Ganadería

Ganadería

Ganadería (de l'espagnol « ganado » : bétail[1]) désigne l'élevage d'où proviennent les taureaux de corrida (Toros de lidia). L'éleveur porte le nom de ganadero.

Sommaire

Caractéristiques

Ganadería brava à Matilla de los Caños del Río

Les taureaux d'une ganadería présentent ordinairement le même aspect d'ensemble, la même structure, le même type[2]. Une ganadería comprend non seulement les toros de lidia, mais aussi le patrimoine foncier, l'ensemble du bétail, la renommée. C'est une entreprise, avec une marque[3]. Chaque ganadería se distingue par trois signes : la devise (divisa), le fer (hierro) et le señal (« signe »)[4].

La devise

C'est la cocarde que l'on place sur le dos du taureau au sortir du toril, juste avant son entrée dans l'arène. Flot de rubans fixé par un petit harpon sur le morillo du taureau, il est aux couleurs de la ganadería[5]. Son usage remonte à 1762 lorsqu'on commença à utiliser des cartels, affiches pour annoncer les corridas. Les couleurs étaient alors attribuées par les organisateurs[5]. À partir de 1820, les éleveurs arrêtèrent eux-mêmes les couleurs de leur devises et les firent enregistrer[5]. On retrouve cependant trace de cet usage dans un texte de la comtesse d'Aulnoy paru en 1691, Relations du voyage en Espagne : « On attache à leurs cornes un long ruban, et à la couleur du ruban, tout le monde reconnaît et cite l'histoire de ses ancêtres[6]. »

Le fer (hierro)

C'est la marque déposée de l'éleveur, une sorte de sceau. La marque est appliquée au fer rouge sur la cuisse du veau. Le plus souvent, il est appliqué à droite, mais certains éleveurs l'appliquent à gauche. Ce fer, en cas de vente du troupeau peut être cédé ou conservé pour la création d'une nouvelle ganadería[7]. Le fer reproduit soit les initiales de l'éleveur, soit celles de son prédécesseur, soit un dessin : un point d'interrogation pour Matias Bernardos, le chiffre 1 pour Luis Miguel Dominguin (puisqu'il se considérait comme numéro 1 en tout)[7].

Le signe

Une découpe particulière de l'oreille du taureau est faite au cours de l'herradero (ferrage, marquage). Le Syndicat des éleveurs en reconnaît douze. En Camargue, le señal se dit escoussuro ou escoussure [8]. Il y en a 7 sortes.

Méthode d'élevage

Pour éviter toute dégénérescence, et pour améliorer la bravoure d'un troupeau, le croisement[9] est une étape nécessaire. Il consiste en l'union d'animaux de races distinctes. Mais il faut croiser des races « pures » pour obtenir le « retour au sang[2]. »

Le retour au sang consiste à croiser les premiers produits femelles obtenus avec leurs propres ascendants mâles, puis avec d'autres étalons de même race, jusqu'à élimination totale du sang des vaches primitives[2].

Le cheptel et les soins

On a coutume de dire que « pour faire quarante taureaux de combat l'éleveur doit posséder et entretenir quatre cents bêtes[10],[11] ».

Le cheptel pour une course de taureau nécessite généralement 18 vaches reproductrices ou « vaches de ventre », un semental ou reproducteur, 6 taureaux de 4 ans, 6 novillos de 3 ans, 6 utreros de 2 ans, 6 erales de 1 an, 6 veaux de l'année ou añojos, 6 jeunes vaches de remplacement, soit 55 bêtes pour vendre 6 toros par an[4].

Le mayoral ou contremaître est l'homme clé de l'élevage. Il surveille les naissances, l'alimentation, donne son avis sur la sélection. Il inspecte taureaux et vaches et note tout ce qui ne va pas[12]. Tous les soins pour l'état de santé des taureaux se font sous la surveillance d'un vétérinaire. On utilise une impasse (cajón de curas) pour attacher les bêtes solidement et leur administrer les médicaments utiles contre la Douve, leur injecter le sérum contre la fièvre aphteuse avec un pistolet pneumatique[13]. Certains propriétaires ont même, sur le parcours d'un couloir resserré, une piscine d'eau sulfurée pour protéger les animaux contre les affections du derme[13].

