Maréchal Lannes

Maréchal Lannes

Jean Lannes

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Jean Lannes
Jean Lannes
Surnom le Roland de l'armée d'Italie

l'Ajax français

l'Achille de la Grande Armée
Naissance 10 avril 1769
Lectoure
Mort au combat 31 mai 1809 40 ans)
Ebersdorf
Origine Français
Allégeance Drapeau français République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Grade Maréchal d'Empire
Service 1792 - 1809
Faits d’armes 1796 : Bataille du pont de Lodi
1796 : Bataille de Bassano
1796 : Bataille du pont d'Arcole
1800 : Bataille de Montebello
1805 : Bataille d'Ulm
1805 : Bataille d'Austerlitz
1806 : Bataille d'Iéna
1806 : Bataille de Pułtusk
1807 : Bataille de Friedland
Distinctions Grand-Aigle de la légion d'honneur
Commandeur de la Couronne de fer d'Italie
Grand-Croix de l'ordre de Saint-Henri de Saxe
Duc de Montebello
Prince de Sievers
Pair de France
Hommage Son nom est inscrit au côté Est de l'Arc de triomphe de l'Étoile
Famille Dynastie Lannes
Maison natale de Jean Lannes à Lectoure

Jean Lannes (né le 10 avril 1769 à Lectoure[1] (Gers), † 31 mai 1809 à Ebersdorf après la bataille d'Essling du 22 mai où il fut blessé à la fin des combats), maréchal d'Empire, prince de Sievers, duc de Montebello.

Sommaire

Ascension avant la rencontre avec Bonaparte

Jean Lannes est né le 10 avril 1769, de Jean Lannes, trafiqueur, c'est-à-dire marchand de biens à une échelle modeste, et de Cécile Fouraignan. Cinquième enfant d'une fratrie de huit (il a quatre frères et trois sœurs). L'aîné, Bernard, fut doté d'une bonne instruction, entra au séminaire et devint prêtre. Jean fut mis en apprentissage chez un teinturier. Il apparaît dans l'histoire, officiellement, avec un grade de sous-lieutenant de grenadiers par élection, en 1792. Comme l'accès à des grades élevés ne se faisait qu'en fonction de la position sociale, il est peu probable qu'il l'ait obtenu d'emblée. On suppose donc qu'il a eu un engagement antérieur : soit qu'il se soit engagé dans l'armée, et qu'il l'ait quittée à la suite d'un duel, soit qu'il se soit engagé en 1791 dans la garde nationale de Lectoure. Ayant une première fois quitté l'armée, il fut exhorté par un marchand drapier nommé Guilhon, à y retourner[2].

Comme bon nombre de ses camarades, il rejoint rapidement le 2e bataillon de volontaires du Gers basé à Auch pour compléter son instruction, puis au camp du Mirail près de Toulouse, où il côtoie Augereau, alors adjudant-général, c'est-à-dire colonel d'état-major. Il est donc élu sous-lieutenant de ce bataillon le 20 juin de cette même année. Ce bataillon est affecté à l'armée des Pyrénées orientales. À la mi-mai 1793, le jeune sous-lieutenant se fait remarquer au poste de Saint-Laurent-de-Cerdans, proche du col de Coustouge. Les Gersois à peine arrivés sont délogés et mis en fuite par les Espagnols. Jean Lannes, dont c'est le baptême du feu, les harangue avec ardeur et réussit à rallier les fuyards pour retourner à l'offensive. Surpris, les Espagnols sont culbutés[3].

Il montre la même ardeur dans la suite des opérations, notamment à la bataille de Peyrestortes, et est promu lieutenant le 25 septembre 1793, puis à peine un mois après le 31 octobre, capitaine.

Il participe ensuite activement aux combats de Port-Vendres puis à Banyuls où il est blessé. Jean Lannes est envoyé en convalescence à Perpignan. Durant cette période, l'armée française subit de lourds revers ce qui conduira le général Basset à lui envoyer une dépêche[4].

Jean Lannes, qui n'appréciait pas spécialement l'inaction, accourt pour recevoir le commandement de l'avant-garde française à la prochaine bataille : Villelongue. Longtemps indécise, la bataille tourne à l'avantage des Français quand ceux-ci prennent d'assaut une redoute puissamment fortifiée sur laquelle butait l'armée française, et l'empêchait de prendre la ville.

