Ferrari 330 GT 2+2

Ferrari 330 GT 2+2
Constructeur	Ferrari
Années de production	1964 - 1967
Production	1 088 exemplaires
Classe	Grand Tourisme
Moteur et transmission
Énergie	Essence
Moteur(s)	V12 4,0 L, 24s
Position du moteur	Longitudinale avant
Cylindrée	3 967 cm3
Puissance maximale	304 ch (224 kW)
Couple maximal	390 Nm
Transmission	Propulsion
Boîte de vitesses	Boîte manuelle 4 rapports à overdrive puis 5 rapports synchronisé
Poids et performances
Poids	1 380 kg
Vitesse maximale	245 km/h
Accélération	0 à 100 km/h en 7,5 s
Consommation mixte	26,5 ℓ/100 km
Châssis - Carrosserie
Carrosseries	Coupé 2+2
Châssis	Tubulaire
Suspensions	Ressorts à lames semi-elliptiques Ressorts hélicoïdaux avec amortisseurs
Freins	Disques
Dimensions
Longueur	4 801 mm
Largeur	1 753 mm
Hauteur	1 321 mm
Empattement	2 647 mm
Chronologie des modèles
Ferrari 250 GTE Ferrari 250 GTE	Ferrari 365 GT 2+2 Ferrari 365 GT 2+2
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Article principal : Ferrari 330.

La Ferrari 330 GT 2+2 est un coupé 2+2 de grand tourisme^{[Note 1]} produit par le constructeur italien Ferrari de 1964 à 1967. Elle succède à la Ferrari 250 GTE qui a montré l'existence d'un marché dédié à ce type d'automobiles 2+2. La 330 GT est produite à 1 088 exemplaires.

Dessinée par le célèbre carrossier Pininfarina, les faces avant et arrière de la 330 GT 2+2 sont particulièrement novatrices, notamment en ce qui concerne les blocs optiques avant à quatre phares. Néanmoins, le dessin de ce dernier élément est diversement apprécié, ce qui incite Pininfarina à adopter un style plus conventionnel en 1965^[1]. Le dessinateur Tom Tjaarda explique qu'il souhaitait faire quelque chose de différent tout en réalisant un modèle quatre places au goût du jour^[2]. Le V12 Ferrari assure cependant la réussite des ventes du modèle.

Genèse

La Ferrari 250 GTE, produite de 1960 à 1963, est la première automobile 2+2 du constructeur italien. Malgré son succès, certains^[évasif] la considèrent trop sage et trop peu puissante^[3]. Ferrari décide alors de développer un modèle palliant ces critiques, et la dénomme 330 GT car sa cylindrée unitaire passe de 250 cm³ à 330 cm³. Présentée officiellement en 1964, son dessin est nettement plus agressif et plus affirmé, grâce à sa motorisation plus puissante^[3] et au travail de Tom Tjaarda pour le carrossier Pininfarina : la 330 GT 2+2 est le premier modèle dessiné par Tjaarda pour Pininfarina^[2].

La 330 GT 2+2 naît dans un contexte historique très favorable. Pour la première fois, en 1964, Ferrari réalise un doublé aux 1 000 kilomètres du Nürburgring, grâce à Ludovico Scarfiotti et Nino Vaccarella sur la Ferrari 275 P, et remporte également les trois premières places aux 24 Heures du Mans, avec Jean Guichet et Vaccarella. Il en ressort que « la domination technologique et sportive de Ferrari est absolue puisqu'aucune marque n'a plus jamais dominé à ce point à la fois en sport-prototypes et en grand tourisme »^[3].

Technique

La Ferrari 330 GT 2+2 est mue par le moteur V12 placé en position longitudinale avant.

Moteur

Dérivé du moteur 3 litres « Colombo » des Ferrari 250 GTO et Testa Rossa, la 330 GT 2+2 est mue par un V12 Tipo 209 d'une cylindrée de 4 litres. Disposant de quatre arbres à cames en tête, soit deux par banc de cylindres, alimenté par trois carburateurs Weber double corps 40 DCZ/6 et comprimé à un taux de 8,8:1, il développe 300 ch à 7 000 tr/min pour un couple « solide » de 390 Nm dès 5 000 tr/min^[3],[4]. Le refroidissement du moteur est en revanche revu en profondeur : le bloc tout aluminium est allongé afin de permettre une meilleure circulation de l'eau. La nouvelle pompe à eau, entraînée par courroie, a quant à elle nécessité un nouveau dessin du carter antérieur^[1].

Châssis, suspensions et freins

La Ferrari 330 GT 2+2 s'équipe d'un système de freinage inédit. Les quatre freins à disques développés par Dunlop sont disponibles de série, et sont abrités contre la pluie pour éviter tout risque d'aquaplanage. Les circuits hydrauliques avant et arrière sont indépendants et disposent chacun de leur propre servo-frein, de leur maître-cylindre et de leur réservoir. L'amortissement de l'automobile est réalisé par un essieu arrière rigide, suspendu par des ressorts à lames semi-elliptiques longitudinaux et des ressorts hélicoïdaux avec amortisseurs télescopiques. Les roues avant sont indépendantes^[1].

