tibetan expedition, to be called the SS Tibet Expedition, was then in preparation ».
  18. Peter Levenda, op. cit., p. 192 : « the official SS-Tibet Expedition referred to in the press ».
  19. Peter Levenda, op. cit., p. 194 : « the following article from the Nazi Völkischer Beobachter of July 29, 1939, relates: Dr. Ernst Schäfer, SS-Hauptsturmführer, has now completed the first German SS-Tibet Expedition with extraordinarily great success ».
  20. (de) Geheimis Tibet : Erster Bericht der Deutschen Tibet-Expedition Ernst Schäfer, 1938/39; Schirmherr Reichsführer SS H. Himmler , München, F. Bruckmann, 1943, 183 p.
  21. The Activities of Dr. Ernst Schaefer, op. cit. : « Articles under Schaefer's name appeared in Das Schwarze Korps and other Nazi periodicals, publicizing the expedition, its scientific goals, and its role in the National Socialistic scheme for world domination ».
  22. Il devait être intégré à l'organisation des SS en janvier 1939.
  23. Une liste en est fournie dans le rapport du renseignement militaire américain en Europe daté de 1946 : The Activities of Dr. Ernst Schaefer, op. cit. : « The expedition was financed by the following contributors: Werberat der Deutschen Wirtschaft - RM 40.000, (Propaganda Council for German Economy) ; I.G. Farbenindustrie (through Filchner, Tibet explorer) - RM 35,000 ; Illustrierter and Voelkischer Beobachter - RM 40,000 (Eher Publishing House, later claimed sponsorship of the expedition.) ; Reichsforschungsdienst (Reich Research Service) - RM 6,000 ; Deutsche Forschungsgesellschaft (German Research Society) - RM 10,000 ; Hecker, head of Ilseder Huette - RM 2,000 ; Phoenix Rubber Works, Harburg (plant owned by Schaefer's father) - RM 3,000 ; Academy of Natural Sciences, Philadelphia - $1,000 ; Varying amounts from several smaller firms and associations. The cost of equipping the expedition was RM 65,000, and the expedition itself cost another RM 65,000, excluding the flight back to Germany, which was financed by the SS ».
  24. Isrun Engelhardt, op. cit..
  25. The Activities of Dr. Ernst Schaefer, op. cit. : « The SS Tibet Expedition was finally organized between January and April 1938 ».
  26. Kathy Brewis, op. cit. : « The other team members were SS officers too: Ernst Krause, a botanist and entomologist, who would double as the official cameraman; Karl Wienert, a geophysicist; Edmund Geer, the expedition's manager; and Bruno Beger, an anthropologist ».
  27. (en) Claudio Mutti, Les SS au Tibet, article publié sur le site Claudiomutti.com, 10 octobre 2005 : « Outre Schäfer, faisaient partie du groupe quatre Obersturmführer SS : le chef de caravane et " technicien " Edmund Geer, l'anthropologue et ethnologue Bruno Beger, le géographe et géomagnétologue Dr. Karl Wienert, le photographe et opérateur cinématographique Ernst Krause ».
  28. The Activities of Dr. Ernst Schaefer, op. cit. : « Krause and Wienert were not members of the SS, but Himmler gave all staff members the rank of Untersturmfuehrer and promoted Schaefer to Obersturmfuehrer ».
  29. (en) Dr. Bruno Beger, The Status of Independence of Tibet in 1938/39 according to the travel reports (memoirs), publié sur le site du gouvernement tibétain en exil Tibet.com en 1996; « Tibet was regarded as the "Forbidden Land". (...) The Schaefer Tibet Expedition of 1938/39 finally chose the route via India and Sikkim (...) ».
  30. (chef de proue du Cliveden Set, une coterie aristocratique germanophile).
  31. The Activities of Dr. Ernst Schaefer, op. cit. : « Schaefer flew to London to get letters of recommendation for the expedition, and obtained a large number of them, including letters from Sir Francis Sykes, Sir John Anderson, Lord Zetland, Mr J.E. Pryde-Hughes, Sir Francis Younghusband, Lord Astor, Mr. Frank Wallace, Mr. Saunolt Kaulback, and others ».
  32. (en) Mike Billington, EIR (Executive Intelligence Review), May 2, 2008, p. 69 : « Before leaving for Tibet, Schäfer made arrangements in London, in 1938, with the acknowledged British colonial lords over the supposedly “independent” Tibet. While Hale reports that the India Office had some concerns that the Schäfer mission might have strategic motives contrary to British interests, Schäfer found a warm reception across London from the numerous leading British circles which supported Hitler and Nazism. Lord Astor, head of the Cliveden Set, “had been vigorously arguing Schäfer’s cause through friends in the India Office,” writes Hale. The India Office report on Schäfer’s visit also named banker and intelligence officer Charles Hambro as one of his strong backers. The notorious Nazi supporter Adm. Sir Barry Domville hosted Schäfer, and wrote glowingly of Schäfer and the great “scholar” Himmler, in the journal of his own pro-Nazi organization, The Link, which had branches all over England and organized exchanges with the Nazi Youth in Germany ».
