Motocyclette

Motocyclette
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Un dessin de motocyclette

Une motocyclette, également appelée par son apocope moto, est un véhicule motorisé à deux roues monotraces (les roues sont l'une derrière l'autre). Le pilote y est assis à califourchon, les mains tiennent le guidon et les pieds sont sur des repose-pieds. Un passager peut se tenir à califourchon derrière le pilote. Une personne conduisant ce type de véhicule est appelée motocycliste ou motard(e).

On peut adjoindre sur le côté de la moto un panier et le véhicule devient un side-car, soutenu par une roue supplémentaire, pour permettre le transport d'un passager supplémentaire (deux passagers au maximum en tout).

Sommaire

Historique du terme « motocyclette »

« Motocyclette » est un nom propre, déposé en 1897 par les frères Eugène et Michel Werner, fabricants installés à Levallois-Perret, puis devenu nom générique. Il semble bien que ce soit le préfet de Paris qui, trouvant ce nom fort approprié, ait décidé d'autorité qu'il désignerait, désormais, l'ensemble des véhicules à deux roues motorisés[réf. nécessaire].

Histoire de la moto

La moto a officiellement été inventée par Louis-Guillaume Perreaux avec le premier brevet déposé en 1868 et modifié jusqu'en 1885. Cette première moto fonctionnait à la vapeur. En fait, elle n'était qu'un prototype et n'a jamais roulé d'une manière autonome ; elle était fixée à un axe vertical et tournait en rond, son chauffeur étant trop occupé à faire fonctionner le moteur[1].

Une paternité controversée

La machine de Gottlieb Daimler
Celle de Félix Millet
Moto Belge Cseol se trouvant dans la salle d'exposition du Bois du Cazier à Marcinelle

Comme souvent, lorsqu'une technique est émergente, sa finalisation se produit en plusieurs endroits presque simultanément. Ce fut le cas pour l'avion, il en a été de même pour la moto : le 26 décembre 1868, un procès verbal est établi à la préfecture de la Seine en vue de la délivrance d'un brevet concernant un « vélocipède à grande vitesse » ; il est délivré sous le numéro 83691 le 16 mars 1869 à Monsieur « Louis-Guillaume Perreaux - Ingénieur à Paris, 8 rue Jean Bart ». Cependant, rien ne certifie que ce « vélocipède » ait roulé avant 1871. Il était équipé, alors, d'un moteur à vapeur entraînant la roue arrière et de pédales agissant sur la roue avant. Un exemplaire de cette moto est exposé au musée de l'Île-de-France au château de Sceaux.

En 1869, de l'autre côté de l'Atlantique, certains témoignages attestent de l'existence d'un autre véhicule à deux roues mû par un moteur à vapeur, la Roper, qui semble n'avoir été qu'une attraction foraine. Ces affirmations autorisent les Américains à s'attribuer la paternité de l'invention de la moto. Cependant, contrairement à l'invention de Perreaux, il n'en reste aucune trace, ni même un brevet prouvant son existence.

L'invention de Daimler, datant de 1885, a été conçue dans le but d'en tester le moteur fonctionnant à pétrole. Elle était équipée de roues latérales stabilisatrices, donc de quatre roues au total. On peut, cependant, avancer que la Daimler fut la première moto dotée d'un moteur à combustion interne.

La fabrication de motocyclettes s'est servie de quelques innovations technologiques:

  • En 1887, le Français Félix Millet fabrique et vend quelques exemplaires d'une moto équipée d'un moteur à pétrole de 5 cylindres en étoile placé dans la roue arrière ;
  • En 1894, Hildebrand Wolfmuller (Autriche) commercialise une moto équipée d'un bicylindre horizontal de 1 490 cm³ qui bénéficie du premier véritable réseau de vente de l'histoire ;
  • En 1897, les frères Eugène et Michel Werner commercialisent un cycle à moteur placé au-dessus de la roue avant, auquel ils donnent le nom de « motocyclette ».