Son poids très raisonnable de 1 400 kg, notamment par l'utilisation d'une structure tubulaire en acier constituée de tubes de section ovale soudés électriquement avec le moteur fixé dessus en quatre points^{[1],[Note 2]}, et sa boîte à quatre rapports, dont le dernier est en prise directe, dotée d'un overdrive Laycock à enclenchement électrique permet à la 330 GT 2+2 d'effectuer le 1 000 m départ-arrêté en 28 secondes tandis que le 0 à 100 km/h est atteint en 7,5 secondes^[3]. En 1965, la boîte 4 vitesses à overdrive est remplacée par une boîte cinq rapports synchronisés^[1].

Design

Carrosserie

En 1965, la Ferrari 330 GT adopte un style plus conventionnel que la première génération.

La difficulté pour Pininfarina est de concevoir une automobile au design sportif et élancé tout en préservant un habitacle à quatre places. Ce défi est gagné avec la 250 GTE ; aussi sa descendante, la 330 GT, reprend les traits qui ont fait la réussite de ce premier modèle. Seul le dessin des faces avant et arrière diffère sensiblement, à l'image des feux en amandes placés horizontalement à chaque extrémité du coffre^[1].

L'avant de la 330 GT marque un tournant stylistique dans la gamme Ferrari. Bien que déjà employés sur la Ferrari Superfast, les blocs optiques se composent de doubles phares au caractère généralement comparé à des yeux bridés (« Chinese Eye »)^[4]. Leur dessin étant accueillis diversement lors de sa présentation, Pininfarina décide finalement en 1965, d'adopter un style plus conventionnel avec deux phares ronds^[1]. Les jantes à rayons en aluminium poli au papillon central chromé, dessinées par Borrani, confèrent une « distinction rare »^[3] à la 330 GT 2+2^{[Note 3]}. L'emblème de Ferrari, le cheval cabré, est placé sur la grille de calandre, tandis que les quatre sorties d'échappement symbolisent la suprématie des moteurs V12 Ferrari^[3]. Pour permettre l'alimentation en air du moteur V12, les flancs avant de la 330 GT sont aérés tout comme l'était la 250 GTE. Ces aérations sont dans un premier temps de simples grilles avant de ressembler en 1965, à des ouïes de requin^[1].

Habitacle

Lettrines apposées sur la malle de coffre de la Ferrari 330 GT.

L'habitacle semble plus vaste que celui de la 250 GTE, puisque qu'il est 10 cm plus large pour les jambes des passagers arrières. L'accès est aisé, bien qu'il nécessite une certaine souplesse. L'intérieur peut cependant décevoir notamment en raison de la qualité de fabrication et de la présentation^[1]. Le levier de vitesse abandonne par ailleurs la grille habituelle des modèles de Ferrari, qui produit un son caractéristique lors du passage d'un rapport, au profit d'un soufflet en cuir. Ce choix résulte de la volonté de Ferrari de présenter une 330 GT aussi bourgeoise et confortable que sportive^[1],[4]. La planche de bord reprend un dessin classique habillé de cuir noir et de bois dont les cadrans sont cerclés d'un plastique noir. « La qualité de fabrication et la présentation ne sont pas à citer en exemple, mais en revanche c'est bien agencé »^[1].

Des 628 exemplaires des 330 GT 2+2 à double phares, seuls près de 350 demeurent actuellement en bon état de préservation^[3].

Annexes

Notes

1. ↑ Les années 1950 sont marquées par l'évolution rapide des infrastructures routières, entraînant une demande croissante d'automobiles plus rapides, plus équilibrées, connues sous le nom de « Grand Tourisme ». Avec deux places à l'avant et deux places à l'arrière, ces GT sont dites « 2+2 ».
2. ↑ Le moteur est fixé en deux points à partir de 1966
3. ↑ Les jantes Borrani de la première série de la 330 GT étaient disponibles en série avant d'être proposées en option sur la série II

Références

1. ↑ ^{a, b, c, d, e, f, g, h, i, j et k} (fr) Nicolas Liszewski, « Ferrari 330 GT 2+2 (1964-1967) » sur L'Automobile Sportive. Consulté le 29 juillet 2009
2. ↑ ^{a et b} (en) Ferrari 330 GT 2+2 sur How Stuff Works ?. Consulté le 30 juillet 2009
3. ↑ ^{a, b, c, d, e, f, g et h} (fr) Ferrari 330 GT sur Autodrome Cannes. Consulté le 28 juillet 2009
4. ↑ ^{a, b et c} (en) Ferrari 330 GT 2+2 sur QV500.com. Consulté le 30 juillet 2009

Articles connexes

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• Ferrari 330 GTC
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