  33. The Activities of Dr. Ernst Schaefer, op. cit. : « He was received in India by Foreign Secretary Sir Aubrey Metcaffe, and by the Viceroy, Lord Linlithgow. Schaefer claims to have had their full support throughout the expedition ».
  34. (en) Dr. Bruno Beger, The Status of Independence of Tibet in 1938/39 according to the travel reports (memoirs), op. cit. : « After causing some trouble, British India had given its permission to the expedition to address a request for entry to the Government in Lhasa. They were very keen on keeping up their limited influence in South Tibet, for they feared the ambitions of China and the Soviet Union ».
  35. The Activities of Dr. Ernst Schaefer, op. cit. : « (...) in the semi-independent native state of Sikkim, en route, he established good relations with the local authorities, including the Maharajah ».
  36. Dr. Bruno Beger, op. cit. : « A non-permitted frontier crossing in October 1938, leading in from North Sikkim to the King of Tharing, who at the time resided at Doptra-Dzong, brought about our first contact with the Tibetan Government ».
  37. (en) Alexander Berzin, The Nazi Connection with Shambhala and Tibet, The Berzin Archives, The Buddhist Archives of Dr. Alexander Berzin, mai 2003 : « The visit coincided with renewed Tibetan contacts with Japan. A possible explanation for the invitation is that the Tibetan Government wished to maintain cordial relations with the Japanese and their German allies as a balance against the British and Chinese. »
  38. (en) Julie G. Marshall, Britain and Tibet, 1975-1947, a select bibliography of British relations with Tibet, revised and updated to 2003, Routledge, 2005, 607 pages, p. 496.
  39. Julie G. Marshall, op. cit., p. 496.
  40. Claudio Mutti, op. cit.: « (...) le quatorzième Dalaï-lama, l'actuel, bsTan adsin rgya mts'o, avait trois ans en 1938 et devait être intronisé en 1940 ».
  41. a et b Blondeau, Buffetrille, Robin H. Stoddard, Réponse sur les liens entre le dalaï-lama et les nazis, Libération, 6 mai 2008.
  42. The Activities of Dr. Ernst Schaefer, op. cit. : « Himmler followed the expedition with enthusiasm and wrote several letters to Schaefer (...). Himmler promoted Schaefer to SS Hauptsturmfuehrer, and on Christmas 1938 broadcast special Christmas greetings to him via shortwave ».
  43. Claudio Mutti, op. cit. : « Le but officiel de l'expédition était d'étudier la région tibétaine du point de vue anthropologique, géographique, zoologique et botanique. Mais pour Himmler il importait aussi d'établir le contact avec l'abbé Reting, devenu Régent du pays en 1934, un an après la mort du treizième Dalaï-lama ».
  44. a et b (en) Thomas Wieland, "Autarky and Lebensraum. The political agenda of academic plant breeding in Nazi Germany, Host, Journal of Science and Technology, vol. 3, automne 2009.
  45. Kathy Brewis, op. cit. : « The Germans collected anything they could: thousands of artefacts, a huge number of plants and animals, including live specimens. Wienert took four sets of geomagnetic data. Krause studied Tibetan wasps. Schäfer observed Tibetan rituals, including sky burials (he even bought some human skulls). And they took stills and film footage of local culture, including the spectacular New Year celebrations when tens of thousands of pilgrims descended upon Lhasa ».
  46. a et b Édouard Conte et Cornelia Essner: La Quête de la race, Hachette, 1995, cité in Charlie Buffet, Polémique autour du héros du film de Jean-Jacques Annaud. Un nazi au Tibet. Heinrich Harrer, l'alpiniste autrichien incarné par Brad Pitt dans «Sept Ans au Tibet», fut un SS, non pas de circonstance, comme il s'en défend, mais de conviction. Enquête, Libération, 20 octobre 1997.
  47. John J. Reilly, op. cit. : « Not that mail was Schäfer’s only means of communication: the Chinese legation let him use their radio ».
  48. (en) Patrick French, compte rendu de Himmmler's Crusade de Christopher Hale, Telegraph.co.uk, 26 August 2003 : « interesting, forceful, volatile, scholarly, vain to the point of childishness, disregardful of social conventions and the feelings of others, and first and foremost always a Nazi ».
  49. Patrick French, op. cit. : « (he was) prone to violent rages ».
  50. (en) Karl E. Meyer, Nazi Trespassers in Tibet, The New York Times, 7 juillet 1997 : « Schäfer's team filmed and measured Tibetans, but also prepared maps and surveyed passes for possible use of Tibet as a staging ground for guerrilla assaults on British India ».
