The Who

The Who
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The Who
The Who en 1975
Les Who en concert en 1975.
De gauche à droite : Roger Daltrey, John Entwistle, Keith Moon et Pete Townshend.

Surnom The High Numbers
Pays d’origine Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre musical Art rock
Hard rock
Rock 'n' roll
Rock psychédélique
Acid rock
Power pop
Années d'activité de 1964 à 1983,
en 1985, 1988 et 1989,
depuis 1996
Labels Decca
MCA
Polydor
Track
Warner Bros.
Site officiel www.thewho.com

Membres Roger Daltrey
Pete Townshend
Anciens membres John Entwistle (†)
Keith Moon (†)
Kenney Jones
Entourage Bill Curbishley
Kit Lambert
Peter Meaden
Chris Stamp
Shel Talmy

Logo des Who

The Who est un groupe de rock britannique créé à Londres en 1964. Dans sa forme la plus connue et la plus durable, il a été composé du chanteur Roger Daltrey, du guitariste Pete Townshend, du bassiste John Entwistle et du batteur Keith Moon.

Pratiquant au départ un rock 'n' roll explosif, désigné sous le terme de « maximum R&B » et précurseur (après les Kinks de la première période) du mouvement punk, le groupe connut de nombreux autres styles conformément à l'air du temps : concept album (The Who Sell Out), psychédélique aux paroles décalées (A Quick One, While He's Away), opéra rock (Tommy), boucles de synthétiseurs (Who's Next). Devenus l'un des symboles des années 1960, les Who ont influencé la musique rock dans son ensemble ; on leur doit, entre autres, les chansons My Generation, Substitute, Behind Blue Eyes et Won't Get Fooled Again et des albums consacrés par le public.

Durant les douze premières années de leur carrière discographique — de 1965 à 1978 —, ils ont publié neuf albums et près d'une quinzaine de singles originaux[1], jusqu'à la mort du batteur Keith Moon. Après celle-ci, le groupe publie encore deux albums avec le batteur Kenney Jones avant de se séparer en 1983. Les Who se réunissent de temps à autre à la fin des années 1980, puis en 1996 pour ne plus se séparer, malgré la mort du bassiste John Entwistle en 2002. Depuis lors, Pete Townshend et Roger Daltrey continuent en duo, accompagnés de musiciens comme Pino Palladino (basse) et Zak Starkey (batterie).

Sommaire

Membres du groupe

Pour plus d'informations sur la biographie des membres du groupe, leur collaboration à d'autres projets et leur production solo, il faut se référer aux articles détaillés les concernant.

Membres additionnels

Voici les autres musiciens ayant joué avec le groupe, en studio et/ou sur scène.

Histoire du groupe

1961 à 1964 : la formation et les débuts

Un des logos du groupe.

La préhistoire des Who commence en 1961, lorsque Pete Townshend entre au collège d'art d'Ealing, où il crée avec son ami John Entwistle un groupe de jazz dixieland, The Confederates. Pete y tient le banjo, dont il joue, en plus de la guitare, depuis l'âge de douze ans, tandis que John, plus éduqué musicalement, joue du cor d'harmonie. Ils jouent tous les deux par la suite dans The Aristocrats et dans The Scorpions. Impressionné par la maîtrise instrumentale de John Entwistle, Roger Daltrey, étudiant et ouvrier métallurgiste, invite ce dernier à rejoindre son groupe de skiffle, The Detours, dont il est le guitariste solo. Peu après les débuts du groupe, Entwistle engage son ami Pete Townshend à la guitare. Le groupe compte trois autres membres : Gabby Connolly, chanteur occasionnel de country ; Colin Dawson, vocaliste dans la veine de Cliff Richard ; et Doug Sandom, batteur.

Un soir, le jeune groupe fait la première partie de Johnny Kidd and the Pirates. Ce dernier combo est formé d'un power trio associé à un chanteur. The Detours prend le parti d'opter pour la même formation. Daltrey devient seul chanteur après l'éviction de Connolly et de Dawson. Au bout d'un certain temps, Doug Sandom quitte le groupe à son tour (il est âgé de trente-cinq ans alors que ses acolytes n'ont pas encore atteint la vingtaine).

Les futurs Who se consacrent au rhythm and blues. Ils sont ensuite rejoints en 1964 par le batteur Keith Moon, qui est alors âgé de 17 ans. Pete Townshend a raconté la façon dont Keith Moon a rejoint les Who :

« Il est venu à un de nos concerts, et a dit : « Je peux jouer mieux que votre batteur ! » Il s'installa alors derrière la batterie et la détruisit presque complètement. Nous nous sommes dit immédiatement : « C'est l'homme qu'il nous faut ! »[2]. »

La formation historique est ainsi constituée, et le groupe est rebaptisé The Who. La raison de ce changement de nom provient du fait que John Enstwisle avait entendu parler d'un groupe américain appelé The Detours et qui venait de sortir un disque[3]. Fin 1964, le groupe est brièvement rebaptisé The High Numbers sous l'influence du manager Peter Meaden qui eut l'idée de les associer au mouvement Mods (High Numbers signifie approximativement "classieux" ou "stylé" dans l'argot mod). On y trouvait Pete Townshend à la guitare, Roger Daltrey au chant, John Entwistle à la basse, et enfin Keith Moon à la batterie.

