Pologne pendant la seconde guerre mondiale

Pologne pendant la seconde guerre mondiale

Pologne pendant la Seconde Guerre mondiale

La Pologne pendant la Seconde Guerre mondiale couvre la période qui va de l'invasion allemande en septembre 1939 à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Histoire de la Pologne


Le 1er septembre 1939, sans déclaration de guerre formelle, l'armée allemande envahit la Pologne sous le prétexte que les troupes polonaises ont commis des provocations le long de la frontière germano-polonaise. Ce prétexte s'ajoute au contentieux concernant les droits de l'Allemagne sur la Ville libre de Dantzig et le passage entre la Prusse-Orientale et le reste de l'Allemagne à travers le corridor de Dantzig. Conformément au Pacte germano-soviétique, la Pologne est partagée entre l'Allemagne et l'Union soviétique dont les troupes envahissent l'est de la Pologne le 17 septembre 1939.

Sommaire

L’invasion germano-soviétique

Position des divisions polonaises le 1er septembre 1939

L'armée polonaise résiste à l'invasion allemande mais l'issue du combat est sans espoir par le simple fait que la Pologne est ceinturée sur deux côtés par l'Allemagne à l'Ouest et par l'URSS à l'est. La tactique mise en œuvre en Pologne par l'armée allemande est celle de la Vernichtungsgedanke, littéralement, le « concept d'annihilation », une doctrine datant de Frédéric le Grand et basée sur la rapidité de mouvement qui déstabilise l'ennemi. Le concept a évolué vers ce que les Allemands appellent un Blitzkrieg ou « guerre éclair » : les divisions blindées font des percées, l'aviation effectue des bombardements en piqué pour disperser les concentrations de troupes en même temps qu'elle bombarde les villes pour démoraliser la population. L'armée polonaise ne peut mettre en face qu'une armée de terre, une aviation et une artillerie peu modernes, même si ses officiers subalternes et supérieurs se montrent capables. Les blindés en grande partie sont anciens et peu nombreux comme les chars légers et les automitrailleuses. L'aviation est surclassée dans les airs malgré des modèles de bombardiers récents mais mal utilisés. Les Polonais réussissent tout de même à abattre 285 avions allemands. Dès le premier jour du conflit, la plus grande partie des meilleures unités navales de la flotte polonaise (sous-marins et destroyers) a déjà été évacuée.

L'invasion de la Pologne provoque l'entrée en guerre de la France, du Royaume-Uni, de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande et du Canada, le 3 septembre. Sur les 102 divisions dont la France dispose, elle en lance neuf sur la Sarre, qui progressent sur une profondeur de huit kilomètres sans rencontrer de résistance. Les Allemands ne déplacent pas un seul soldat du front polonais. Dans cette même période, la Royal Air Force largue des tracts sur les villes allemandes.

Le 17 septembre, une offensive polonaise à l’ouest de Varsovie est écrasée et le même jour, environ 500 000 soldats de l'Armée rouge envahissent la Pologne, à l'Est, conformément aux clauses secrètes du Pacte germano-soviétique. La progression de l'Armée rouge est facilitée par le fait que les meilleurs matériels sont détruits, qu'une grande partie de l'armée polonaise a déjà été presque entièrement anéantie par la Wehrmacht et que la population, majoritairement biélorusse et ukrainienne dans cette partie de la Pologne, fait plutôt bon accueil aux troupes soviétiques[1]. Les troupes soviétiques s'arrêtent sur la ligne Curzon et une parade militaire commune entre les Allemands et les Soviétiques a lieu à Brest-Litovsk, le 23 septembre.

Varsovie capitule le 27 septembre et, le 28 septembre, le partage du pays entre l'Allemagne et l'URSS est entériné. Les Allemands ont fait 694 000 prisonniers et les Soviétiques 217 000. 100 000 réussissent à s’enfuir. Les Allemands comptent 13 000 tués et 30 000 blessés contre respectivement 65 000 et 133 000, du côté polonais. Le 1er octobre, l'Allemagne et l'URSS contrôlent complètement le territoire mais le gouvernement polonais ne s'est jamais rendu. Les forces polonaises qui n'ont pas été capturées sont évacuées sur la Roumanie et la Hongrie voisines. Beaucoup de ces exilés rejoindront l'armée polonaise reconstituée dans les pays alliés que sont alors la France et le Royaume-Uni.

Le 4 octobre, le Haut-Commandement français ordonne le repli des troupes françaises qui avaient envahi la Sarre.

Le démembrement de la Pologne

La Pologne démembrée dans l'Europe allemande

Selon les termes des deux décrets édictés par Hitler, les 8 et 12 octobre 1939, de vastes régions de la Pologne occidentale sont annexées à l'Allemagne : Il s'agit de tous les territoires que l'Allemagne a perdu en 1919, à la suite du traité de Versailles, c'est-à-dire, le corridor de Dantzig, la Prusse-Occidentale et la Haute-Silésie mais aussi, à l'est de ces territoires, des régions qui avaient toujours été polonaises comme la ville de Łódź

La totalité des territoires annexés représente 94 000 kilomètres carrés, habités par 22 millions de personnes, polonaises pour la plupart.