Les éleveurs espagnols

Élevage de taureaux de combat près de Salamanque

Ils sont répartis en trois groupes : les « ganaderos » ou « criadores » qui forment « l'Unión des Criadores de toros de lidia (UTCL) », « l'Asociación de ganaderías de lidia », et les « Ganaderos de lidia unidos ».

Le premier groupe (Unión de criadores de toros de lidia ), a été créé le 15 avril 1905[14] pour faire face d'une part aux refus par quelques "figuras" de combattre certaines ganaderías dont le bétail ne leur convenait pas, d'autre part pour limiter les dégâts occasionnés par les piques de l'époque en introduisant avec difficulté la rondelle (1917-1963)[15]. L'Unión fournit exclusivement le bétail des corridas formelles[4], en 2002 ce groupe comprenait 356 ganaderías[16], son président, Juan Pablo Jiménez a succédé en 2002 à Eduardo Miura[15]. Le second groupe espagnol créé en 1977 est "l'Asociación de ganaderías de lidia"[17], il peut fournir du bétail pour les corridas dites économiques (sans picador)[4], ou bien les novilladas piquées, les becerradas ou encore le toreo comique[15]. En 2002, ce deuxième groupe comptait 419 ganaderías. Il existe une troisième association espagnole : les "Ganaderos de lidia unidos" créée en 1979 par Victor Aguirre Vázquez. Ce groupe, qui cherche à préserver la pureté de la race, repose uniquement sur le livre généalogique. Il comprend en 2002 151 ganaderias, et il a été créé pour « favoriser la progression de la race et défendre les divers écosystèmes où on élève les taureaux de combats »[15], [18].

La plupart des ganaderos subissent beaucoup de pertes avec les taureaux qui s'entretuent et les taureaux invendus en fin de saison qu'il faut vendre au prix de la viande. Leurs bénéfices sont ainsi amoindris. Aussi les propriétaires de ganaderías ont-ils le plus souvent une autre activité : celle d'exploitant agricole. Tout comme en France où les éleveurs camarguais produisent des taureaux de boucherie (Camargue (AOC)) en même temps que des taureaux de combat. En Espagne, les éleveurs qui se tournent vers des activités agricoles laissent l'entière responsabilité du cheptel des taureaux braves au mayoral[19].

Les principales ganaderías espagnoles

Parmi les élevages prestigieux, se trouvent la ganadería Miura, dont les taureaux sont d'une taille exceptionnelle avec des cornes impressionnantes, les Victorino Martin, particulièrement difficiles à toréer. Parmi les élevages que l'on rencontre le plus souvent dans les arènes, il y a les Torrestrella, les Joaquín Núñez del Cuvillo, Santiago Domecq les Jandilla, Samuel Flores, Baltasar Ibán, Juan Pedro Domecq, Guardiola.

Celles qui ont fourni le plus de taureaux en 2001

Celles qui ont participé au plus grand nombre de corridas en 2001

Toro de la ganaderia Sanchez Cobaleda
  • Joaquín Núñez del Cuvillo (121 corridas)
  • Alcurrucén (102)
  • La Cardenilla (102)
  • Gabriel Rojas (97)
  • Victorino Martin (96)
  • Los Bayonnes (84)
  • Juan Pedro Domecq (83)
  • Jandilla (80),
  • El Torero (73)
  • Zalduendo (70)
  • Jódar y Ruchena (65)
  • Puerto de San Lorenzo (63)
  • Francisco Galache (62)
  • Julio de la Puerta (61)
  • Antonio Gavira (60)
  • Cebada Gago (58)
  • José Luis Pereda (58)
  • Victoriano del Río (57)
  • Teófilo Segura (57)
  • Torrestrella (57)
  • Luis Algarra (54)
  • Montalvo (50)
  • Carmen Borrero (49)
  • Carlos Núñez (48)
  • Peralta (47)
  • Román Sorando(47)
  • Arauz de Robles (46)
  • Carmen Camacho (46)
  • Salustìano Galache (44)
  • Larca (43)
  • Miura (43)
  • Los Derramados (43)
  • Benítez Cubero (42)*
  • Castilejo de Hebra (42
  • Fermín Bohórquez (42)
  • Juan Manuel Criado (41)
  • Santiago Domecq (41)
  • Sánchez de Ibargüen (41)
  • João Moura (40)[21]

Éleveurs et ganaderías du Portugal

Au Portugal, « l'Associação Portuguesa de Criadores de Toiros de Lide » compte 94 ganaderías dont la première remonterait à 1843[15] et dont certaines sont affiliées à l'UTCL espagnole. L'association des éleveurs portugais a été créée à Santarem le 15 juillet 1975 par Fernanddo Zeller Palha, Tuy Gonçalves et Antonio Teixeira. Ce dernier en a été élu le président pour trois ans en 2002[15].