Peter Meaden leur fait enregistrer leur premier 45 tours, I'm The Face / Zoot Suit. Ce single passe totalement inaperçu, à tel point que la grand-mère de John Enstwisle en achète vingt pour soutenir son petit-fils[réf. nécessaire].

Deux cinéastes, Kit Lambert et Chris Stamp, repèrent les High Numbers : ils veulent faire un film sur un groupe en difficulté et arrivant à s'en sortir. Meaden est remercié et remplacé par Lambert et Stamp, et le groupe reprend le nom de The Who.

À cette époque, les Who sont associés au mouvement mod, ceci alors qu'ils n'en ont jamais vraiment fait partie[réf. nécessaire]. Vêtus de manière sophistiquée comme les mods, ils pratiquent une musique qui fait le lien entre la musique noire, très prisée de ces derniers, et le rock and roll de leurs ennemis les rockers. Townshend raconte que de la fenêtre d'un hôtel, il a vu un groupe de mods coincer deux rockers et leur jeter des bouteilles ; « Je me suis senti soudain une sorte de pouvoir. Je me suis dit : « Ce sont ces gens-là qui viennent écouter notre musique ? » »[réf. nécessaire].

1965 à 1968 : un groupe à singles

Représentation du groupe en 1966 (d'après une photographie présente dans la pochette de l'album A Quick One)

Pete Townshend s'installe rapidement comme le personnage central du groupe : ses talents de compositeur et de parolier assurent au groupe ses grands succès, et cela tout au long de sa carrière. La plume de Townshend est pourtant très introspective : la voix de Roger Daltrey permet de diffuser ses propres sentiments et angoisses. Seul John Entwistle peut rivaliser en termes d'écriture avec le guitariste. Adepte du cynisme et de l'humour noir, le bassiste écrit et compose une vingtaine de morceaux pour le groupe, qu'il chante lui-même pour la plupart.

C'est en 1965 que les Who décrochent leur premier hit avec I Can't Explain, une chanson à propos de la difficulté de communiquer de Townshend. Le guitariste a écrit cette chanson, dans un style proche des compositions qu'enregistrent les Kinks, dans l'espoir de convaincre leur producteur, Shel Talmy. Le titre plaît à Talmy, qui les fait signer avec sa maison de production. Sorti en janvier 1965, le disque ne marche pas jusqu'à ce que le groupe fasse une apparition dans le show télévisé Ready Steady Go!, émission qui aide à lancer les Who ; ils lui rendent hommage en 1966 à travers leur EP Ready Steady Who![4]. Après ce premier succès, les Who sortent rapidement l'arrogant Anyway, Anyhow, Anywhere, morceau plus pop composé par Daltrey et Townshend (cas unique). Les Who deviennent ainsi le porte-parole du mouvement mod, évoquant l'inconfort moral des adolescents que les institutions négligent pudiquement.[réf. nécessaire]

La même année sort, produit par Shel Talmy, My Generation, le premier album du groupe qui contient de nombreux singles, tels le morceau éponyme où Townshend clame, par la voix de Daltrey, qu'il espère « mourir avant d'être vieux » (« I hope I die before I get old »). Certains y voient l'origine du mouvement punk. Mais les paroles ne sont pas le seul intérêt du morceau : le guitariste y fait également l'une des premières utilisations enregistrées du feedback et un duo avec Entwistle qui contient des lignes de basse d'une virtuosité jamais entendue à l'époque, avec notamment des solos de basse[réf. nécessaire].

En 1966 sort le single Substitute, qui est censuré à la radio à cause de passages comme « I look all white but my dad was black » (« j'ai l'air tout blanc mais mon père était noir »). Aux États-Unis, Townshend doit remplacer ce vers par « I try to move forward but my feet back (« j'essaye d'avancer mais mes pieds reculent »).

Malgré le succès des productions de Shel Talmy (I Can't Explain, Anyway, Anyhow, Anywhere et My Generation), les managers du groupe, Kit Lambert et Chris Stamp, jugent le contrat liant les Who à Talmy trop peu avantageux (I Can't Explain s'est vendu à cent quatre mille exemplaires et chaque membre du groupe a obtenu 250£)[réf. nécessaire]. Ils s'en délient et signent chez Reaction Records, une branche du groupe Polydor. Après un procès engagé et gagné par Talmy, le groupe lui verse des royalties jusqu'à la sortie de Tommy en 1969[5].

Townshend veut aller plus loin : à l'image des Beatles, il veut expérimenter davantage dans sa musique tout en cherchant à assurer aux albums une certaine de cohérence interne. En 1966, le groupe sort l'album A Quick One ; sa chanson éponyme comporte plusieurs parties distinctes, dans une manière qui annonce déjà le style « mini-opéra rock ». Paul McCartney en sera influencé pour Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (The Who par Christophe Delbrouck)[réf. insuffisante].

En 1967 sort le single I Can See for Miles, 45 tours le plus vendu de leur histoire[réf. nécessaire]. Il est introduit dans le troisième album des Who, The Who Sell Out (« Les Who se vendent »), concept-album qui se présente sous la forme d'une émission de radio, avec jingles et publicités parodiques composées et interprétées par le groupe.

En 1968, les Who participent au Rock and Roll Circus avec les Rolling Stones, John Lennon, Eric Clapton et plusieurs autres. Ils y jouent A Quick One While He's Away. La même année sort le très populaire Magic Bus, single écrit deux ans plus tôt.