Popularisation

La motocyclette était très peu fiable à ses débuts. Elle obligeait à effectuer des interventions mécaniques fréquentes. De plus, les routes étaient en mauvais état et les suspensions étaient inexistantes (si l'on ne tient pas compte des ressorts de la selle). Mais très vite l'usage de la moto se répandit en commençant par être un outil de travail des professions libérales. La Première Guerre mondiale a favorisé son utilisation à des fins militaires. Les vélos furent remplacés par les vélomoteurs et des motocyclettes étant plus commodes et moins chers que les automobiles.

À partir des années 1960, la pratique des deux-roues motorisés fut jugée sale, voire dégradante. Les personnes aisées préféraient alors l’automobile, qui permettait de transporter plusieurs personnes protégées de la pluie, du vent et de la saleté. Cette époque fut une hécatombe pour les marques historiques de motos. La production disparut presque totalement en France.

Toutefois, alors que les années 1970 voyaient la banalisation de l’accès à la voiture avec l’essor de la production de masse de véhicules Peugeot, Renault et Citroën, la motocyclette connut une certaine renaissance sous l'impulsion des constructeurs japonais qui misaient sur le rêve en produisant des véhicules jolis, propres, puissants et faciles à conduire.

Alors que l’embourgeoisement semblait accessible à tous ceux qui, notamment à travers l'automobile, revendiquaient l’accès à une « grande classe moyenne », c’est finalement un dur retour aux réalités de la domination sociale, exprimé lors du printemps de mai 1968, qui sonna le retour à la motocyclette. Désormais fiable, elle permettait d'exprimer de la distinction vis-à-vis de la masse populaire et du ressentiment face à la société pleine de promesses. La moto devint une marque distinctive de liberté et de contestation. Le choc pétrolier de 1973 et la crise économique provoquèrent une hausse générale des prix, dont le carburant et les assurances, désireuse de ne faire porter l'augmentation des coûts qu'à une catégorie minoritaire (et non à cause du nombre d'accidents de cette catégorie d'usagers). Cet environnement hostile aux motards donna naissance en 1980 à la Fédération française des motards en colère (FFMC), fédération chargée de défendre les droits de cette catégorie d'usagers de la route.