Selon les termes du Pacte germano-soviétique, mis à jour par un accord du 28 septembre 1939, l'URSS annexe les territoire à l'est des rivières Narew, Bug et San, à l'exception de la région de Vilnius, rétrocédée à la Lituanie, et de la région de Suwałki, annexée par l'Allemagne Nazie. Ces régions sont majoritairement peuplées d'Ukrainiens et de Biélorusses, avec d'importantes minorités de Polonais et de Juifs. La frontière orientale de la zone annexée par l'URSS correspond, en gros, à la Ligne Curzon, proposée en 1919-20 par le ministre des affaires étrangères britannique Lord Curzon. L'ensemble de ces territoires représente 200 000 kilomètres carrés pour une populations de 13 millions d'habitants.

Les territoires restants sont regroupés sous une administration allemande appelée Gouvernement Général (en allemand Generalgouvernement für die besetzten polnischen Gebiete), dont la capitale est Cracovie. Le Gouvernement Général est subdivisé en quatre districts : Varsovie, Lublin, Radom et Cracovie.

L'occupation soviétique dans les territoires de l'est (1939-1941)

La population des territoires occupés par les soviétiques comprend 38,8 % de juifs, 38 % de Polonais, 37 % d'Ukrainiens, 14,5 % de Biélorusses, 0,9 % de Russes et 0,6 % d'Allemands. Comme la répartition de ces populations n'est pas homogène, une grande partie des territoires est donc habitée par des fortes minorités non polonaises, notamment les Biélorusses au Nord et les Ukrainiens au sud.

Alors que les Allemands fondent leur politique sur le racisme, les soviétiques appliquent une politique de soviétisation de la zone qu'ils contrôlent. Quelques semaines seulement après la reddition des Polonais, les soviétiques organisent un simulacre d'élections au Soviet Suprême de la « Biélorussie occidentale » et de l'« Ukraine occidentale », nouvelles appellations des provinces conquises par les soviétiques. À la suite de ces élections, toutes les administrations de l'ancien État polonais démantelé sont fermées et rouvertes sous la direction de nouveaux directeurs, Russes dans la plupart des cas et, plus rarement, Ukrainiens[2]. L'Université de Lviv ainsi que beaucoup d'autres écoles sont rouvertes mais elles fonctionnent plutôt comme de nouvelles institutions soviétiques que selon leurs anciennes traditions. L'université de Lviv (Lwow), autrefois inaccessible à la population rurale ukrainophone, est réorganisée avec la création de nouvelles chaires : langue russe littérature russe, Marxisme-léninisme

Tous les médias passent sous le contrôle de Moscou. Les nouvelles autorités mettent en place un régime politique qui est d'abord un État policier qui repose sur la terreur. Toutes les organisations polonaises sont dissoutes. Seul est autorisé le parti communiste ainsi que les organisations qui lui sont subordonnées. Les religions organisées sont persécutées, les entreprises sont étatisées et l'agriculture est collectivisée.

Tous les résidents de la zone annexée acquièrent automatiquement la citoyenneté soviétique.

Dans un premier temps, les soviétiques bénéficient d'un certain soutien de la part des minorités non polonaises qui ont subi la politique nationaliste d'avant 1939. Beaucoup de Juifs et plus encore d'Ukrainiens et de Biélorusses accueillent favorablement l'unification avec le reste de l'Ukraine, unification qui avait failli se faire en 1919 mais qui avait été torpillée par la Pologne[3]. Cette adhésion de la population ukrainienne à la politique soviétique est renforcée par la réforme agraire par laquelle la plupart des gros propriétaire sont étiquetés « koulaks » et dépossédés de leurs terres, redistribuées aux paysans pauvres.

Le NKVD a joué un rôle important dans la « soviétisation ». Les premières victimes du nouveau régime sont les 217 000 prisonniers de guerre capturés par l'URSS après l'invasion de septembre 1939. Presque tous les officiers capturés et une grande partie des simples soldats sont assassinés (Voir Massacre de Katyń).

Si les prisonniers de guerre forment le groupe le plus touché par la répression soviétique, les populations civiles ne sont pas épargnées pour autant. Les personnes qui ont travaillé pour l'État polonais deviennent coupables de « crimes contre la révolution »[4] et d'activités « contre-révolutionnaires ». En vertu de ces considération, on arrête un grand nombre d'intellectuels polonais, des politiciens, des fonctionnaires et même de simples citoyens suspectés de représenter une menace pour le pouvoir soviétique. Parmi les personnalités arrêtées figurent les anciens premiers ministres Leon Kozłowski et Aleksander Prystor.