Ce succès lui vaut d'être nommé chef de brigade (équivalent de colonel sous la Révolution) peu de temps après le 23 décembre 1793. Sa blessure n'est cependant pas guérie et après ce succès il doit regagner Perpignan pour finir de la soigner. Il y rencontre sa première femme Jeanne-Joseph-Barbe Méric, souvent surnommée Polette, fille d'un riche banquier. Le mariage a lieu le 19 mars 1795.

Carrière après la rencontre avec Bonaparte

Le 15 avril 1796, Bonaparte le remarque au cours de la bataille de Dego, où Lannes s'illustre dans un combat acharné à la baïonnette pour la prise de cette ville. Il est nommé peu de temps après chef de brigade par Bonaparte. Il prend le commandement d'un régiment de grenadiers et est le premier à passer le , aux environs de Plaisance, puis à la bataille du Pont de Lodi, 10 mai 1796, s'avance en tête de ses troupes, sur le pont contre l'artillerie autrichienne. Il fait preuve encore une fois d'un courage exemplaire au cours de la bataille de Bassano du 7 septembre. Il est blessé le 15 septembre à Governolo et Bonaparte demande ensuite à ce que lui soit donné le grade de général de brigade.

Le 14 novembre 1796, Bonaparte remarque encore une fois le courage de Lannes au cours de la bataille du Pont d'Arcole où Lannes bien que blessé remotive les troupes mises en difficulté par les Autrichiens et lance une contre-attaque, qui permet d'éviter que Bonaparte soit fait prisonnier. Il totalise lors de cette bataille trois blessures.

Pour le remercier, Bonaparte lui remet le drapeau que le corps législatif lui a envoyé en l'honneur de sa victoire, et l'accompagne de ces termes :

Citoyen Général, le Corps Législatif a voulu honorer l'armée d'Italie dans son général. Il y eut un moment, aux champs d'Arcole, où la bataille incertaine eut besoin de l'audace des chefs. Plein de sang et couvert de blessures, vous quittâtes l'ambulance, résolu de vaincre ou de mourir. Je vous vis constamment au cours de cette journée au premier rang des braves. C'est à vous d'être le dépositaire de cet honorable drapeau qui couvre de gloire les grenadiers que vous avez constamment commandés.

Lannes participa à la fin de la campagne d'Italie, puis retourna, la guerre finie, à Lectoure avec sa femme.

Après un court intermède, Lannes est chargé par Bonaparte de préparer à Lyon la partie pratique (matériel) de la campagne d'Égypte. Arrivée en Égypte en 1798, l'armée française prend Alexandrie. Lannes, général de brigade, est sous le commandement du général Dugua. Un peu plus tard, il assiste en spectateur à la bataille des Pyramides, la division Dugua n'ayant pas « donné » durant cette bataille. L'armée française s'engage ensuite en Syrie, prend Jaffa, mais ne parvient pas à prendre Saint-Jean d'Acre. Durant ce siège, Lannes, profitant d'une brèche, s'élance avec des troupes dans celle-ci. Cette offensive échoue, et Lannes est gravement blessé au cou dans l'affaire. Il est sauvé in-extremis par un capitaine qui le ramène à l'arrière, où il est soigné par Dominique Larrey. Bonaparte le nomme peu après, de son propre chef, général de division. Lors de la seconde bataille d'Aboukir, peu après, Lannes apporte sa contribution et est de nouveau blessé, à la jambe cette fois. Il est encore une fois soigné par Larrey (Lannes commençait, d'après les mémoires de Larrey, à développer le tétanos) ; il apprend peu après, dans l'hôpital d'Alexandrie, que sa femme a accouché d'un garçon... les mariés étaient, semble t-il, séparés depuis plus longtemps que neuf mois.

En 1799, Lannes retourne en France avec Bonaparte. Il entame des procédures de divorce d'avec Polette Méric et apprend la mort de sa mère. En effet, la fausse nouvelle de la mort de Jean Lannes au siège de Saint-Jean d'Acre avait été diffusée en France et la pauvre femme était, dit-on, morte de chagrin. Lannes participa ensuite aux préparatifs du 18 brumaire, mais pas à son exécution car Bonaparte ne voulut pas que Lannes vienne, ses blessures le faisant souffrir.

Lannes participa à la deuxième campagne d'Italie en 1800, où il commanda l'avant-garde. Il permit à l'armée d'entrer en Italie en faisant « sauter le verrou » de la vallée du Po et gagna la bataille de Montebello. Il participa à Marengo.

Article détaillé : Bataille de Montebello (1800).