Types de motos

Types communs

Une moto sportive : Ducati 749
  • Sportive : modèle dérivé de celles utilisées en compétition de vitesse ; elle est plus petite et légère qu'une routière donc capable d’accélération et de vitesse élevées. Parmi les plus puissantes, citons la série des GSX-R de Suzuki, notamment avec la Hayabusa GSX 1300 R, fer de lance de la marque et première moto de série à avoir dépassé les 300 km/h dans sa version libre (non bridée), ainsi que la série Yamaha YZF-R1. La France est le seul pays à imposer une limite de 100 chevaux. Selon la cylindrée et la vocation plus ou moins affirmée pour la compétition sur circuit, on distingue deux catégories prépondérantes dans le monde des sportives : les « Super-sport » (600 cm³), et les « Superbike » (1 000 cm³). Évidemment, il existe des cylindrées intermédiaires, voire plus faibles ou plus élevées. La puissance de leur motorisation et le poids plume de leur châssis constituent les principaux arguments commerciaux. Ces motos sont inadaptées à un usage urbain de par leur mauvaise maniabilité à basse vitesse, leurs suspensions souvent réglées dures rendant leur comportement aléatoire sur route dégradée, et leur position de conduite « sur l'avant » ne favorisant pas leur aptitude au voyage. Le duo est possible par homologation. Leur prix de vente (vitrine technologique des constructeurs) et à l'entretien (pneus tendres, moteurs poussés) sont des freins rédhibitoires à l'achat pour de nombreux motards.
  • Routière, Grand Tourisme : conçu pour les longs trajets routiers, ce type de moto privilégie le confort de conduite. Elle se caractérise par une position de conduite proche de la verticale pour permettre de conserver le dos droit, les bras tendus et les jambes dépliées. Les motos routières accueillent facilement un passager et une bagagerie volumineuse (top case, valise, sacoche de réservoir). La plupart sont dotées d'un moteur de forte cylindrée, souvent supérieure à 1 000 cm³, d'un carénage plus ou moins enveloppant destiné à protéger du vent relatif et des intempéries, et d'un réservoir permettant une autonomie de plusieurs centaines de kilomètres. Les motos de cette catégorie se déclinent en gammes spécialisées qui partent du grand tourisme, avec les modèles les plus grands et les plus lourds, puis les routières, et enfin les routières sportives.
Un roadster : Kawasaki Z1000
  • Roadster : Un roadster se caractérise par l'absence de carénage. L'accent est ici mis sur les sensations d'accélération, de nervosité et de maniabilité. Le rapport poids/puissance élevé permet un moteur « coupleux » (riche en couple). Bien que destinée à une utilisation urbaine, cette moto se prête également à des trajets routiers, mais l'absence de carénage expose le conducteur à la pression du vent. Elle peut être dotée d'équipements pour un meilleur confort de conduite comme une bulle (petit pare-brise), un saute-vent ou une tête de fourche. Outre les motos dites « basiques », les roadsters simples de cylindrée moyenne sont prisés par les débutants pour leur facilité de prise en main. On compte dans cette catégorie de plus en plus de roadsters sportifs, dotés de moteurs plus puissants, capables de très fortes accélérations.
Une moto Custom : Harley-Davidson FXSTC
  • Custom : cette motocyclette se caractérise par l'absence totale de carénage et une position de conduite spécifique avec les pieds en avant. Elle imite le style des machines américaines des années 1930 au début des années 1960, comme celles produites par Harley-Davidson, Indian, Excelsior et Henderson. Cette catégorie s'est diversifiée avec l'apparition de la mode « rétro » et la remise au goût du jour de modèles des années 1950-1960. Cette catégorie de moto un peu à part est le reflet le plus affirmé de l'esprit « rebelle » porté par le motard. Les puristes préféreront les modèles américains Harley Davidson, Victory ou Indian , et les personnalisations du véhicule sont légion.
Un trail : Yamaha 600 XT
  • Trail : ce sont des motos capables d'évoluer aussi bien sur route qu'en tout-chemin. La mode des trails a été lancée à la fin des années 1970, avec la Yamaha XT 500 et les débuts des grandes compétitions d'endurance qui avaient lieu sur le sol africain. Ces machines sont dérivées de motos d'enduro ou de cross, mais avec tout l'équipement pour pouvoir circuler sur route. Cette catégorie s'est diversifiée et adaptée à la route avec l'apparition des trails routiers qui adoptent la même géométrie de construction mais avec des adaptations (grands réservoirs, bagagerie, protections contre les intempéries) permettant une grande polyvalence d'utilisation mais une facilité en hors-piste moindre. Ce segment peut aussi englober les supermotards, des machines d'enduro, mais avec des pneus de route.
  • Motos dites « vertes » : ce sont des machines conçues pour le hors-piste, elles sont souvent dépourvues des équipements obligatoires pour circuler sur routes ouvertes. On peut distinguer plusieurs catégories dans ce créneau très large : les motos d'enduro pour la randonnée motocycliste, celles de trial pour le franchissement d'obstacles, celles de moto-cross pour les circuits fermés ou encore les supermotards pour la compétition mixte route-terre. Les pratiquants de la moto « verte » se doivent d'être respectueux des autres usagers (équestres, vttistes, piétons, etc.) et des lieux où ils pratiquent leur loisir. Les motos de « trial » sont faites pour franchir des obstacles de plus d’un mètre de dénivellation. Extrêmement légères et maniables, elles ne comportent parfois même pas de selle car les évolutions se font le plus souvent à basse vitesse, debout sur les repose-pieds. Aujourd'hui on voit également l'apparition de motos-cross de petit format portant le nom de pit bike. Leur taille réduite permet aux pilotes de s'adonner à des cascades plus libres.
Un scooter : le Vespa
  • Scooter : la différence entre un scooter et une moto se fait sur trois points : le diamètre des roues (souvent plus petites sur un scooter), la position de conduite (le pilote place ses jambes devant lui sans devoir enfourcher le véhicule) et une boîte de vitesses automatique par variateur. Leur maniabilité et leur facilité d'emploi rend les petits scooters très populaires dans les grandes villes. Les « maxi-scooters » (Honda Silver Wing (en), Honda Reflex (en), Suzuki Burgman (en), Yamaha T-Max (en)...), apparus plus récemment, sont dotés d'un moteur de cylindrée comparable à celle d'une moto. L'augmentation de la puissance de ces machines peut induire l'utilisation d'une chaîne pour la transmission secondaire, se substituant à la transmission par courroie typique des scooters. BMW propose le C1 avec un arceau de sécurité, ce qui permet au pilote de s'affranchir du casque (une ceinture de sécurité le rendant solidaire de la machine, et l'arceau le protégeant en cas de chute). Il n’a cependant pas obtenu un succès commercial et la production s'est arrêtée en 2003.