1969 à 1973 : les opéras-rock

À la fin des années 1960, la popularité du groupe grandit ; les plateaux de télévision et les concerts se multiplient. Les Who sont réputés pour être l'un des meilleurs groupes de scène. Leur énergie et leur férocité (Townshend détruit sa guitare, Moon démonte sa batterie, Daltrey balance son micro) en font une attraction majeure dans le milieu du rock.

En septembre 1968, Pete Townshend donne une interview au magazine Rolling Stone[6], annonçant son intention de sortir un véritable opéra-rock. Il tient parole l'année suivante avec Tommy, qui, s'il n'est pas le premier — cet honneur revient aux Pretty Things avec S.F. Sorrow — , reste l'opéra-rock le plus célèbre à ce jour. Métaphore des difficultés de l'enfance de Townshend, Tommy raconte l'histoire d'un jeune enfant sourd, muet et aveugle à cause d'un secret qu'il ne doit avouer à personne : le meurtre de son beau-père par son père biologique, revenu de la guerre alors qu'on le croyait mort. À sa sortie, en mai 1969, Tommy est reçu avec enthousiasme par les fans mais avec plus de scepticisme par les non-initiés[réf. nécessaire]. Néanmoins, grâce à ses hits comme Pinball Wizard ou Amazing Journey, l'album-concept élargit son public. Samedi le 16 août 1969, ils livrent une performance mémorable au festival Woodstock. En avril 1970, les Who présentent Tommy dans sa totalité sur scène au New York Metropolitan Opera House. La version théâtrale de l'œuvre, lancée par Lou Reizner, est jouée en décembre 1971 au Rainbow Theatre de Londres. Une version légèrement différente de ces concerts enregistrée avec la participation de Ringo Starr, Peter Sellers et l'orchestre symphonique de Londres, sort chez Ode Records en 1972[7]. Au final, Tommy propulse le groupe au rang de superstars dans le monde entier[réf. nécessaire], encourageant Townshend à se lancer dans un projet plus ambitieux encore.

C'est dans cette perspective que Pete Townshend écrit et compose la chanson Pure and Easy, qui doit être le « pivot central » du nouveau projet des Who : Lifehouse, un concept assez obscur d'« album-concert-show radiophonique » basé sur une collaboration active entre les Who et leur public. L'histoire est située dans un avenir où seul le rock peut sauver le monde. Mais le concept est trop ambitieux et échoue à mi-chemin. Les Who ont néanmoins enregistré suffisamment de morceaux pour sortir un album, Who's Next, qui remporte un énorme succès. Fondé en grande partie sur l'utilisation de la dernière invention en date en matière d'instruments de musique, le synthétiseur, Who's Next est le premier album rock à contenir des pistes électroniques préprogrammées qui, contre toute attente, s'intègrent parfaitement bien à la musique des Who. On y retrouve les tubes Baba O'Riley, Behind Blue Eyes et Won't Get Fooled Again. Cet album surpasse Tommy en succès et, de l'avis de la critique, en richesse et inventivité[8].

Avec l'album suivant, Quadrophenia, en 1973, les Who reviennent à l'opéra-rock. Ce double album raconte les tribulations d'un jeune Mod, Jimmy, souffrant d'un quadruplement de personnalité (d'où le titre). Chacune de ses personnalités correspond à un membre du groupe et à un thème musical. L'histoire de Jimmy s'inscrit dans le cadre des tensions entre mods et rockers dans l'Angleterre du début des années 1960. L'album, si son succès commercial est inférieur à celui de Tommy, est pourtant plus riche musicalement, avec des claviers et des guitares qui s'interpénètrent parfaitement.[non neutre]

La même année, des mésententes sérieuses entre Pete Townshend, Kit Lambert et Chris Stamp entraînent le remplacement des deux managers par leur assistant, Bill Curbishley.

1974-1982 : l'errance

Keith Moon en 1975.

Après Odds and Sods, une compilation de faces B, choisies par John Enstwisle (The Who par Christophe Delbrouck)[réf. insuffisante], sorti en 1974, les Who enregistrent en 1975 un nouvel album, The Who by Numbers. Sans le moindre synthétiseur, ce disque est considéré comme le plus « sombre » et le plus personnel de Pete Townshend. Selon les mots d'un journaliste, Townshend, alors en pleine dépression, malmené par sa consommation de drogues et d'alcool, livre avec ce disque une véritable « lettre de suicide »[9]. Peu apprécié de la critique, il se classe tout de même 7e dans les meilleures ventes d'albums au Royaume-Uni[10].

Le cinéaste anglais Ken Russell réalise en 1975 le film Tommy, basé sur les chansons de l'album éponyme et constituant une mise en scène de l'opéra-rock imaginé par les Who. Tina Turner, Eric Clapton et Elton John y apparaissent. Daltrey joue le héros, et Keith Moon l'oncle Ernie.

Roger Daltrey et Pete Townshend en 1976.

Malgré l'échec de The Who by Numbers, les Who rejoignent le studio en 1978 pour enregistrer Who Are You, album plutôt expérimental comprenant autant de claviers que de guitares. Ce disque est pourtant une exploration sonore qui revient à un son plus gai et montre un regain d'intérêt du groupe pour la musique.[réf. nécessaire] Mais les Who sont coupés net dans leur élan par la mort subite de Keith Moon, le 7 septembre 1978, d'une surdose du médicament qu'il prenait pour traiter son alcoolisme.

