Forces armées de Nouvelle-Calédonie

Forces armées de Nouvelle-Calédonie

Les forces armées de Nouvelle-Calédonie, abrégées en FANC, désignent les unités de l'Armée française stationnées en Nouvelle-Calédonie et constituant ainsi la zone de défense correspondante.

Sommaire

Composition [Quand ?]

On y trouve les différentes composantes de l'armée (armée de terre, armée de l'air, marine nationale, le groupement du service militaire adapté et gendarmerie nationale). Elles sont en tout composées d'environ 2 000 hommes et femmes, tous corps confondus mais hors service militaire adapté (le Groupement du Service militaire adapté de Nouvelle-Calédonie GSMA-NC emploie environ 300 militaires inter-armes[1]) et hors gendarmerie (763 personnels[2]).

Armée de Terre

Il s'agit de l'arme la plus représentée, puisqu'elle emploie 990 hommes et femmes[3] constituant le Régiment d'infanterie de marine du Pacifique - Nouvelle-Calédonie (RIMAP-NC). Sur ces 990 militaires, plus de la moitié sont « tournants » (en mission pour 4 mois), et les personnels permanents sont en majorité venus de métropole pour une durée de 2 ans. Il n'y a ainsi que 90 militaires du rang issus du recrutement local en qualité d'engagés volontaires (ENVAT ou VDAT)[4].

Le RIMAP-NC est réparti sur 3 bases (Plum au Mont-Dore, la Pointe de l'Artillerie surtout mais aussi la caserne Gally-Passebosc à Nouméa et est formé de 7 compagnies[4] :

  • 3 compagnies tournantes :
  • 3 compagnies permanentes :
  • 1 compagnie de commandement et logistique (CCL) à Plum.
  • 1 compagnie de maintenance régimentaire (CMR) à Plum.
  • 1 compagnie de soutien du quartier général (DQG) à Nouméa.

Pour ce qui est du matériel, il dispose de plus de 200 véhicules tactiques, dont 7 chars blindés à roue ERC-90 Sagaie, 78 véhicules militaires de soutien TRM 2000 et 58 véhicules légers tous-terrains Peugeot P4. À cela s'ajoutent des engins de travaux publics. Il est également équipé de plus de 1000 armes, dont 8 mortiers (4 de 80 mm et 4 de 120 mm)[3] et de près de 200 moyens radio[4].

Marine nationale

Le bâtiment de transport léger Jacques Cartier et le patrouilleur La Moqueuse, à leur poste d'amarrage de la base Chaleix de Nouméa
Un plongeur de bord de la Moqueuse

Elle emploie 592 personnels, dont 51 civils. Parmi eux, 210 sont affectés à un bâtiment, à quoi s'ajoutent 19 membres de l'aviation navale et 363 unités à terre[5].

La flotte stationnée en Nouvelle-Calédonie, à la base navale de la Pointe Chaleix à Nouméa, comprend :

Il faut y ajouter le détachement de la flottille d'aviation navale 25 F qui stationne à la base aéronavale de Tontouta, depuis août 2011 sous commandement de l’armée de l'air sous le nom de base aérienne 186 Lieutenant Paul Klein, et est équipé de 2 Falcon F 200 Gardian. Son effectif est de 19 personnes.

Dans les unités de terre, sont compris les 179 membres de la force de soutien de la base navale (BASENAV) de Nouméa, les 87 de la base aéronavale (BAN) de Tontouta et les 82 de la DIRISI. Est inclus dans ces effectifs un détachement de 39 fusiliers marins du groupement Brest qui se relais sur le Territoire tous les 4 mois, dont 28 stationnent sur la base navale et 11 sur la base aéronavale travaillant avec 9 fusiliers de l'Air.

La Nouvelle-Calédonie abrite aussi une partie de la mission océanographique du Pacifique du SHOM qui emploie alors 8 militaires hydrographes ou océanographes, chargés notamment d'établir les tables de marée ou de gérer le service des balises, basés à la baie de Numbo à Ducos à Nouméa ainsi qu'à la base navale.

Enfin, la mission en Nouvelle-Calédonie du service de soutien de la flotte (SSF) emploie 7 personnes.