Lorsque les nazis prennent possession de ces territoires, après juin 1941, ils les incorporent à différentes entités administratives : Prusse-Orientale, Reichskommissariat Ostland, Reichskommissariat Ukraine, Gouvernement Général. À l'issue de la guerre, les soviétiques annexent ces territoires à l'exception des régions de Białystok, Przemyśl, rendues à la Pologne

Lorsque, après la guerre, la Pologne devient une démocratie populaire alliée de l'URSS, les soviétiques reçoivent de la part du gouvernement de la République populaire de Pologne l'autorisation de laisser stationner leur armée en Pologne. Ce n'est qu'au début des années 1990 que les troupes soviétiques quittent définitivement la Pologne.

L'occupation allemande (1939-1945)

Généralités

Hans Frank, un avocat allemand, fervent nazi, est nommé Gouverneur général le 26 octobre 1939. C'est lui qui va superviser la ségrégation des Juifs dans les ghettos des plus grandes villes et l'utilisation des civils polonais comme main d'œuvre forcée pour les industries de guerre allemandes. La population du Gouvernement Général est initialement de 12 millions d'habitants pour une surface de 94 000 kilomètres carrés, mais ce chiffre s'accroît de 860 000 Polonais, juifs ou non-juifs expulsés de la zone annexée et réimplantés dans le Gouvernement Général.

La politique allemande vis-à-vis des Polonais

La ligne politique des nazis qui occupent la Pologne est de réduire les Polonais non juifs à l'état de servage et de les remplacer le cas échéant par des colons allemands. Les Juifs, eux, sont voués à la mort, c'est un sujet traité dans la section suivante. Dans le Gouvernement Général, les Nazis, poursuivant leur dessein de l’anéantissement de la culture polonaise, interdisent toute forme d'enseignement supérieur, et contrôlent strictement l'enseignement à visée professionnelle. Il ne subsiste en matière d'éducation publique qu'une école primaire. Tous les établissements secondaires et les universités sont fermés et il en va de même pour tout ce qui concerne la vie culturelle artistique et scientifique polonaise. Dès la conquête, des persécutions violentes sont prises contre les catholiques polonais. Contrairement à ce qui a pu arriver dans d'autres pays occupés, elles ont lieu ouvertement car on ne craignait pas d'indiscrétion[5].

Un système clandestin d'enseignement[6] organisé et soutenu financièrement par le gouvernement polonais en exil à Londres se met en place au nez et à la barbe de l'occupant. Des écoles professionnelles, autorisées par l’administration scolaire allemande, servent de « couverture » destinée à permettre la réalisation d'un enseignement clandestin au niveau universitaire. L'enseignement s'effectue dans les locaux officiellement attribués à ces écoles professionnelles et bénéficie de leurs équipements de travaux pratiques. Ainsi, l'école du personnel sanitaire auxiliaire (Prywatna Szkoła Zawodowa dla Pomocniczego Personelu Sanitarnego), fondée à Varsovie par le chirurgien Jan Zaorski, est en réalité la faculté de Médecine de l’université Józef Piłsudski de Varsovie.

Mais, malgré cette forme de résistance, beaucoup de professeurs d'université sont arrêtés ainsi que de simples professeurs, des avocats, des intellectuels et autres membres de l'élite. En 1943, le gouvernement choisit la province de Zamość pour en faire une colonie de peuplement allemande. La population polonaise en est expulsée avec une grande brutalité, mais en fait peu d'Allemands s'y établissent vraiment avant 1944.

L' opération Tannenberg a été imaginée dès 1939, avant l'invasion de la Pologne. Par la suite, la politique ethnique menée par les Allemands en Pologne sera définie dans le Generalplan Ost (GPO), (plan général pour l'Est de l'Europe). Ce plan, préparé en 1941 et confirmé en 1942, vise à réaliser le « nouvel ordre ethnique » cher à Hitler. On n'a pas retrouvé de copies de ce plan qui peut être reconstitué à partir de divers mémoires, résumés et autres documents annexes. Le GPO s'inscrit dans la vision de l'espace vital (Lebensraum) allemand qui implique de mener à bien une politique de poussée vers l'est (Drang nach Osten).

Une liste de 61 000 activistes, intellectuels, (Sonderfahndungsbuch Polen), acteurs, anciens officiers avait été élaborée avec l'aide de membres des minorités allemandes vivant dans l'ouest de la Pologne. Les personnes figurant sur la liste devaient être internées ou abattues.

Le soin de réaliser ce plan est confié à des groupes spéciaux, les Einsatzgruppen formés d'officiers de la Gestapo, de la police criminelle (Kripo) et du SD, théoriquement sous les ordres des officiers locaux de la Wehrmacht. Les Einsatzgruppen opèrent dès septembre 1939. Au moins 20 000 personnes seront tuées au cours de 760 exécutions de masse.