La deuxième campagne d'Italie terminée, Bonaparte nomma Lannes chef de la garde consulaire, avec mission d'en faire le plus beau corps d'armée de la République. Il y réussit, mais dépassa de 400 000 francs la somme qui lui était allouée pour cette tâche, faisant confiance à Bonaparte, qui lui avait donné l'assurance que rien n'était trop beau pour la garde. Bonaparte le somma alors de rembourser la somme, sous peine de passer en conseil de guerre. Il fut sauvé par Augereau qui la lui préta. Bonaparte l'envoya tout de même au Portugal, en tant qu'ambassadeur. Face à la forte influence anglaise qui prévaut à Lisbonne, Lannes eut une réaction peu diplomatique, il rentra à Paris. Puis, retourné à son poste, il finit par retourner la situation en sa faveur. Il obtint un traité fort avantageux pour la France.

Peu après le coup d'état de Bonaparte, Lannes s'était marié à une jeune fille, issue d'une vielle famille bretonne. Elle s'appelait Louise-Antoinette Scholastique Guéhéneuc. Il formèrent un couple heureux et eurent cinq enfants qui s'appelaient Napoléon, Alfred, Ernest, Gustave et Joséphine.

En 1804, Lannes fut nommé maréchal et peu après rentra du Portugal. À partir de 1804, le maréchal Lannes commande le 5e corps de la Grande Armée.

Lors de la campagne qui déboucha sur Austerlitz, Lannes et Murat prirent le pont de Vienne sans qu'une goutte de sang ne soit versée, en faisant croire au Général d'Auersperg qu'un armistice avait été signé. Pendant la bataille d'Austerlitz, il s'illustra en écrasant le corps d'armée russe du prince Bagration, à la gauche de l'armée française.

Lors de la campagne de Prusse de 1806, Lannes permit à Napoléon de gagner à Iéna en l'informant de la découverte d'un sentier menant au Landgrafenberg, hauteur surplombant les positions prussiennes.

Durant la campagne de Pologne de 1807, Lannes remporta une victoire à la bataille de Pułtusk, en écrasant avec ses 15 000 hommes les quelque 60 000 russes du général Bennigsen. Après cette bataille, Lannes malade et blessé, a atteint la limite de sa résistance physique. Il est évacué à Varsovie où le rejoint sa femme. Il ne participe pas à la bataille d'Eylau.

Au printemps, sa santé rétablie, Lannes rejoint l'armée. Il s'illustre ensuite à Friedland le 14 juin 1807, en tenant tête pendant une bonne partie de la journée à l'armée russe avec son seul corps d'armée.

En 1808, Lannes accompagne Napoléon à l'entrevue d'Erfürt. Il est ensuite envoyé en Espagne où il reste auprès de Napoléon, afin d'être envoyé sur toutes les situations critiques. Il est envoyé à Saragosse, qu'il a mission de prendre. Il y arrive le 22 janvier. Le 20 février, après un siège horrible, Saragosse, ou ce qu'il en reste, se rend. Lannes, épuisé, et dégoûté par la guerre d'Espagne, rentre alors à Paris. Il a tout juste le temps de voir sa famille et il doit déjà repartir pour l'Autriche, encore une fois.

Lannes à la tête de ses troupe à Essling (Jean Charles Nicaise Perrin).

Après la prise de Ratisbonne, c'est la bataille d'Essling. Le 22 mai, alors qu'il est sur le point de vaincre les Autrichiens près de Vienne à Aspern-Essling, il reçoit l'ordre de s'arrêter par suite d'une rupture du ravitaillement.

Lors de cette courte accalmie, il se promène sur le champ de bataille avec son ami le général Pouzet, qu'il connait depuis seize ans ; celui-ci est tué sous ses yeux, atteint à la tête par une balle perdue. Bouleversé, Lannes s'éloigne du cadavre et va alors s'assoir sur une petite butte. Là, un petit boulet de trois livres, après avoir ricoché, vient le frapper à l'endroit où ses genoux sont croisés.

Sa rotule gauche est brisée, les os sont fracassés, les ligaments, déchirés et les tendons, coupés. L'artère poplitée est rompue. Quant à la jambe droite, elle a le jarret déchiré. Transporté sur une île du Danube, l'île Lobau, il y est amputé de la jambe gauche par Dominique-Jean Larrey, le chirurgien de la Garde. Après quatre jours, où l'état du maréchal parait satisfaisant, donnant à penser qu'il allait survivre à l'opération, Lannes est pris brutalement de fièvres et de délires. Son état s'aggrave et aucun des médecins présents, Larrey, Yvan, Paulet et Lannefranque, ne peut le sauver de la gangrène qui s'est déclarée. Le 29 mai, Napoléon, extrêmement affecté, restera une demi-heure au chevet de son ami. Jean Lannes meurt dans la nuit du 30 au 31 mai, à cinq heures quarante cinq. Son corps est inhumé au Panthéon. Sa veuve, dame d'honneur de l'Impératrice Marie-Louise, refusera tout nouveau mariage.