La seule actualité des Who les années suivantes est cinématographique : en 1979 sort un documentaire sur eux, The Kids Are Alright, dont la bande sonore est plus tard disponible sur disque, et ils produisent la même année une version filmée de Quadrophenia, dans laquelle figure notamment le chanteur Sting. Contrairement à Tommy où les acteurs chantent, et où les musiciens eux-mêmes jouent certains morceaux, ce film utilise des dialogues traditionnels, et reprend l'album pour sa bande originale (avec quelques titres inédits).

En 1981 sort Face Dances, suivi l'année suivante par It's Hard. Ces deux albums au son très pop sont bien accueillis par la presse, mais moins par le public qui les boude. Townshend se sent de plus en plus mal à l'aise au sein du groupe, prend de plus en plus de drogue et finit par craquer et dissoudre les Who en 1982, interrompant une séance d'enregistrement pour expliquer aux autres musiciens qu'il « ne peut plus écrire pour les Who »[réf. nécessaire].

Depuis 1983 : réunions plus ou moins ponctuelles

Pete Townshend et Roger Daltrey à Leeds en 2006
Daltrey et Townshend en concert en 2005

Pendant près de vingt-cinq ans, les Who ne sortent aucun album studio. Chacun se consacre d'abord à sa carrière solo, dont celle de Pete Townshend se révèle la plus ambitieuse. Le leader guitariste est ainsi le seul à reprendre sur scène avec le groupe quelques titres issus de ses propres disques.[réf. nécessaire]

En 2002, John Entwistle meurt suite à une surdose de cocaïne.

En 2006 et bien que Pete Townshend ait annoncé qu'« il n'y a pas une chance sur un million que les Who refassent un album studio »[11], un nouvel album studio est enregistré, baptisé Endless Wire. Il comprend entre autres un mini-opéra de onze minutes. Il est largement salué par la critique[12]. Bien que plus introspectif et apaisé que leurs œuvres passées, ce disque très attendu motive avant même sa sortie une gigantesque tournée saluée comme le retour au son des années Who's Next.

L'actualité du groupe est également cinématographique. Roger Daltrey développe actuellement avec Donald Margulies un long métrage (prévu pour 2012) qui raconte la vie de Keith Moon. Ce film devrait s'intituler See Me Feel Me: Keith Moon Naked For Your Pleasure[13]. Mike Myers est pressenti dans le rôle du batteur, et Nicolas Cage, fan de longue date, ou Tim Roth pourraient bien incarner Pete Townshend.

Empreinte idéologique et spirituelle

Meher Baba, par Lyn Ott

Pete Townshend était d'un naturel timide et colérique. Il fut le porte-parole de la jeunesse révoltée du milieu des années 1960. Keith Moon a déclaré :

« Être en colère dans le monde des adultes n'est pas donné à tout le monde. Pas à moi, ni à John [Entwistle]. Seulement à moitié pour Roger [Daltrey] mais entièrement pour Pete [Townshend][14]. »

Le guru de Townshend, Meher Baba, se fait de plus en plus influent sur lui à partir de Tommy, à qui il est dédié. Townshend est alors en quête de spiritualité. Il n'est d'ailleurs pas rare, à cette époque, de retrouver Pete Townshend dans des émissions religieuses à la télévision[15]. En 1970, dans le magazine Rolling Stone, il écrit même un article sur son mentor, In Love With Meher Baba[16].

Meher Baba est, avec Inayat Khan, mystique soufi musicien, une des sources d'inspiration du projet Lifehouse[17].

En concert

Caractéristiques scéniques

Pete Townshend, en 1976, utilisant la technique dite du « windmill ».

Roger Daltrey a expliqué que sur scène était né un concours entre les musiciens ; gagnerait celui qui se ferait le plus remarquer, d'où leur énergie et leur jeu de scène exceptionnel[18]. Le chanteur, avec sa voix puissante, est souvent vêtu lors des concerts (surtout vers 1970) d'une veste à franges ouverte laissant apparaître son torse musclé. Son jeu consiste à lancer son microphone en l'air et à le faire tournoyer pour le rattraper au dernier moment.

Pete Townshend, pourtant très timide hors de la scène, rentre dans ses concerts dans ce qu'il décrit lui-même comme un état second, bondissant avec sa guitare à travers le plateau, fracassant sa guitare au sol[6] et sur les amplis à la fin des concerts et n'hésitant pas à agresser à coups d'instrument tout imprudent qui tenterait d'interrompre le spectacle (Abbie Hoffman en fait les frais lors du festival de Woodstock). Townshend se fait connaître pour son style scénique excentrique, introduisant souvent dans les morceaux joués des solos assourdissants, balançant sa guitare dans la foule et faisant de grands moulinets de son bras droit (technique dite du « windmill », en français le « moulin à vent »). On ne sait pas vraiment qui a inventé cette technique de jeu des accords. En 1963, alors que The Detours font la première partie des Rolling Stones, Pete dit avoir alors vu Keith Richards balancer son bras au-dessus de la guitare. S'en inspirant, il développe et adopte le « windmill »[19]. Le jeu de Pete Townshend n'est pas réellement d'une haute technicité, notamment dans les solos où il reste en dessous de certains guitaristes de l'époque comme Jimi Hendrix ou Jimmy Page, par contre son utilisation très personnelle du jeu en power chords qu'il alterne souvent à un jeu en arpège en fait un guitariste très intéressant au point de vue rythmique, faisant preuve d'une énergie et d'une puissance peu commune.