La population civile polonaise souffre de l'occupation allemande de différentes façons. Un grand nombre est expulsé de la zone annexée par l'Allemagne en vue d'une colonisation allemande et forcé de se réinstaller dans les territoires du Gouvernement Général. Des centaines de milliers de Polonais sont déportés en Allemagne pour un travail forcé dans l'industrie ou l'agriculture. Des milliers y laissent leurs vies. Des Polonais sont aussi requis pour un travail forcé en Pologne même et gardés en captivité dans des camps de travail (Gemeinschaftslager) où règne un taux de mortalité élevé. La pénurie générale de nourriture, de combustible et de médicaments, est également une cause de surmortalité. Enfin, des milliers de Polonais sont exécutés, en représailles contre les attaques de la Résistance sur les forces allemandes. Au total, environ 3 millions de Polonais non-juifs sont victimes de la seule occupation allemande. Ils s'ajoutent aux 3 millions de juifs exterminés.

Des six camps d'extermination principaux créés en Pologne pour exterminer les juifs, seul Auschwitz est également un camp de concentration pour les Polonais. Le camp de Stutthof est un camp où sont exterminés des Polonais et d'autres populations non-juives. 85 000 personnes y périssent. À Auschwitz, jusqu'en 1942, la majorité des prisonniers est constituée de Polonais non-juifs. Les premières victimes de gazage à Auschwitz sont un groupe de 300 Polonais et de 700 prisonniers de guerre soviétiques. Beaucoup de Polonais sont envoyés en camp de concentration en Allemagne : 35 000 à Dachau, 33 000 à Ravensbrück (camp de femmes), 30 000 à Mauthausen et 20 000 à

Il n'y a pas de gouvernement de collaboration en Pologne et relativement peu de collaboration active individuelle. Ceci s'explique par le fait que le projet à long terme que les Allemands ont à propos de la Pologne est de la repeupler avec des Allemands, et de ce fait, chaque fois que certains responsables nazis suggèrent de favoriser l'émergence d'une collaboration, l'idée est rejetée par Hitler, car elle impliquerait de relâcher le régime de la terreur. Dans les camps d'extermination, les auxiliaires des Allemands sont rarement Polonais, mais souvent Ukrainiens ou Baltes.

L'extermination des juifs de Pologne

L'entrée du camp d'Auschwitz

La persécution des Juifs par les nazis allemands du Gouvernement Général commence au tout début de l'occupation, surtout dans les zones urbaines. Pendant dix-huit mois, les Allemands se contentent de dépouiller les juifs de tous leurs biens, de les regrouper dans les Ghettos et de les astreindre au travail forcé dans les industries d'armement. Pendant cette période, les Allemands reconnaissent les Conseils juifs (Judenrat) et traitent avec eux. À partir de juin 1941, date de l'invasion de l'URSS par l'Allemagne, ce sont des groupes spéciaux, les Einsatzgruppen qui sont entraînés pour tuer des Juifs dans la zone orientale qui avait été occupée par les Soviétiques.

Certains massacres de juifs bénéficient de l'aide, voire de la participation active des Polonais non juifs. L'exemple le plus connu est celui du massacre de Jedwabne au cours duquel plusieurs centaines [7] de Juifs sont torturés et battus à mort par les habitants de la bourgade. L'ampleur de ce type de massacres est un sujet de débat. L’Institut du souvenir national a répertorié 22 autres localités où de semblables pogroms se sont déroulés. La cause de ces massacres donne lieu à des interrogations : en plus de l'antisémitisme traditionnel et de la convoitise des biens des juifs, il peut également y avoir, dans les territoires occupés par les Soviétiques en 1939 un ressentiment consécutif à la sympathie que les juifs ont pu observer vis-à-vis des envahisseurs.

Après la conférence de Wannsee qui se tient le 20 janvier 1942, près de Berlin, les Allemands commencent l'extermination systématique ds Juifs, et ils commencent par les Juifs du Gouvernement Général. Six camps d'extermination (Auschwitz, Chełmno, Majdanek, Sobibor et Treblinka) sont construits en Pologne pour y faire périr des millions de Juifs de Pologne et des autres pays d'Europe. Des 3 millions de Juifs présents en Pologne avant-guerre, seuls 50 000 survivront à la guerre.

Le rôle joué par les Polonais dans le processus d'extermination des Juifs de Pologne a fait l'objet d'un vaste débat. Avant la guerre, les 3 millions de Juifs représentaient approximativement 10 % de la population polonaise. La Pologne étant un pays profondément catholique, la présence de cette grosse minorité non-chrétienne a toujours été une source de tension et, souvent, de violence entre les Polonais et les Juifs. Avant la guerre, il y avait un antisémitisme à la fois officiel et populaire, parfois encouragé par l'Église catholique et par quelques partis politiques, mais non directement par le gouvernement. Il y avait également des forces politiques qui s'opposaient à l'antisémitisme mais, dans les années 1930, les forces réactionnaires antisémites gagnent du terrain. Dans certains cas, les Allemands sont à même de tirer parti de ces sentiments anti-juifs. On a vu des Polonais livrer aux Allemands des juifs traqués. D'autres ont pu gagner leur vie en tant que Chasseurs de juifs. Bien d'autres aussi aident les juifs à se cacher plutôt que de collaborer à leur extermination. L'antisémitisme était particulièrement virulent dans les territoires de l'Est, occupés par les soviétiques de 1939 à 1941. La population locale soupçonne les Juifs d'avoir collaboré avec les Soviétiques et soupçonne également les communistes juifs d'avoir joué un rôle de premier plan dans les actions répressives et les déportations de catholiques polonais. Des actes de pure vengeance visent des innocents.