Types marginaux

Deux pockets bikes

Voici d'autres modèles de motocyclettes, moins connues :

  • la Mini moto (pocket bike), moto au format réduit ;
  • le side-car, pourvu d'une troisième roue latérale (à droite ou à gauche), permettant d'ajouter un « panier », généralement destiné à héberger un ou plusieurs passagers ;
  • Derny, moto spécialisée pour être un bouclier aérodynamique devant une bicyclette pour des records de vitesse sur une piste ovale ;
  • Café racer, ce terme désigne généralement une moto monoplace au style rétro, possédant un guidon bas, et très peu de carénage ;
  • Speedway, machine sans frein spécialement étudiée pour les virages à gauche. Les dérapages effectués en virage se font en effet systématiquement à gauche en speedway, impliquant une adaptation spécifique du matériel. Ces machines sont propulsées par de l'alcool méthylique (dénommé également méthanol) ;
  • La Monotrace, produite en France sous licence (Mauser Einspurauto) de 1926 à 1928 : c'est une véritable voiture à deux roues (cabriolet). À l'arrêt, elle tenait debout grâce à des roulettes rétractables au moyen d'un levier. La société Suisse Peraves produit depuis de nombreuses années son interprétation moderne avec ses très performantes « Ecomobil » et maintenant le Monotracer (moteurs 4 cylindres en ligne de moto BMW K) ;
  • Les amateurs de style rétro peuvent également se tourner vers les productions des pays de l'Est, où le constructeur Oural produit encore des motos inspirées des BMW d'après guerre, attelées à un side-car dont la roue est également motrice.
  • Il existe également des modèles hybrides, comme la Carver, qui a trois roues, mais dont la cellule penche en virage comme une moto, permettant une meilleure stabilité en virage, en dépit du plaisir de conduite.
  • En 2006, la marque Piaggio bouscule les habitudes en commercialisant un véhicule à trois roues (deux à l'avant, une à l'arrière) baptisé MP3 (pour « Moto Piaggio 3 roues »). Conçu pour une utilisation plutôt urbaine, celui-ci offre une meilleure stabilité et un meilleur freinage qu'un deux-roues traditionnel. Une trentaine de brevets ont été déposés lors de la conception du train avant.

Pilotage

Comment aborder un virage ?
Article détaillé : Pilotage (moto).

Le pilotage d'un engin à deux roues est régi par des règles physiques précises importantes à connaître pour la sécurité, la performance et le plaisir de conduite : le contre-braquage, la précession gyroscopique de la roue avant, les trajectoires, l’importance du regard, le freinage et l'anticipation. Chaque domaine, la piste, la route et le tout terrain, possèdent des exigences différentes pour la sécurité et l'efficacité.