Le son des Who en concert est particulièrement puissant : en 1976, un concert au Charlton Athletic Football Ground est homologué par le livre Guinness des records comme le plus « fort » concert de tous les temps (126 décibels, soit 6 décibels de plus que le seuil de tolérance de l'oreille humaine et autant de bruit qu'un avion au décollage à 300 mètres). Le groupe conserve ce titre pendant près de dix ans[20].

Le jeu du batteur Keith Moon est également peu conventionnel. En tapant violemment sur ses fûts, en multipliant les breaks, ses batteries survivent rarement à un concert, et doivent souvent être arrimées au sol pour ne pas se déplacer sous ses coups. Sur la plupart des morceaux des Who de la grande époque, Keith Moon semble faire un solo constant. Pour une émission de télévision, il installe dans sa batterie des explosifs qu'il fit exploser à la fin de My Generation, ce qui, selon la légende, laisse à son partenaire Pete Townshend un trouble auditif permanent. Son attitude sur scène lui vaut le surnom de « Moon the Loon » (traduction approximative : « Moon le barjot »).

Par contraste, John Entwistle développe un jeu de doigts très rapide (on le surnomme à ce titre « Thunderfingers ») et reste absolument immobile et impassible sur scène. Il ne se contente pas de doubler à l'octave le jeu du guitariste, mais sa ligne de basse totalement libre pouvait s'apparenter au jeu d'un deuxième guitariste tant il joue solo. Par ailleurs, le mur de son qu'il crée permettait de faire tenir debout tout le groupe en concert, tout l'édifice musical, lorsque Keith Moon ou Pete Towshend, ensemble ou séparément, partent littéralement « en vrille ». Il est le contre-point parfait de Pete Townshend, jouant même en lead quand le guitariste est en accords. John Entwistle a énormément fait évoluer le rôle du bassiste dans un groupe de rock. Il est aujourd'hui l'influence de beaucoup de bassistes rock et est considéré comme le plus grand bassiste de tous les temps dans son domaine. Il a par ailleurs été élu « bassiste du millénaire »[21].

Évolution

Formation et premières scènes

Chacun des membres du groupe a eu un ou plusieurs groupes avant de jouer au sein des Who. Pete Townshend et John Entwistle ont d’abord joué dans The Confederates, dans The Aristocrats et The Scorpions. Roger Daltrey, quant à lui, était le guitariste de The Detours.

The Who prend sa forme définitive en 1964, avec Roger Daltrey au chant, Pete Townshend à la guitare, John Entwistle à la basse et Keith Moon à la batterie. Le groupe, très orienté Rhythm and Blues, impressionne déjà sur scène par une très bonne maîtrise technique. Le style très personnel qu’avait Keith Moon de jouer et les moulinets de bras de Pete Townshend contribuent au succès des premiers concerts.

Dès les débuts du groupe, les concerts revêtent une importance essentielle pour le groupe : les Who jouent de manière très énergique, à un volume sonore jamais vu à l'époque, et Pete Townshend détruit systématiquement sa guitare et une partie du matériel à la fin du concert (ce qui n'est pas sans entraîner quelques problèmes d'argent). Townshend racontera par la suite que cette propension à détruire ses guitares, fut à l'origine accidentelle. Lors d'un concert du groupe, à leurs débuts dans une salle au plafond particulièrement bas, Pete Townshend à force de gesticuler, heurte le plafond et casse le manche de sa guitare. Ne sachant plus quoi faire et énervé, il brise ce qui lui reste de la guitare. Il est stupéfait de constater qu'au lieu de se moquer de sa mésaventure et de le huer, le public l'applaudit et en redemande. Chris Stamp et Kit Lambert, voyant l'effet du public, vont le pousser dès lors à rééditer un maximum de fois la performance sur scène.

Cette énergie les fera rapidement connaître en tant que groupe de scène dans une Angleterre dont les groupes de rock sont encore assez propres sur eux, au moins en apparence.

L’apogée

À la fin des années 1960, les Who livrent des prestations littéralement explosives. Les destructions d'instruments sur scènes se font très fréquentes, et Townshend s'amuse à martyriser ses guitares et les oreilles des spectateurs, notamment en jouant sur le larsen. Leur passage au Festival international de musique pop de Monterey en juin 1967, dans lequel s'est également produit Jimi Hendrix, marque les esprits (voir l’anecdote à ce sujet). On retiendra notamment une très bonne interprétation de My Generation.

L’album Tommy, grand succès de 1969[10], est par la suite souvent joué sur scène dans sa quasi-intégralité, notamment au festival de Woodstock (où Townshend agressa à coups de guitare Abbie Hoffman, activiste politique qui tentait d'interrompre la performance pour prononcer un discours[22]). Leur performance, diffusée dans Woodstock, 3 Days of Peace & Music, finit de les propulser au rang de superstars aux États-Unis.

Les Who participent en 1969 et en 1970 au Festival de l'île de Wight, devant un parterre estimé à 600 000 personnes.

Après cette tournée mondiale de promotion de l’album Tommy[23], les Who rentrent en Angleterre à la fin de l’année 1969, avec le désir de commercialiser un des lives filmés de la tournée. La très grande quantité des enregistrements et donc les heures d’écoutes qui s’annoncent rebutent le groupe. Ils décident donc de brûler les enregistrements (pour éviter les bootlegs) et programment deux concerts en 1970 : l’un à l’université de Leeds le 14 février et l’autre le jour suivant à Hull (Yorkshire de l'Est), dans le but de les publier. Des problèmes techniques avec la guitare basse évincent le concert de Hull. Le live à l’Université de Leeds (Live at Leeds) paru la même année est souvent considéré comme un des meilleurs albums live de tous les temps[24]. Le groupe y interprète des singles, des reprises, des morceaux tirés des albums et la quasi-totalité de Tommy.