D'une façon générale, pendant l'occupation allemande, la lutte pour la survie absorbe complètement les ressources et l'énergie des Polonais. À supposer qu'ils veuillent le faire, ceux-ci ne sont guère en position de s'opposer peu ou prou au plan d'extermination des Juifs. Ceci n'exclut pas de nombreux cas où des Polonais ont risqué leur vie pour leur compatriotes juifs. En Pologne, la mort était la sanction pour celui ou celle qui apportait un secours aux juifs, et cette sanction pouvait s'étendre à l'ensemble de la famille et quelquefois même aux voisins. En septembre 1942, un Comité provisoire d'aide aux Juifs (Tymczasowy Komitet Pomocy Żydom) est fondé à l'initiative de Zofia Kossak-Szczucka. Le comité devient plus tard le Conseil pour l'aide aux juifs (Rada Pomocy Żydom) plus connu sous le nom de Żegota. On ne sait pas combien de juifs ont été secourus par Zegota, mais il y a une période, en 1943, où 2 500 enfants sont pris en charge à Varsovie. À une échelle plus petite, un autre exemple est celui du village de Markowa qui permet à 17 juifs de survivre. Ceci explique pourquoi ce sont les Polonais qui ont été les plus nombreux à recevoir le titre de Juste parmi les nations accordé par le Mémorial de Yad Vashem (6066 personnes au premier janvier 2008)[8].

La Résistance polonaise, qu'il s'agisse de l'AK ou de l'AL, condamne la collaboration en matière de persécution des Juifs et peut exécuter les contrevenants. Le Gouvernement polonais en exil est le premier à révéler, en novembre 1942, l'existence des camps de concentration et l'extermination des Juifs par les nazis. Si un mouvement distinct de l'AK, l'ultra-nationaliste Narodowe Siły Zbrojne (NSZ or Forces armées nationales) organise des meurtres de Juifs [9], l'Armée de l'intérieur, dans son ensemble reste imperméable à toute collaboration contre les Juifs.

Le gouvernement en exil

Le général Sikorski durant la guerre
Article détaillé : Gouvernement polonais en exil.

Après l'invasion de 1939, le gouvernement polonais regroupé à Paris forme un Gouvernement polonais en exil dont le président est Władysław Raczkiewicz et le premier ministre, le général Władysław Sikorski. La plus grande partie de la flotte polonaise a pu se replier au Royaume-Uni et des milliers de soldats polonais ont également pu s'enfuir par voie de terre, vers la Roumanie, ou par voie de mer, par la mer Baltique C'est ainsi que beaucoup de Polonais peuvent poursuivre le combat en participant à la défense de la France jusqu'en juin 1940, et ensuite à la Bataille d'Angleterre.

Le gouvernement en exil, basé d'abord à Paris et ensuite à Londres, est reconnu par tous les gouvernements alliés et, après l'attaque de l'URSS par l'Allemagne, en juin 1941, il établit des relations diplomatiques avec l'URSS qui avait pourtant participé à la destruction de la Pologne aux côtés de l'Allemagne. Des centaines de milliers de prisonniers de guerre polonais et également d'autres prisonniers et déportés sont libérés et autorisés à quitter le pays par l'Iran. Ils forment la base de l'armée polonaise du général Władysław Anders que l'on verra combattre dans les rangs alliés à la Monte Cassino en mai 1944, à Arnhem en septembre 1944 et sur d'autres champs de bataille.

En avril 1943, les Allemands annoncent qu'ils ont découvert des charniers contenant les corps de 4 300 officiers polonais à Katyń, près de Smolensk. Les Allemands font appel à la Croix-Rouge internationale pour prouver que ce sont des prisonniers de guerre massacrés par les soviétiques. À l'inverse, des gouvernements alliés qui ont des raisons diplomatiques que l'on comprend bien, acceptent la version soviétique, ce que réfute le gouvernement polonais en exil. Cela va entrainer un durcissement dans ses relations avec Staline.

Staline s'empresse alors de mettre sur pied le noyau d'un gouvernement polonais d'obédience communiste et de constituer une Armée polonaise communiste dirigée par le général Zygmunt Berling. En juillet 1943, cette armée compte 40 000 hommes. C'est à cette date que Sikorski meurt dans un accident d'avion[10] près de Gibraltar alors qu'il revenait d'une inspection des ses troupes stationnées au Moyen-Orient. Stanisław Mikołajczyk succède à Sikorski à la tête du gouvernement en exil.