  51. Detlev Rose, op. cit. : « Une démarche rigoureusement scientifique. (...) Ainsi, par exemple, quand Bruno Beger a photographié et pris les mesures anthropomorphiques, crânologiques et chirologiques, ainsi que les empreintes digitales, de sujets appartenant à divers peuples du Sikkim ou du Tibet, quand il a examiné leurs yeux et leurs cheveux, quand il a procédé à une quantité d’interviews, il a toujours agi en scientifique, en respectant les critères médicaux et biologiques de l’époque, appliqués à l’anthropologie et à la raciologie, sans jamais faire intervenir des considérations fumeuses ou des spéculations farfelues. (...) Nous pouvons parfaitement étayer cela en nous référant à un essai de Beger, sur l’imagerie raciale des Tibétains, paru en 1944 dans la revue « Asienberichte ». Dans cet essai, Beger nous révèle les connaissances scientifiques gagnées lors de l’expédition. D’après le résultat de ses recherches, les Tibétains sont le produit d’un mélange entre diverses races de la grande race mongoloïde (ou race centre-asiatique ou « sinide »). On peut certes repérer quelques rares éléments de races europoïdes. Ce sont surtout celles-ci, écrit Beger : « Haute stature, couplée à un crâne long (ndt : dolichocéphalie), à un visage étroit, avec retrait des maxillaires, avec nez plus proéminent, plus droit ou légèrement plus incurvé avec dos plus élevé ; les cheveux sont lisses ; l’attitude et le maintien sont dominateurs, indice d’une forte conscience de soi » (21). Il explique la présence de ces éléments europoïdes, qu’il a découverts, par des migrations et des mélanges ; il évoque ensuite plusieurs hypothèses possibles pour expliquer « les rapports culturels et interraciaux entre éléments mongoloïdes et races europoïdes, surtout celles présentes au Proche-Orient ». Il a remarqué, à sa surprise, la présence « de plusieurs personnes aux yeux bleus, des enfants aux cheveux blonds foncés et quelques types aux traits europoïdes marqués » (ndt : cette présence est sans doute due aux reflux des civilisations et royaumes indo-européens d’Asie centrale et de culture bouddhiste après les invasions turco-mongoles, quand les polities tokhariennes ont cessé d’exister ; cette présence est actuellement attestée par les recherches autour des fameuses momies du Tarim). Les remarques formulées par Beger s’inscrivent entièrement dans le cadre de l’anthropologie de son époque ; son essai ne contient aucune de ces allusions ou conclusions « mythologiques », contraire aux critères scientifiques ; Beger n’emploie jamais les vocables typiques de l’ère nationale socialiste tels « Aryens », « nordique » ou « race supérieure » ou « race des seigneurs ». »
  52. John J. Reilly, op. cit. : « The SS wanted racial classifications of its prisoners, so Beger was sent to Auschwitz to select interesting subjects (...). He made the familiar measurements of the living subjects. Soon after the measurements were taken, these people were gassed and pickled. The idea was to reduce them to skeletons for a large collection that could be systematically compared with the measurements taken from living bodies. As things turned out, the Ahnenerbe technicians at Strasbourg to whom the bodies were sent never got around to turning them into skeletons ».
  53. Laurent Dispot, Le dalaï-lama et l’honneur nazi, Libération, 25 avril 2008 : « En pleine guerre d'agression contre la Chine japonaise, il s'agit de conquérir Lhassa comme nœud stratégique sur l'axe Berlin-Tokyo ».
  54. (en) Gary Wilson, It was no Shangri-La: Hollywood Hides Tibet's True History, December 4, 1997 issue of Workers World newspaper : « The German Nazis hoped to expand into Asia, particularly into India, Nepal and Tibet, leaving the penetration of China to their ally, imperialist Japan ».
  55. Serge Caillet, Bloc-notes d'un historien de l'occultisme.
  56. (en) Katia Buffetrille, note de lecture de McKay Alex (éd.), Tibet and Her Neighbours: A History.
  57. (en) Ren Yanshi, Nazi Authors Seven Years in Tibet, Site Embassy of the People's Republic of China in the State of Israel, 2008-04-14 (publication initiale : Beijing Review, mars 1998).
  58. Nico Hirtt, « Je veux une bonne école pour mon enfant » : « Nicot Hirtt est à la fois enseignant, syndicaliste et chercheur marxiste ».
  59. Nico Hirtt, Quand l'ordre religieux régnait au Tibet, site de J.-C. Cabanel : « ...durant la Seconde Guerre mondiale, les autorités locales tibétaines, bien qu'officiellement neutres, ont objectivement soutenu l'axe Berlin-Tokyo en empêchant l'approvisionnement des armées chinoises par la route, à partir de l'Inde ».