Pour le confort et la sécurité du motard une série d'équipements sont recommandés. La vitesse de déplacement du motard influence la température corporelle du conducteur et donc sa bonne réactivité musculaire et nerveuse. Le tableau du refroidissement éolien donne une estimation utile de l'impact combiné de la température extérieure avec la vitesse de déplacement sur le corps humain.

Le braquage inversé

Le braquage inversé, ou contre-braquage, est lié à l'effet gyroscopique. En effet, une masse en mouvement de rotation autour d'un axe compose ce que l'on appelle un gyroscope. Lorsque l'on tente de modifier l'orientation de son axe de rotation, un couple apparaît pour tenter de replacer l'axe dans sa position d'origine, créant un mouvement perpendiculaire à la première sollicitation. La valeur de ce couple est proportionnelle à la masse (au moment d'inertie pour être précis) et à la vitesse de rotation (vitesse angulaire) de la masse en mouvement. Ainsi, à moto, on constate qu'il faut être environ au-dessus de 35 km/h pour que cet effet soit assez important afin d'être utilisé. C'est également l'effet gyroscopique qui permet à une moto d'être stable lorsqu'elle roule, bien qu'elle ne possède que deux points d'appui, puisque la position de l'axe de rotation des roues tend à être conservé, donc à maintenir la moto droite.

Ainsi, à moto, une fois une vitesse suffisante atteinte, si l'on tourne le guidon, la moto se penche. Cependant il y a un détail qui n'est pas du tout intuitif : en effet, lorsque l'on tourne par un mouvement de faible amplitude le guidon sur la droite, la moto se penche du côté gauche et tourne ainsi à gauche (et vice versa). C'est le principe qui est utilisé lors de l'exercice d'évitement au permis moto. Cette technique est souvent utilisée lors d'une succession de virages, car on peut ainsi faire prendre de l'angle à la moto très rapidement.

Les points de contact au sol des pneus étant fixes (latéralement) et alignés, tourner le guidon dans le sens inverse du virage souhaité, provoque un déplacement de la colonne de direction vers l'intérieur de la courbe, entrainant un déplacement du centre de gravité en dehors de la ligne de contact des pneus au sol et donc aidant à pencher la moto. Ceci est dû à l'angle de chasse. Et peut se vérifier aisément à l'arrêt.

Construction

Carburateur modifié sur une MZ TS 250
Article détaillé : Motocyclette (construction).

La construction des motocyclettes est particulière ; les châssis sont conçus en fonction de l'utilisation de l'engin et des contraintes à subir. Chaque organe doit trouver sa place en fonction de critères différents comme le centre de gravité. Les divers modèles de suspensions nécessitent de bons réglages car la moindre perte d’adhérence peut amener à la perte de contrôle de la moto; elles ont évolué avec le temps. Les freins à disque ou à tambour sont utilisés avec récemment des aides au freinage (Dual-CBS chez Honda, ABS). Ces systèmes sont jugés utiles par certains car beaucoup de motocyclistes perdent leurs moyens dans les cas d'urgence, et critiqués par d'autres désireux de garder le contrôle du freinage même en situation de glisse.

Côté motorisation, l'imagination des fabricants est sans limite. Outre le moteur électrique, il existe (hors prototypes) des moteurs monocylindres, bi-cylindres, tri-cylindres, quadri-cylindres et des six cylindres, mais les plus nombreux sont les monocylindres deux et quatre temps (Voir moteur à combustion interne et moteur à pistons). L'article détaillant la cylindrée démontre comment cette caractéristique modifie de façon importante le comportement d'une moto. Les motos sont aujourd'hui (2011) quasiment toutes équipées d'un système d' alimentation par injection, essentiellement pour des raisons de normes environnementales, les carburateurs trop imprécis dans leur dosage ont quasiment disparu. La transmission est composée d'un ensemble d'éléments : embrayage, boîte de vitesses, galet ou chaîne ou cardan ou courroie, roue.