Au cours des années 1943-44, les dirigeants alliés et en particulier Churchill s'efforcent de réchauffer les relations entre Staline et les Polonais de Londres, mais ils échouent pour plusieurs raisons : le massacre de Katyn et la disparition, depuis l'invasion soviétique de 1939, d'un certain nombre de polonais dans les prisons soviétiques et dans les camps de travail, restent une source de défiance vis-à-vis des intentions soviétiques. La définition des frontières de l'après-guerre est également une autre divergence. Staline entend bien que les territoires annexés en 1939 restent soviétiques, les Polonais devant se contenter de compenser cette perte en gagnant vers l'ouest aux dépens de l'Allemagne. Malgré les pressions de Churchill, les Polonais de Londres refusent cette proposition. La constitution du futur gouvernement d'après-guerre est le troisième sujet de discorde : Mikołajczyk veut obtenir de Staline qu'il s'engage à ne pas mettre en place un gouvernement communiste. Or Staline est déterminé à contrôler la Pologne. En fin de compte, les Polonais restent convaincus que, sur chacun des trois points, les Britanniques et les Américains ont plutôt soutenu Staline.

De 1939 à 1944, les armées polonaises s'illustrent sur différents théâtres d'opérations : Bataille d'Angleterre, Bataille de l'Atlantique, Afrique du nord, Monte Cassino, bataille de Normandie, Falaise, Arnhem, apportant ainsi à l'effort de guerre allié une contribution essentielle dont le gouvernement en exil tente de tirer quelque bénéfice politique, mais l'Armée rouge marche sur la Pologne, ce qui permet à Staline de durcir sa position, en demandant, en plus de la reconnaissance de la Ligne Curzon le renvoi de tous les éléments du gouvernement de Londres hostiles à l'Union Soviétique, ce qui, dans la pratique, aurait inclus le président Raczkiewicz et la plupart des ministres[11] .

La Résistance polonaise

En dépit du fait que le territoire polonais ne se prête pas particulièrement à la constitution de maquis et aux opérations de guérilla, un mouvement de résistance se développe assez spontanément dès le début de l'occupation allemande. L'Armée de l'intérieur, (en Polonais Armia Krajowa ou AK), liée au gouvernement en exil basé à Londres, est formée en 1942 d'un certain nombre de petits groupes. À partir de 1943, l'AK est en compétition avec l’Armée populaire (Armia Ludowa ou AL), liée au Parti ouvrier polonais (Polska Partia Robotnicza ou PPR), communiste et soutenu par l'URSS. En 1944, l'AK compte 360 000 hommes[12], peu armés. Avec entre 18 000 et 22 000 hommes[13], l'AL est moins importante [14]. Les mouvements d'extrême-droite se coordonnent en septembre 1942 pour former les Narodowe Siły Zbrojne (Forces armées nationales, NSZ), comptant entre 70 et 100 000 personnes[15], et entretenant des liens avec l'AK. La Résistance polonaise, toutes organisations confondues, est créditée d'avoir tué environ 22 000 soldats allemands pendant toute la durée de l'occupation [16].

En août 1943 et en mars 1944, la Résistance polonaise liée à l'AK diffuse un plan à long terme, rédigé pour contrer la sympathie que rencontre la Résistance communiste chez la population. Ce plan prévoit une réforme agraire, la nationalisation de l'industrie, l'exigence de compensation territoriales de la part de l'Allemagne en même temps que le retour à la frontière orientale de 1939. On voit que la principale différence entre les deux tendances ne réside pas dans le programme économique et social, mais dans les relations avec l'Union Soviétique et les revendications territoriales à l'est [11].

En avril 1943, les Allemands commencent à déporter les juifs qui restent encore dans le Ghetto de Varsovie, provoquant son soulèvement, du 19 avril au 16 mai, l'une des premières insurrections armées contre des Allemands en Pologne. Des unités de l'AK essaient de venir en aide aux insurgés mais, en gros, les Juifs restent isolés. Les responsables du soulèvement du ghetto savaient bien qu'ils seraient écrasés, mais ils préférèrent mourir en combattant plutôt que d'attendre d'être déportés dans les camps de la mort.

Pendant l'année 1943, l'AK prépare ses forces en vue d'une insurrection nationale dont le nom de code est Opération Tempête. L'insurrection est déclenchée à la fin de 1943. Les épisodes les plus connus sont l'insurrection de Wilno (nom polonais de Vilnius), déclenchée en juillet 1944 et celle de Varsovie, déclenchée août. Alors que l'Armée rouge soviétique s'approche de Varsovie, le gouvernement en exil appelle au soulèvement dans le but de pouvoir rentrer dans une Varsovie libérée et d'essayer ainsi d'empêcher les communistes de prendre le pouvoir. L'AK, sous la direction de Tadeusz Bór-Komorowski, lance l'insurrection, mais les soviétiques ne viennent pas en aide aux insurgés. Les Polonais demandent de l'aide aux alliés qui parachutent quelques armes mais, comme en 1939, il est quasiment impossible aux Alliés d'aider les Polonais sans le concours des Soviétiques.