  60. Michael Harris Goodman, Le dernier Dalaï-Lama ? Biographie et témoignages, Éditeur Claire Lumière, 1993 (ISBN 2905998261) : « Un mémorandum adressé par le Département d'État des États-Unis à l’ambassadeur américain à Choungking adressé le même jour l’informait du refus tibétain d’autoriser l’approvisionnement en Chine précisant que le gouvernement britannique était prêt à sanctionner le Tibet économiquement mais qu’il pensait que la réticence tibétaine provenait d’une crainte d’une invasion chinoise, il demanda à son ambassadeur de suggérer aux Chinois de déclarer publiquement qu’ils respecteraient l’autonomie du Tibet ».
  61. Laird, Thomas, Dalaï-Lama, Christophe Mercier, Une histoire du Tibet : Conversations avec le dalaï lama, Plon, 2007 (ISBN 2259198910). « Les Tibétains redoutaient la construction, en temps de guerre, d’une route entre l’Inde et la Chine à travers leur pays, de peur que la Chine ne s’en serve, après la fin des hostilités, pour envahir le Tibet »
  62. Roland Barraux, Histoire des Dalaï Lamas - Quatorze reflets sur le Lac des Visions, Editions Albin Michel, 1993. Réedité en 2002, Albin Michel (ISBN 2-226-13317-8).
  63. Dans (en) The International Commission of Jurists, Global Advocates for Human Rights, Philadelphia, University of Pennsylvania Press, 1944, le professeur Howard B. Tolley Jr. explique comment la formation de la CIJ a été financée par la CIA en tant qu'instrument de la guerre froide (et ce à l'insu de la majorité de ses responsables et membres) du moins jusqu'en 1967, explique Richard Pierre Claude dans un compte rendu de cet ouvrage publié dans Human Rights Quarterly, August 1994 : « Based on the documentation and named respondents, the authors present the tale of the United States Central Intelligence Agency (CIA) in secretly bankrolling the formation of the ICJ as an instrument of the cold war. (...) Tolley shows that the tainted source of funding was unknown to most ICJ officers and members ».
  64. (en) A. Tom Grunfeld, Tibet and the United States, in Barry Sautman and June Teufel Dreyer (sous la direction de), Contemporary Tibet: politics, development, and society in a disputed region, M. E. Sharpe, 2006, 360 p., pp. 319-349, p. 329 : « The United States also took advantage of the Dalai Lama's having left Tibet by having the CIA revive its Cold War propaganda machine, creating supposedly popular organizations such as the American Emergency Committee for Tibetan Refugees, prodding its clandestinely funded Cold War human rights organizations such as the International Commission of Jurists to prepare propagandistic reports attacking China ».
  65. Commission internationale de juristes, La question du Tibet et la primauté du droit, Genève, 1959, pp. 103-104 (référence au Ministère des affaires étrangères des USA : Foreign Relations of the United States, 1942, China (Washington, 1956), p. 145).
  66. The Activities of Dr. Ernst Schaefer, op. cit. : « After his return from Tibet in August 1939, just shortly before the war, Schaefer had a meeting with Himmler. On this occasion Schaefer outlined his plans to launch another expedition in case of war to try to win the Tibetans to the German side. His plan was to fly to Tibet with only a few men and organize a resistance movement along the same lines as Lawrence had done during World War 1 ».
  67. (en) Isrun Engelhardt, Tibet in 1938-1939. Photographs from the Ernst Schäfer Expedition to Tibet, Serindia, Chicago, 2007, (ISBN 193247630X).
  68. Cf la description de l'ouvrage sur le site Serindia Publications : « With illuminating essays by Isrun Engelhardt, Bianca Horlemann, Clare Harris, Claudius Müller, and original reports by the expedition’s Sikkimese interpreter Rapten Kazi, this volume provides insights into the expedition’s movitation, results, and the subjects it aimed to study. »
  69. Peter Levenda, op. cit., p. 194 : « Schäfer (...) kept meticulous notes on the religious and cultural practices of the Tibetans, from their various colorful lamaistic festivals to Tibetan attitudes towards marriage, rape, menstruation, childbirth, homosexuality (and even masturbation). »
  70. The activities of Dr. Ernst Schaefer, op. cit. : « When Schaefer left Lhasa the Tibetan ruler gave him a letter to Hitler and one to Himmler. He does not recall the exact contents of these letters, but states that they were purely complimentary notes. He also received a present for Hitler consisting of a Lhama dress and a hunting dog ».
  71. (en) Victor et Victoria Trimondi, The Shadow of the Dalai Lama – Part II – 12. Fascist occultism and its close relationship to Buddhist Tantrism : « Upon his return in August 1939, the scientist was presented with the SS skull ring and dagger of honor in recognition ».

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