En revanche, la motorisation Diesel est rarement utilisée sur les motocyclettes, notamment pour une question de masse embarquée ainsi que tous les défauts que les moteurs Diesel ont pu rencontrer, poids important, bruit important, chaleur dégagée, peu de nervosité du moteur. Les motocyclettes à motorisation Diesel ont connu quelques essais sporadiques, mais la production reste soit amateur, soit très intimiste par de petites entreprises, soit par l'armée mais maintenant abandonnée.

Sécurité

Un accident arrive vite
Article détaillé : Sécurité des deux-roues.

Beaucoup de personnes jugent que les accidents sont dus à une prise de risque inconsidérée ou à une vitesse trop élevée des motards. Or, d'après l'étude MAIDS de l'Association des constructeurs européens de motocycles (ACEM), la vitesse de déplacement au moment de l’impact est « inférieure à 50 km/h dans 70 % des cas ». L’excès de vitesse ne contribue à l’accident que dans quelques cas isolés. Dans plus de 60 % des cas, la première cause de l’accident est une erreur humaine de la part du tiers. Parmi les principales causes d’accident, plus de 70 % des conducteurs d’autres véhicules ayant commis une erreur humaine « n'ont pas détecté » la présence de la moto.

Les infrastructures routières sont conçues avant tout pour les voitures, elles tiennent rarement compte des caractéristiques physiques de la moto, pour laquelle elles peuvent être dangereuses. La dispersion des responsabilités entre les gestionnaires du réseau routier (État, collectivités territoriales) et la faiblesse des normes en matière de mobilier urbain constituent les principales causes de ces dysfonctionnements.

Le Centre européen d'études de sécurité et d'analyse des risques (CEESAR) a poussé ses recherches dans les domaines de la biométrie et de la physiologie de la conduite, le système routier en général et ses infrastructures et a élaboré des scénarios types d'accidents. Ce centre a émis des propositions d'améliorations des équipements de protection mais aussi des normes liées, y compris celles servant à l'homologation des casques.

D'une façon générale, ces points sont importants :

  • les autres usagers perçoivent mal les deux-roues [réf. nécessaire] : ceci doit être une évidence pour les motards pour qu'ils agissent en conséquence ;
  • éviter de demeurer trop longtemps masqué par l'angle mort lors de files ininterrompues, les zigzags et les pleins phares intempestifs ;
  • adapter sa vitesse non pas seulement en fonction de l'adhérence mais plutôt en fonction de l'environnement (piétons, zone résidentielle, vent) ;
  • une tenue adaptée : casque, blouson, chaussure de sécurité, gants. Ce qui permet de protéger le corps en cas de chute ;
  • être courtois, respectueux et tolérant pour calmer les esprits.

En France

Depuis l'année 2009, l'Association française de prévention des comportements sur la route (AFPC) a entamé une action en direction de cette cible de conducteurs, tant en s'adressant à eux qu'en s'adressant aux automobilistes, en les sensibilisant au partage de la route auto/moto.

La Journée nationale de la courtoisie sur la route[2] et en ville (JNCV) est soutenue par la FFM (Fédération française de motocyclisme), l'AFFQ (Association fédératrice de quad) et, dans le milieu de la moto au féminin par le moto-club national « Dark Angels ».

Localement, dans divers départements, des actions conjointes sont menées avec la Fédération française des motards en colère (FFMC).

Sociologie

Regroupement de motards

Contrairement à la plupart des moyens de transport, la motocyclette a créé et entretient une famille sociologique : les motards. Au-delà de la simple fonction de « conducteur de motocyclette », le motard se perçoit le plus souvent comme un être libre, indépendant et un peu frondeur. Les motards forment ainsi une communauté propre qui exalte notamment l'idée d'une certaine solidarité sur la route.

Au Québec, le terme péjoratif « motard » est utilisé pour désigner les bandes hors-la-loi, tels que les Hells Angels, tandis que le terme « motocycliste » désigne un usager de la moto civile[réf. nécessaire].

Notes et références

Annexes

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Articles connexes

Liens externes



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