La fin des années 1970

La seconde tournée de promotion de Quadrophenia est loin de se passer aussi bien : en 1974, le groupe ne parvient pas à jouer par-dessus les bandes d'effets sonores et de sons électroniques enregistrés, qui se désynchronisent en permanence. Seule la ville de Paris entendra l'intégralité du show conçu par Pete Townshend. Furieux, ce dernier détruit tout le matériel de la tournée au cours d'un concert, et revient à un spectacle plus simple avec les extraits les moins compliqués de l'album. Une anecdote est restée célèbre : le soir d'un concert de la tournée Quadrophenia, au Cow Palace de San Francisco, le 20 novembre 1973, un fan qui parlait avec Keith Moon lui propose « une nouvelle drogue » géniale quand on en prend un demi-cachet avec un verre de cognac, ce à quoi Keith Moon répondit « Attends, tu sais qui je suis ? Je suis Keith Moon ! Je prends pas un demi-cachet, j'en prends un entier, moi ! », puis s'exécuta. Le concert a été filmé. On peut voir Keith Moon s'écrouler sur sa caisse claire en plein milieu d'un morceau : K.O. La « nouvelle drogue » était en fait un somnifère pour chevaux : Keith Moon, hors d'état de jouer, fut remplacé par un spectateur de la foule. Le batteur mit deux jours à s'en remettre, durant lesquels, transporté en chaise roulante et incapable de parler, il dut subir les sarcasmes de Pete Townshend[25].

Le groupe s'éloigne un peu des scènes, préférant travailler sur la version cinéma de Tommy.

Brisé par la mort de Keith Moon en 1978, le groupe décide malgré tout de continuer et embarque le batteur Kenney Jones pour une tournée mondiale qui vise à prouver que les Who sont toujours vivants. Mais le sort s'acharne sur eux : le 3 décembre 1979, à Cincinnati (Ohio), une bousculade juste avant un de leurs concerts fait onze morts parmi les spectateurs[26]. Le groupe est horrifié : Daltrey s'effondre en larmes dans les coulisses. Rien ne sera plus comme avant pour le groupe. 1982 marque la suspension du groupe, sur l’initiative de Pete Townshend. Suit une triomphale tournée d'adieu[27] qui bat des records d'audience, mais le cœur n'y est plus depuis longtemps.

Retour sur les routes

Les Who se reforment tout de même à de nombreuses reprises, notamment pour le Live Aid de 1985. En 1989, le vingtième anniversaire de l'opéra-rock Tommy motive une tournée évènement aux États-Unis avec Simon Phillips derrière la batterie[28].

Pete Townshend sur scène lors du Live 8 de 2005

Six ans plus tard, c'est la réédition de Quadrophenia qui les voit tourner en Amérique et en Europe avec de nombreux invités ; Zak Starkey (fils de Ringo Starr et filleul / élève de Keith Moon) s'installant désormais derrière la batterie. Plusieurs tournées visitent encore les pays anglophones (les Who seront d'ailleurs « victimes » en 1999 d'une célèbre escroquerie liée à Internet, la société Pixelon.com prétendant retransmettre sur les écrans du monde entier l'un de leurs concerts à Las Vegas[29]).

Quelques lives émergent aussi de leurs archives — dont le Live at the Isle of Wight Festival 1970, du festival du même nom. Le 27 juin 2002, à la veille d'une nouvelle tournée, John Entwistle est trouvé mort dans une chambre d'hôtel de Las Vegas, victime d'une crise cardiaque. Il aurait apparemment décidé de fêter le retour de son groupe en prenant de la cocaïne, ce que n'a pas supporté son cœur déjà usé par des années d'excès. Malgré la mort d'Entwistle, les Who reprennent la route en 2002[30] et confirment leur forme retrouvée, Roger Daltrey assumant une voix plus « rocailleuse » mais toujours puissante. Si Pete Townshend a un peu perdu de ses acrobaties scéniques, il compense en ponctuant son jeu de solos improvisés plus longs et compliqués que dans le passé. Pino Palladino remplace John Entwistle dans la quasi-totalité des concerts. Le groupe est convié, le 2 juillet 2005, au Live 8 de Londres : il y joue Who Are You et Won't Get Fooled Again, avec à la batterie Steve White (batteur de Paul Weller et frère d'Alan White, ex-membre d'Oasis) et Damon Minchella à la basse (Pino Palladino étant en Amérique du Sud en tant que bassiste de Jeff Beck).

En novembre 2006, le groupe propose à Zak Starkey de devenir membre à part entière du groupe[31], mais celui-ci décline l'invitation[32].

Le groupe continue à donner des tournées internationales (notamment en Amérique du Nord) depuis sa dernière reformation en 2002. Un concert à Bercy (Paris) a lieu le 6 juin 2007. Sylvain Siclier, dans son compte-rendu du concert paru dans le journal Le Monde, écrit :

« Il n'y a pas si longtemps, le groupe était qualifié de « dinosaure du rock ». À Bercy, il avait fière allure[33]. »

Le 7 février 2010, ils ont été choisis pour animer le halftime show du Super Bowl XLIV à Miami.