Les principales ganaderías portugaises sont:

  • Joaquím Grave
  • Branco Núncio
  • Condessa de Sobral
  • João Moura
  • David Ribeiro Telles
  • Conde de Cabral

Les éleveurs français

En France, « l'Association des éleveurs français de taureaux de combat »[15]Bérard, p. 293</ref> compte environ 32 ganaderías[22].

Les manades ou élevages de taureaux de Camargue sont réunis dans deux associations : « l'Association des manadiers de taureaux de Camargue » et « l'Association des éleveurs de taureaux de race Camarguaise ». Le taureau de Camargue (Camargue (AOC)) est une appellation de viande bovine qui a eu un grand succès pendant la Crise de la vache folle[23].

Les élevages français sont adaptés aux types de tauromachie auxquelles on les destine[24]. Il y en a une quarantaine qui font partie de L'Association des éleveurs français de taureaux de combat[25] laquelle gère le livre généalogique de la race brave. Une trentaine d'élevages est concentrée en Camargue, les autres sont éparpillés dans les landes, les Pyrénées-Atlantiques, et le Gers[24]. Si les produits français ont du mal à s'exporter en Espagne en raison d'un protectionnisme de fait, ils représentent en France 1/5 du marché national[24].

Certains propriétaires comme Hubert Yonnet élèvent les deux races de taureaux (AOC et race brave)[23]. Comme 60 à 70 % des bêtes ne sont pas aptes à la course et comme un manadier doit renouveler chaque année environ 50% de son troupeau[26], le Camargue (AOC) est un élément indispensable à la viabilité de la plupart des élevages[23]

La liste intégrale des élevages français de taureaux de combat est donnée par Robert Bérard et par les sites proposant les élevages par région géographique : pour le Sud ouest[27], pour le Languedoc Roussillon[28]et pour la Camargue[29].

Liste intégrale des élevage français

François André[30], Jean-Louis Darré, Ganadería de l'Astarac (32 300 Bars),[30], (cet éleveur a fourni le bétail pour la corrida de Mimizan du 27 août 2011, il a fait l'objet de menaces pour cela[31]), Blohorn[30], Campo Bueno[30], Ganadería cévenole[30], La Chassagne[30], Cyril et Francis Colombeau[32], [33], [34]* La Cruz[32], Cuillé[32], Durand[32], Olivier Fernay[32], Aimé Gallon[32], Jean Gautier[32],Giraud[32],Élevage Tadousse (Ussau 64)[32],Ganadería du Laget[32], Élevage de Lartet[32], Ganadería de Malabat[32], Domaine de Malaga[32], Gilbert Mroz[32], Occitania[32], Élevage Oiedras Rojas[32], El Palmeral[32], Élevage des Paradis[32],Jean-Marie Pourquier[35], Roumanille frères[35], San Martin[35], Ganadería du Scamandre[35], Sol[35], Alain et Frédérique Tardieu[35],Tardieu Frères[35], La Torrecilla[35], Vieux Sulauze[35], Héritiers de Christophe Yonnet[35],Françoise Yonnet[35],Hubert Yonnet[35]

Les élevages français les plus souvent cités

Les éleveurs mexicains

Au Mexique, « l'Asociación nacional de Criadores de toros » qui comprend 283 ganaderías a été fondée en 1946[41]. Cette association a des « relations parfois tendues avec l'association des organisateurs de spectacles et l'association nationale des matadors de toros » [42].

Principales ganaderías mexicaines

  • San Mateo[43].
  • San Martín [44].
  • Teófilo Gómez (Teófilo Gómez López)[45].
  • La Playa[46].
  • Antonio Pérez (Juan Antonio González Pérez)[47].
  • Zacatepec [48].
  • Piedras Negras[49].
  • San Miguel de Mimiahuapam[50].
  • Jesús Cabrera[51].
  • Santa María de Xalpa [52].
  • Mondoñedo [53].
  • Javier Garfías [54].