Les insurgés livrent des combats de rue désespérés qui sont autant de barouds d'honneur. L'AK, qui compte de 12 000 à 20 000 hommes mal armés, fait face à une armée allemande de 20 000 SS suréquipés, appuyés par des unités de l'armée régulière. Après 63 jours de combats acharnés, la ville n'est plus qu'un tas de décombres.

Le 2 octobre, Tadeusz Bór-Komorowski signe l'ordre de capitulation des forces polonaises survivantes en présence du général allemand von dem Bach. L'accord de capitulation prévoit que les soldats de l'armée intérieure seront traités selon les Conventions de Genève et que les populations civiles seront traitées humainement. De fait, 15 000 soldats de l'armée intérieure sont envoyés en Allemagne dans différents camps de prisonniers de guerre, mais quelques 5 000 insurgés, craignant d'être exterminés s'ils se rendent, se fondent dans la population. Les représailles vis-à-vis de la population sont terribles : La population entière de Varsovie est expulsée de la ville et parquée dans le camp de Pruszków. Entre 350 000 et 550 000 civils transitent par ce camp et, parmi eux, 90 000 sont envoyés en camps de travail et 60 000 sont envoyés vers des camps de concentration (Ravensbruck, Auschwitz, Mauthausen) tandis que le restant est transporté dans diverses localités du Gouvernement Géneral et relâchés.

La fin de la guerre : Yalta et les Sovietiques

La fin de l'année 1944 voit simultanémént l'avancée de l' Armée rouge et l'effondrement de l'administration allemande. En juillet 1944, un Comité Polonais de Libération Nationale (Polski Komitet Wyzwolenia Narodowego ou PKWN) dirigé par Bolesław Bierut est installé par les soviétiques à Lublin, première ville polonaise d'importance à être libérée des nazis. Il fait office de gouvernement provisoire et prend le contrôle de l'administration au fur et à mesure du retrait des Allemands. De leur côté, le gouvernement en exil de Londres et l'AK font mine de collaborer avec l' Armée Rouge afin de faciliter la prise de pouvoir par la Résistance intérieure polonaise et contrer ainsi la prise de pouvoir par les soviétiques et le PKWN. L'échec de l'insurrection de Varsovie réduit à néant les chances d'échapper à un gouvernement inféodé aux soviétiques compte-tenu de la volonté des Alliés occidentaux de ne pas risquer un conflit avec l'URSS à propos de la Pologne. Des membres de l' Armée de l'intérieur sont arrêtés et déportés. Les forces soviétiques continuent à lutter contre le mouvement polonais pour l'indépendance jusqu'en 1946.

En février 1945, à la conférence de Yalta, Staline est en mesure de mettre les alliés occidentaux, Roosevelt et Churchill devant le fait accompli : ses armées et sa police sont sur le terrain et tiennent le pays en main et les conmmunistes polonais contrôlent l'administration. L'annexion définitive des provinces orientales envahies en 1939 est également en cours, à l'exception de Białystok rétrocédé à la Pologne. En compensation, la Pologne peut s'étendre, à l'ouest, sur les anciennes provinces allemandes de Poméranie, Silésie et Brandebourg, à l'est de la ligne Oder-Neisse et également sur le sud de la Prusse-Orientale. Toutes ces provinces sont appelées « Territoires retrouvés » et les Polonais des zones annexées par l'URSS seront invités à s'y établir.

Staline était déterminé à installer un gouvernement communiste en Pologne et, en 1943, il avait refroidi ses relations avec le Gouvernement polonais en exil à la suite des révélations sur le Massacre de Katyń. Cependant, pour amadouer Roosevelt et Churchill, il accepte à Yalta le principe d'un gouvernement de coalition. Le Premier Ministre Stanisław Mikołajczyk du gouvernement en exil, démissionne de son poste et se rend à Lublin avec d'autres dirigeants politiques, au siège du gouvernement provisoire contrôlé par les communistes. Un socialiste est à la tête de ce gouvernement, mais ce sont les communistes qui détiennent les postes clés. Ce gouvernement est reconnu par les occidentaux en juillet 1945 et Staline accepte que la Pologne reçoive de l'Allemagne une réparation financière de 10 milliards de dollars.

En avril 1945, le gouvernement provisoire signe un pacte d'assistance mutuelle avec l'Union Soviétique. Un nouveau « gouvernement d'unité nationale » est constitué le 28 juin avec le socialiste Edward Osóbka-Morawski comme premier ministre et deux vice-premiers ministres, Mikołajczyk et le communiste Wladislaw Gomulka. Les principaux rivaux des communistes sont le Parti populaire polonais (Polskie Stronnictwo Ludowe ou PSL) et des anciens des deux groupes de résistance, l'AK et l'armée polonaise qui avait combattu à l'ouest. Du côté communiste, on trouve le PPR dont les leaders sont Gomulka et Bolesław Bierut, qui contrôle l'armée et la police et qui est soutenu par l’Armée rouge. Les opposants potentiels aux communistes sont la cible de campagnes de terreur avec arrestations, exécutions et tortures (Voir Procès des seize). Au moins 25 000 personnes laissent leurs vies dans les camps créés par les communistes à partir de 1944 [17].