En avril Pete Towshend annonce sur son blog qu'il écrit un nouvel opéra-rock nommé "Floss" prévus pour 2011.

Anecdotes

  • Outre le fait de détruire leurs instruments sur scène, les Who ont lancé la mode du saccage de chambres d'hôtels. Ces actes leur ont valu d'être interdits d'hôtels Holiday Inn[34],[19].
  • Le soir de leur passage au Monterey Pop Festival en 1967, pour savoir qui des Who ou du Jimi Hendrix Experience passerait avant l'autre, il fallut tirer à pile ou face, et les Who gagnèrent. Hendrix, rageur, jeta un regard noir à Townshend et dit « Je vais tout envoyer ! » (« I'm gonna pull out all the stops »)[35]. Les deux prestations, ce soir-là, furent mémorables.
  • Keith Moon était particulièrement enthousiaste à propos du chant. À la fin de la chanson Happy Jack, l'on peut entendre distinctement Pete Townshend crier « I saw ya ! » (« Je t'ai vu ! ») à Keith Moon. Ce dernier, à qui le producteur Kit Lambert avait interdit de rester dans le studio lors de l'enregistrement, faisait là une brève incursion[36].

Discographie

Article détaillé : Discographie des Who.

L’héritage musical

Influence

The Who furent l'un des groupes de rock les plus populaires et les plus influents de leur époque. Emblématique de la démarche des musiciens britanniques des années 1960, le groupe illustre comment, en s'inspirant du rock and roll, du blues et du rhythm and blues américains, ils ont progressivement créé un nouveau genre musical qui leur est propre, et dont l'influence s'est étendue au monde entier. Bien qu'aujourd'hui le nom des Who soit moins familier pour le grand public que celui des Beatles ou des Rolling Stones, ils ont laissé une empreinte indélébile et de nombreuses chansons sont encore souvent reprises.

Le style musical des Who, empruntant à la fois au rhythm and blues et rock 'n' roll pur et dur, est précurseur, voire pionnier, du hard rock, à l'instar de groupes comme Led Zeppelin (les deux groupes s'entendaient très bien et il est très facile d'établir un parallèle entre leurs histoires), Deep Purple, AC/DC (cf. la plupart des autres groupes fondés au début des années 1970).

Surnommés « The Godfathers of Punk »[37] (« les Parrains du Punk »), dans de nombreuses biographies[38] comme dans le film de Spike Lee Summer of Sam, le groupe est connu pour être une des sources du mouvement punk, notamment pour son agressivité sur scène, son arrogance et sa violence. Après un premier album très énervé pour l'époque, les Who ont signé plusieurs opéras rock, qui deviendront à la fin des années 1970 le symbole de ce que ces mêmes punks voudront détruire.

Le groupe sera ensuite l'un des précurseurs de l'usage du synthétiseur dans le rock, en enregistrant, avec Who Are You et Who's Next, deux albums basés en grande partie sur cet instrument. Cette volonté permanente de faire progresser leur musique, aussi bien dans l'esprit que dans la technique — on peut par exemple mentionner Doctor, Doctor ou une version single de Mary-Anne with the Shaky Hand qui est chantée dans un vibrato, ou même l'utilisation répétée du Cor d'harmonie par John Entwistle — explique pour beaucoup l'influence que les Who continuent d'avoir de nos jours sur l'ensemble de la scène rock.

The Who faisaient par ailleurs partie des groupes les plus spectaculaires de leur temps sur scène, et ont contribué à redéfinir le principe du concert de rock. Cette débauche d'énergie et de puissance sonore — les Who ont longtemps été le groupe le plus bruyant du monde, toutes catégories confondues — contraste avec les thèmes profonds abordés par le groupe.

Cette volonté de mettre l'expérimentation, aussi bien sonore que littéraire, à la portée du plus grand nombre, mais sans pour autant faire de concession, est sans doute l'un des points qui réunissent quelques-uns des plus grands artistes rock de cette époque, tels que les Beatles ou Bob Dylan. Une volonté qui a permis au rock and roll de cette époque de devenir le mouvement musical le plus influent du XXe siècle, aussi bien sur le plan artistique que social ou politique.

Reprises

On retrouve de nombreux groupes, pour la plupart britanniques et américains, mimant la musique et le style des Who. Dans ces cover bands, les plus notoires sont The Wholigans, Who's Next USA, BARGAIN, The Relay et The OHM aux États-Unis et Who's Next UK, Who's Who UK et The Whodlums au Royaume-Uni ainsi que Odd's and sod's au Québec.

En 2005, la chanteuse et violoniste américaine Petra Haden enregistra, avec les choristes des The Sellouts, une reprise de l'album des Who The Who Sell Out intitulé Petra Haden Sings: The Who Sell Out. Pete Townshend en a fait l'éloge à sa sortie[39].

The Who au cinéma, à la télévision et dans les jeux vidéo

Éloges, hommages et récompenses

Éloges

David Bowie :

« L'œuvre des Who est devenue un modèle capital pour beaucoup d'entre nous. L'usage intelligent et raisonné de ce qu'on appelle l'« art-theory », activement introduit dans la musique rock, a tout simplement été l'une des contributions les plus phénoménalement importantes de Peter [Pete Townshend, guitariste et auteur des Who] au nouveau « langage » du rock. Les beaux pantalons également [42]! »

Bono, de U2 :

« Plus encore que n'importe quel autre groupe, The Who est notre modèle[43]. »

Hommages internationaux

Récompenses

  • 1984 : Pete Townshend reçoit un Brit Award pour « récompense pour le travail accompli ».
  • 1988 : The Who reçoit un Brit Award pour « contribution exceptionnelle à la musique britannique ».
  • 2001 : The Who est récompensé d'un Grammy Award pour Lifetime Achievement par la Recording Academy[48].