Liste par ordre alphabétique des ganaderías mexicaines

  • A Acapangueo à Atlanga[55].
  • B Barralva à Benavides [56].

Pour la suite de la liste alphabétique intégrale, consulter le site des élevages mexicains[57].

Bibliographie

  • Robert Bérard (dir.), Histoire et dictionnaire de la Tauromachie, Paris, Bouquins Laffont, 2003 (ISBN 2221092465) 
  • Paul Casanova et Pierre Dupuy, Dictionnaire tauromachique, Marseille, Jeanne Laffitte, 1981 (ISBN 2862760439)  préface de Jean Lacouture
  • Véronique Flanet et Pierre Veilletet, Le Peuple du toro, Paris, Hermé, 1986 (ISBN 2866650344) 
  • Jean Lacouture, Signes du taureau, Paris, Julliard, 1965 (ISBN 1-883145-00-7) 
  • Auguste Lafront, Encyclopédie de la corrida, Paris, Prisma, 1950 
  • Jean-Baptiste Maudet, Terres de taureaux - Les jeux taurins de l'Europe à l'Amérique, Madrid, Casa de Velasquez, 2010, 512 p. (ISBN 84-96820-37-1) , préface de Jean-Robert Pitte
  • Claude Popelin et Yves Harté, La Tauromachie, Paris, Seuil, 1970 et 1994 (ISBN 2020214334)  (préface Jean Lacouture et François Zumbiehl)

Notes et références

  1. Flanet et Veilletet 1987, p. 144
  2. a, b et c Lafront et Tolosa 1950, p. 101
  3. Bérard 2003, p. 507
  4. a, b, c et d Casanova et Dupuy 1981, p. 82
  5. a, b et c Casanova et Dupuy 1981, p. 62
  6. Bérard 2003, p. 434
  7. a et b Casanova et Dupuy 1981, p. 88
  8. Casanova et Dupuy 1981, p. 153
  9. Voir encaste
  10. Popelin et Harté 1970-1994, p. 115
  11. Bérard 2003, p. 465
  12. Bérard 2003, p. 640
  13. a et b Popelin et Harté 1970-1994, p. 116
  14. Bérard, p. 292
  15. a, b, c, d, e, f et g Bérard, p. 293
  16. site de l'Unión de criadores de toros de lidia
  17. site de l'Asociación de ganaderías de lidia
  18. ganaderos de lidia unidos
  19. Popelin et Harté 1970-1994, p. 117
  20. Bérard 2003, p. 1009
  21. Bérard 2003, p. 1007. Liste des 38 premières ganaderías-L'intégralité de la liste se trouve p.1007 et 1008 de « Histoire et dictionnaire de la tauromachie » de Robert Bérard, Laffont, 2003
  22. site des éleveurs français de taureaux de combats
  23. a, b et c Maudet, p. 271
  24. a, b et c Maudet, p. 270
  25. site de l'association des éleveurs français
  26. chiffre extrait du rapport du Conseil économique et social du Languedoc-Roussillon: Le rôle et l'impact du taureau, p.16 cité par Maudet p.271
  27. élevages du Sud Ouest
  28. élevages du Languedoc Roussillon
  29. élevages de Camargue
  30. a, b, c, d, e et f Bérard, p. 1010
  31. Jean-Louis Darré menacé
  32. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n, o, p, q et r Bérard, p. 1011
  33. Bérard, p. 402
  34. Cyril Colombeau
  35. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k et l Bérard, p. 1012
  36. Bérard, p. 507
  37. Bérard, p. 570
  38. Bérard, p. 627
  39. Bérard, p. 886
  40. Bérard, p. 967
  41. site des Criadores de toros mexicains
  42. Bérard, p. 294
  43. San Mateo
  44. San Martín
  45. Teófilo Gómez
  46. La Playa
  47. Antonio Pérez
  48. Zacatepec
  49. Piedras Negras
  50. San Miguel de Mimiahuapam
  51. Jesús Cabrera
  52. Santa María de Xalpa
  53. http://web.cymetria.com/somostaurinos/CMS/index.php?doc=informacion&id=135 Mondoñedo
  54. Javier Garfías
  55. [1]
  56. [2]
  57. liste aplabétique des élevages mexicains


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Liens externes

Camargue
Landes

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