Anciennes et nouvelles frontières de la Pologne, 1945

Le gouvernement polonais doit se positionner sur la question de la définition des frontières orientales. Mikołajczyk et ses collègues du gouvernement en exil veulent se montrer fermes pour revenir à la frontière orientale d'avant 1939, une position qui ne peut que rester théorique du fait que Staline contrôle déjà tous les territoires contestés et que Churchill et Roosevelt lui en ont déjà fait la concession. Churchill, irrité par l'intransigeance du gouvernement en exil, se montre peu motivé pour s'opposer à Staline sur la composition du gouvernement. Finalement, les exilés de Londres perdent sur les deux points : Staline annexe les provinces orientales et impose à la Pologne un nouveau gouvernement qui lui est inféodé. Le pire est quand même évité, Staline ne retient pas la proposition d'annexer purement et simplement la totalité de la Pologne comme le propose Wanda Wasilewska, une dirigeante du PKWN.

Hans Franck est capturé par les Américains en mai 1945 et jugé au Procès de Nuremberg. Pendant le procès, il revient au catholicisme, la religion de son enfance. Il livre au tribunal quarante carnets où il avait écrit son journal. Le contenu de ce journal contribua à établir des preuves de la culpabilité des accusés. Condamné pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, il est pendu le 1er octobre 1946. Auparavant, il avait déclaré : « Il se passera mille ans et la culpabilité de l'Allemagne n'aura pas encore été effacée. »

Sources de l'article

Cet article a été traduit depuis un certain nombre d'articles de la wikipédia anglaise ; c'est pourquoi la plupart des références sont en anglais. Il serait évidemment souhaitable de les remplacer par des références en français, quand elles existent.

Références

  1. Paul-Marie de La Gorce, 39-45, Une guerre inconnue, Flammarion, 1995.
  2. Elżbieta Trela-Mazur Sowietyzacja oświaty w Małopolsce Wschodniej pod radziecką okupacją 1939-1941 (Soviétisation de l'éducation dans la Pologne orientale pendant l'occupation soviétique de 1939-40), 1997, Wyższa Szkoła Pedagogiczna im. Jana Kochanowskiego, Kielce, 1997
  3. Tadeusz Piotrowski, Poland's Holocaust: Ethnic Strife, Collaboration with Occupying Forces and Genocide in the Second Republic, 1918-1947 McFarland, 1988, p.199 « Comment peut-on expliquer ce phénomène des Ukrainiens collaborant avec les Soviétiques ? Mais qui sont ces Ukrainiens ? Qu'ils soient ukrainiens est certains, mais sont-ils communistes, nationalistes, paysans indépendants ? La réponse est « oui », ils sont les trois à la fois »
  4. Gustaw Herling-Grudziński, A World Apart: Imprisonment in a Soviet Labor Camp During World War II , Penguin Books, 1996
  5. J. Lebreton, « L'occupation allemande en Pologne. La lutte contre le peuple et sa foi », dans la revue jésuite Études de juin 1940, cité dans Les Cahiers du témoignage chrétien
  6. Ewa Bukowska, L'enseignement clandestin en Pologne dans les années 1939-1945
  7. 300 selon l'institut du souvenir national et 1600 selon Jan T. Gross, Neighbors: The Destruction of the Jewish Community in Jedwabne, Poland, Princeton University Press, 2001.
  8. (en)Compte des titre de « Juste parmi les Nations ». Consulté le 22 mai 2008
  9. Tadeusz Piotrowski, Poland's Holocaust: Ethnic Strife, Collaboration with Occupying Forces and Genocide in the Second Republic, 1918-1947 . McFarland & Company, 77-142 (1997).
  10. . Aucun élément récent n'est venu étayer l'hypothèse selon laquelle l'accident d'avion aurait été l'œuvre des services secrets soviétiques
  11. a  et b Jerzy Lukowski, Hubert Zawadzki, A Concise History of Poland , Cambridge University Press, 2001, ISBN 0521559170
  12. Alexandra Kwiatkowska-Viatteau, Varsovie insurgée, éd. Complexe, 1984, p.21
  13. ibid., p.22
  14. Michel Laran, article Pologne in Encyclopedia Universalis, 2000
  15. « 65. rocznica powstania Narodowych Sił Zbrojnych », Polska Agencja Prasowa, 28 septembre 2007
  16. 22 000 est le chiffre donné par le Quid, 2000. L'article de la wikipedia anglaise donne le chiffre de 150 000, non sourcé et peu crédible
  17. Une confirmation de ce chiffre serait évidemment bienvenue. Peut-être quelqu'un connaissant le polonais pourrait-il décrypter ce site polonais

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