Lannes a démontré des qualités d'attaquant (Saragosse, Montebello), de chef d'avant-garde (Friedland, Aspern-Essling) ou de manœuvrier (Ulm, Iéna) qui en font, avec Davout, l'un des meilleurs commandants dont ait disposé Napoléon. Son courage physique, ses capacités de meneur d'hommes, son attention au sort de ses soldats le faisaient adorer de ses troupes. D'un tempérament susceptible et coléreux, fier de son franc-parler, il a eu maintes disputes avec Napoléon à qui il a dès 1805 recommandé une politique de paix. Les deux hommes sont toutefois restés amis jusqu'au bout et Napoléon fut très attristé par la mort prématurée du Maréchal (qui n'avait que 40 ans).

Comme plusieurs maréchaux sortis du rang (Augereau, Oudinot, Lefebvre…), il déteste la Cour impériale qui le lui rend bien. Fait duc de Montebello puis prince de Sievers, il refuse toujours de porter ce dernier titre, préférant sa vie de famille à l'idée de se prendre pour un prince. Il demeure cependant d'une fidélité sans faille à la personne de Napoléon qui savait pouvoir compter sur celui que ses soldats appelaient le « Roland de l'Armée ». Lannes est jusqu'à sa mort le seul des maréchaux à tutoyer son Empereur.

Distinctions



Annonce de sa mort par Napoléon

Derniers moments du Maréchal Lannes (Albert Paul Bourgeois).



Napoléon à la duchesse de Montebello, le 31 mai 1809 d'Ebersdorf, sur les bords du Danube :

Ma cousine, le maréchal est mort ce matin des blessures qu'il a reçues sur le champ d'honneur. Ma peine égale la vôtre. Je perds le général le plus distingué de mes armées, mon compagnon d'armes depuis seize ans, celui que je considérais comme mon meilleur ami. Sa famille et ses enfants auront toujours du soin particulier à ma protection. C'est pour vous en donner l'assurance que j'ai voulu vous écrire cette lettre, car je sens que rien ne peut alléger la juste douleur que vous éprouvez. La présente n'étant à autre fin, je prie Dieu qu'il vous ait, ma cousine, en sa sainte et digne garde. A Ebersdorf, le 31 mai 1809

Regards des contemporains

Napoléon peu après la mort de Lannes :

« Chez Lannes, le courage l'emportait d'abord sur l'esprit ; mais l'esprit montait chaque jour pour se mettre en équilibre ; je l'avais pris pygmée, je l'ai perdu géant ».

« Je perds le général le plus distingué de mes armées, celui que je considérais comme mon meilleur ami ; ses enfants auront toujours des droits particuliers à ma protection ».

Napoléon à Sainte-Hélène :

« Lannes, le plus brave de tous les hommes était assurément un des hommes au monde sur lesquels je pouvais le plus compter... L'esprit de Lannes avait grandi au niveau de son courage, il était devenu un géant ».

« Lannes, lorsque je le pris pour la première fois par la main, n'était qu'un ignàrantaccio. Son éducation avait été très-négligée ; néanmoins, il fit beaucoup de progrès, et, pour en juger, il suffit de dire qu'il aurait fait un général de première classe. Il avait une grande expérience pour la guerre; il s'était trouvé dans cinquante combats isolés, et à cent batailles plus ou moins importantes. C'était un homme d'une bravoure extraordinaire : calme au milieu du feu, il possédait un coup d'œil sûr et pénétrant, prompt à profiter de toutes les occasions qui se présentaient, violent et emporté dans ses expressions, quelquefois même en ma présence. Il m'était très-attaché. Dans ses accès de colère, il ne voulait permettre à personne de lui faire des observations, et même il n'était pas toujours prudent de lui parler, lorsqu'il était dans cet état de violence. Alors, il avait l'habitude de venir à moi, et de me dire qu'on ne pouvait se fier à telle et telle personne. Comme général il était infiniment au-dessus de Moreau et de Soult ». (O'Meara.)