Armée de l'air

Un H-3 Puma des FANC se pose sur le navire américain USS Blue Ridge (LCC-19) lors d'un entraînement conjoint

L'armée de l'air est assez peu représentée en Nouvelle-Calédonie, et est présente sur la base aérienne 186 Lieutenant Paul Klein dont elle à prit le contrôle le 23 août 2011. Elle comprend 167 personnes, et dispose de 5 hélicoptères dont un Fennec et 4 Puma et de trois avions de transport tactique et logistique Casa CN-235[6].

Gendarmerie nationale

La gendarmerie est gérée en Nouvelle-Calédonie et à Wallis-et-Futuna par le commandement de la gendarmerie de la Nouvelle-Calédonie et de Wallis-et-Futuna (COMGEN), dont le quartier général est à Nouméa.

Elle comprend 763 hommes et femmes, répartis en 5 compagnies (dont 4 pour la Nouvelle-Calédonie) et en 33 brigades territoriales (dont 31 en Nouvelle-Calédonie)[7] :

  • Nouméa : la seule à ne pas correspondre à une circonscription territoriale, la ville de Nouméa relevant de la juridiction de la police nationale. Elle sert surtout à apporter un soutien aux autres brigades, notamment l'escorte des personnalités entre Tontouta et la ville.
  • Pont-des-Français, Mont-Dore : couvre le quart nord-ouest de la commune, soit sa partie la plus urbaine (quartiers de Pont des Français, Yahoué, La Conception, Robinson, Boulari, Saint-Michel, Saint-Louis, La Coulée).
  • Plum, Mont-Dore : couvre les 3/4 sud-est de la commune, le plus rural.
  • Dumbéa : basée dans le quartier de Koutio dans la banlieue proche de Nouméa.
  • Païta.
  • Yaté.
  • Île des Pins.
  • , Lifou : sa juridiction couvre les districts de Gaica et Lösi, soit les 2/3 de l'île ainsi que celle de Tiga.
  • Chepenehe, Lifou : sa juridiction couvre le district de Wetr, soit 1/3 de l'île.
  • Tadine, Maré.
  • Fayaoué, Ouvéa : assez célèbre, la gendarmerie ayant été le point de départ de la prise d'otages d'Ouvéa en 1988.
  • Compagnie de La Foa : 7 brigades territoriales couvrant, au centre de la Grande Terre :

La gendarmerie dispose sinon de 2 hélicoptères écureuils, 500 véhicules et 21 embarcations[2].

Service militaire adapté

Le groupement du service militaire adapté de Nouvelle-Calédonie (GSMA-NC) fut fondé pendant la période des Évènements, en 1986, sous la forme d'un détachement (DSMA) avant de devenir un groupement en 1996. Il dépend de l'autorité du ministère de l'Outre-mer, mais son encadrement, militaire, dépendant de la Défense nationale. Il emploie environ 300 militaires inter-armes. Il est installé à Koumac.

Directions et services

  • DIASS : Direction interarmées du service de santé en Nouvelle-Calédonie.
  • DIRISI : Direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information.
  • DID Nouméa : Direction d'infrastructure de la défense de Nouméa dépandant du SID.
  • DICOM : Direction des commissariats d'outre-mer en Nouvelle-Calédonie.
  • DPSD Nouméa : Direction de la Protection et de la Sécurité de la défense.
  • CSN : Centre du service national.
  • DLSEA : Détachement de liaison du service des essences des armées.
  • CIRFA :Centre d’Information et de Recrutement des Forces Armées.

Commandement

Les FANC sont dirigées par un Commandant supérieur (COMSUP) qui a généralement au moins le grade de général de brigade. Il s'agit actuellement du général Olivier Tramond, depuis août 2009. Il est secondé par trois adjoints, un pour chaque corps[8].

Actions, exercices et interventions

La dernière mission à l'étranger des FANC remonte à 1999, lorsqu'elles ont fait partie de la Force internationale pour le Timor Oriental (INTERFET).

Tous les 2 ans, les FANC réalisent un grand exercice militaire avec forces déployées, souvent avec la participation de troupes étrangères dans la région. Ces manœuvres sont intitulées « Croix-du-Sud ». Du 28 mars au 12 avril 2008, l'exercice « Croix-du-sud 2008 » s'est déroulé à Koumac, Poum, Ouégoa et aux îles Belep en Province Nord. 800 soldats ainsi que plusieurs navires, avions et hélicoptères étrangers y ont également participé, provenant des armées australienne, néo-zélandaise, vanuataises, fidjiennes et tongiennes[9].

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Références


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Forces armées de Nouvelle-Calédonie de Wikipédia en français (auteurs)

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