Annexes

Articles connexes

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Bibliographie

Liens externes

Notes et références

  1. Il faut noter que le chiffre d'une quinzaine de singles se réfère à des chansons sorties en single et ne figurant pas sur les albums originaux (bien qu'ils apparaissent plus tard sur des compilations), et qu'il exclut les chansons sorties en single et sur les albums originaux.
  2. The Real Keith Moon
  3. (en) Mandana Beigi, Various: Behind The Names Of Rock dans One-Way Magazine n°8 [lire en ligne]
  4. Encyclopédie Illustrée du Rock de Nick Logan et Bob Woffinden, traduction de Jean-Bernard Hebey - 1980 - (ISBN 2-8649-4004-3) - p. 241
  5. (en) Element 2 - Substitoooot, article sur le blog de Pete Townshend [lire en ligne]
  6. a et b (en) Jann Wenner, Pete Townshend : The RS interview, dans le magazine Rolling Stone n°18 (28 septembre 1968) [lire en ligne]
  7. Encyclopédie Illustrée du Rock de Nick Logan et Bob Woffinden, traduction de Jean-Bernard Hebey - 1980 - (ISBN 2-8649-4004-3) - p. 233
  8. 5/5 étoiles au magazine Rolling Stone
  9. (en) The Who by Numbers liner notes [PDF]
  10. a et b UK Top 40 Hit Database sur Everyhit.com
  11. Février 2010 - The Who par Christophe Delbrouck.[réf. insuffisante]
  12. (en) David Fricke, Endless Wire, publié le 27 octobre 2006 sur le site Rolling Stone Magazine donne 4/5 étoiles [lire en ligne]
  13. See Me Feel Me : Keith Moon Naked for Your Pleasure sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
  14. (en) Geoffrey Giuliano, Behind Blue Eyes: The Life of Pete Townshend, Cooper Square Publishers, 2002 (ISBN 0-8154-1070-0) 
  15. Encyclopédie Illustrée du Rock de Nick Logan et Bob Woffinden, traduction de Jean-Bernard Hebey - 1980 - (ISBN 2-8649-4004-3) - p. 242
  16. In love With Meher Baba par Pete Townshend - Rolling Stone - N°71 (26 novembre 1970) [lire en ligne]
  17. The Penthouse Interview with Pete Townshend, sur Thewho.net [lire en ligne]
  18. Fiche du DVD Who's Next sur Imdb
  19. a et b (en) Frequently Asked Questions concerning THE WHO, sur Thewho.net [lire en ligne]
  20. (en) Guinness World Record Book et un article sur philbrodieband.com[lire en ligne]
  21. Article et couverture
  22. Vidéo d'avant et après l'incident sur YouTube.com
  23. Dates et lieux de la tournée de 1969
  24. Nik Cohn, pour le New York Times : “…the definitive hard-rock holocaust. It is the best live rock album ever made.”
  25. Accident relaté dans la biographie de Keith Moon sur classicrockpage.com [lire en ligne]
  26. Au U.S. Bank Arena, dit aussi Riverfront Coliseum (site officiel)
  27. Dates et lieux de la tournée d'adieu de 1982
  28. Dates et lieux de la tournée de 1989
  29. (fr) Paragraphe et (en) Article sur l'affaire Pixelon
  30. Dates et lieux de la tournée de 2002
  31. Site de Pete Townshend [lire en ligne]
  32. Site de Pete Townshend [lire en ligne]
  33. (fr) Article du 7 juin 2007 de Sylvain Siclier pour Le Monde [lire en ligne]
  34. Keith Moon sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
  35. Documentaire de la BBC Hendrix at Monterey Pop Festival [lire en ligne]
  36. (en) Note à ce sujet sur thewho.net [lire en ligne]
  37. en référence à leur chanson The Punk and the Godfather de Quadrophenia
  38. (en) Biographie des Who sur Play.com [lire en ligne], sur Jambase.com [lire en ligne], sur Signedrock.com [lire en ligne]
  39. (en) She opened her mouth and the Who came out Petra Haden re-creates 'Sell Out,' note for note - Joan Anderman, Boston Globe, 13 mars 2005
  40. Fiche de l'épisode sur le site simpsonspark.com
  41. Vidéo, tirée du DVD The Kids are Alright
  42. (en) Christina Saraceno, Bowie, Crow Salute the Who, publié le 12 avril 2001 sur le site Rolling Stone Magazine [lire en ligne]
  43. (en) Niz Proskocil, Legendary Who Returns to Omaha After 40 Years (Interview de Pete Townshend) dans le Omaha World-Herald, article reproduit sur le site redorbit.com le 3 décembre 2006 [lire en ligne]
  44. (en) Site officiel de la British Phonographic Industry
  45. (en) Article sur le site officiel du Rock and Roll Hall of Fame
  46. The Immortals: The First Fifty par le magazine Rolling Stone n°946 du 15 avril 2004 [lire en ligne]
  47. (en) Index sur le site officiel du UK Music Hall of Fame
  48. (en) Liste des récompenses sur le site officiel de Grammy [lire en ligne]


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