Chaptal dans Mes souvenirs sur Napoléon édité en 1893 :

« Deux ou trois généraux avaient conservé auprès de lui (Napoléon) une liberté de pensée et de conduite que les autres n'avaient pas. Le maréchal Lannes est néanmoins le seul qui ait gardé sa franchise et son indépendance. Passionné pour Napoléon, il n'a jamais souscrit aux caprices de son maître, il ne lui a jamais ni masqué ni caché sa manière de voir. Sur le champ de bataille comme à la Cour, il ne lui taisait aucune vérité. Aussi étaient-ils presque toujours brouillés, ou plutôt en bouderie ; car le raccommodement le plus entier s'opérait à la première vue, et le maréchal terminait presque toujours en disant avec humeur qu'il était bien à plaindre d'avoir pour cette catin une passion aussi malheureuse. L'Empereur riait de ces boutades, parce qu'il savait qu'au besoin, il trouverait toujours le maréchal ».

Mariage et descendance

Maréchal Jean Lannes 
  │ │
  │ x 19.03.1795 Jeanne-Josèphe-Barbe Méric (Polette)
  │ │
  │ └──> Jean-Claude (12 février 1799 - 1817)
  │
  x 16.09.1800, Louise-Antoinette de Guéhenneuc (26 mars 1782 - 3 juillet 1856), fille du comte François de Guéhenneuc, 
  │
  ├──> Louis Napoléon Lannes (30 juillet 1801 - 19 juillet 1874), 2e duc de Montebello et prince de Sievers, pair de France (1815),
       sénateur, ministre des Affaires étrangères (1839), ministre de la Marine et des Colonies (1847) 
       Grand-croix de la légion d'honneur (1844) 
  ├──> Alfred Jean (11 juillet 1802 - 20 juin 1861), comte de Montebello, député du Gers (1833-1834)
  ├──> Jean-Ernest (20 juillet 1803 - 24 novembre 1812), baron de Montebello
  ├──> Gustave-Olivier (4 décembre 1804 - 25 août 1875), baron de Montebello, général de division (1855), sénateur
  └──> Joséphine Louise (4 mars 1806 - 8 novembre 1889) marié à Hippolyte Boissel, Baron de Monville.
La Maréchale Lannes et ses cinq enfants, par François Gérard.

Notes et références

  1. « Le duc de Montébello était de Lectoure ; chef de bataillon, il se fit remarquer dans les campagnes de 1796 en Italie ; général, il se couvrit de gloire en Egypte, à Montébello, à Marengo, à Austerlitz , à Iéna, à Pultusk, à Friedland, à Tudela, à Saragosse, à Eckmùhl, à Essling, où il trouva une mort glorieuse. Il était sage, prudent, audacieux, devant l'ennemi d'un sang-froid imperturbable. Il avait un peu d'éducation., la nature avait fait tout pour lui. Napoléon, qui avait vu les progrès de son entendement, en marquait souvent sa surprise. Il était supérieur à tous les généraux de l'armée française sur le champ de bataille, pour manœuvrer 25 000 hommes d'infanterie. Il était encore jeune et se fût perfectionné; peut-être fût-il devenu habile pour la grande tactique qu'il n'entendait pas encore. » (Montholon.)
  2. Général A. Laffargue, Jean Lannes, p. 11
  3. « Halte ! arrêtez, arrêtez donc ! tas de jean-foutre ! Demi-tour ! À moi ! En avant ! »

    Lannes aurait déclaré après cette bataille :

    « La peur me saisissait, mais je l'ai prise à la gorge et je l'ai terrassée, la mettant ainsi hors d'état de me nuire par la suite. Depuis que je l'ai matée, j'en fais ce que je veux, mais ceux qui prétendent n'avoir jamais eu peur ne sont que des menteurs et des jean-foutre. »

  4. « Mon cher ami, je sais que ta blessure va bien et qu'elle peut permettre de monter à cheval. J'ai besoin de toi ! »

Bibliographie

  • Général André Laffargue, Jean Lannes, Maréchal de France, duc de Montebello, Auch, imp. Th. Bouquet, 1975
  • Jean-Claude Damamme, Lannes, Maréchal d'Empire
  • Ronald Zins, Le Maréchal Lannes, Editions Horace Cardon, 1995, rééd. avril 2009 (version remaniée), 528p,

Memoires et campagnes de Larrey

  • Histoires effrayantes de l'histoire de France - Didier Audinot - Ed. Grancher - "L'épouvantable momie impériale"

Source partielle

« Jean Lannes », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)

Liens internes

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