Non-fumeur

Non-fumeur

Tabagisme

Cigarettes : en orangé le filtre, en gris les cendres et en blanc le papier entourant le tabac

Le tabagisme désigne la consommation de tabac, produit manufacturé élaboré à partir de feuilles séchées de plantes appartenant à la famille des Solanacées et caractérisées par la présence de nicotine, substance alcaloïde psychotrope pouvant être à l'origine d'une dépendance durable...

Le tabagisme est parfois spécifié actif par opposition au tabagisme passif, qui est l'inhalation de la fumée du tabac contenue dans l'air environnant. Le tabagisme résiduel correspond aux dépôts potentiellement toxiques restant dans un local où l'on a fumé.

Sommaire

Historique

Fleurs et fruits du tabac

Le tabac a été fumé en premier lieu par les Amérindiens depuis des temps indéterminés. En 1556, André Thévet introduit la plante en Europe et la cultive près d'Angoulême. C'est par Jean Nicot, diplomate français au Portugal, qu'il est popularisé en France. La première illustration botanique du tabac est donnée par Nicolas Monardes en 1571.

Appelé nicotiane en l'honneur de son découvreur, le tabac rencontra un grand succès à la cour de France, où on lui prêtait des vertus médicinales.

Le Cardinal de Richelieu instaura une taxe sur le tabac, et Colbert établit un monopole d'État de la vente en 1674. L'usage du tabac devint la marque du raffinement dans la haute société. La cigarette est introduite en France en 1825.

Formes

Le tabac est consommé de plusieurs manières :

  • fumé (cigarette, pipe, cigare, cigarillos, bidî, en vrac à rouler, en joint - c'est-à-dire mélangé à du cannabis), mélangé avec de la mélasse parfumée narguilé etc. ;
  • prisé (par inhalation) ;
  • chiqué (par macération dans la bouche) : par "mâchage" ou en plaçant une boulette entre lèvre et gencive. Le snus suédois est un tabac fermenté présenté en petits sachets.

Consommation du tabac

Pays[1] % de la population
fumant quotidiennement
(en 2002-2003)
Autriche 36,3
Grèce 35,0
Pays-Bas 34,0
Hongrie 33,8
Luxembourg 33,0
Turquie 32,1
Corée du Sud 30,4
Japon 30,3
France 28,6
Canada 21,8

En Belgique

+ 3 % de fumeurs en 2008 : Le tabagisme belge a chez les plus de 15 ans diminué de 2002 à 2007 (27 % de la population fumait en 2007), mais a réaugmenté en 2008 (30 % de fumeurs) selon un sondage [2], en 2008 ; 5.860.000 de belges (48 % de la population) n'ont jamais fumé ; 2.840.000 fument (dont 3% uniquement occasionnellement) et 1.630.000 sont ex-fumeurs (19 % de la population), avec de légères différences régionales ; 29 % des flamands fument, de même que 29 % des bruxellois mais ils sont 32% en Wallonie. L'augmentation récente serait due à un recul des campagnes de prévention et d'incitation (pas d'augmentation des taxes en 2008, et contrairement à ce qui se passe en France, l'interdiction de fumer dans les cafés n'est pas respectée, note la Fondation contre le cancer. En Belgique, des règles spéciales existent pour l'horeca, l'interdiction n'est pas absolue. L'exploitant peut réserver un lieu spécial pour les fumeurs.[3].

En France

Évolution de la consommation en France[4]:

Année  % de la population
(hommes et femmes confondus)
fumant quotidiennement
1993 29,0
2002 28,6

Le nombre de cigarettes fumées est de 100 milliards par an soit 18 par jour et par fumeur[5],[6]. Environ 50 % fument chez les 18 ans à 34, ça chute à 29 % pour les 25 ans à 75 [7].

Depuis l'introduction en France de la cigarette en 1825, et son industrialisation en 1840, la consommation de tabac n'a cessé de croître jusque dans les années 1990 pour commencer une décrue à partir de 1992. Cette baisse est imputable aux dispositifs des lois Veil et Evin : le tabac étant retiré de l'indice des prix de l'INSEE, les taxes furent augmentées significativement. Ainsi le prix des cigarettes a crû de 40 % sur la seule période octobre 2003 - janvier 2004, après déjà un doublement dans la décennie entre 1990 et 1999.

Depuis le 1er janvier 2008 l'interdiction de fumer est devenue effective dans tous les lieux publics[8].

Aux États-Unis

Aux États-Unis, 20,8 % de la population fume en 2006. Cette proportion a diminué de plus de moitié depuis 1965[9]. Parmi les jeunes, 21,7 % des lycéens et 8,4 % des collégiens fumaient en 2004[10]. Le tabagisme est responsable de près de 440 000 décès annuels (soit environ un cinquième des décès)[11]. Le coût a été estimé, à la fin des années 1990, à près de 75 milliards de dollars (prise en charge médicale) et à 82 milliards de dollars (en perte de productivité)[12].

Le tabagisme et religion islamique

Fumer est déconseillé voire interdit selon les avis des oulémas : ces derniers rapprochent les aspects inutiles et dangereux du tabagisme à la consommation de boissons alcoolisées. Le narguilé est toutefois populaire dans les pays islamiques.

Circuit économique

La production de tabac, estimée à plus de 8 millions de tonnes, est dominée par la Chine, les États-Unis, l'Inde, le Brésil, et certains pays de l'ex-URSS. La très grande majorité des pays achètent du tabac, même lorsqu'ils sont eux-mêmes producteurs : dans ce cas, les importations visent à suppléer les lacunes en termes de diversité.

La manufacture du tabac est dominée par la Chine, les États-Unis, les pays de l'ex-URSS et le Japon. La cigarette représente l'essentiel de la production, estimée à plus de 5 000 milliards d'unités en 1993.

Ancienne publicité murale encourageant le tabagisme

Le premier producteur mondial de tabac est le monopole chinois (China State Tobacco Company)

Les 4/5e du marché français sont dominés par quatre multinationales aux diverses marques. Ce sont, dans l'ordre décroissant de chiffre d'affaires :

Impact socio-économique

La prévalence du tabagisme est un marqueur social : elle décroit à mesure que l'on s'élève dans les catégories favorisées. Fumer agit comme une soupape face aux difficultés de la vie mais aussi appauvrit les consommateurs réguliers. Le fumeur français consacre (en 2009) environ 130 euros par mois au budget cigarettes, somme considérable (la cotisation mensuelle à une mutuelle est de 30 à 80 euros) qui pourrait être avantageusement utilisée pour l'épargne ou la qualité de vie. Les fumeurs pauvres vont jusqu'à sacrifier la nourriture, la protection santé et l'épargne pour pouvoir fumer.[réf. nécessaire].

Le taux de fumeurs chez les SDF est quasiment de 100%[13].

Au Bangladesh, certains fumeurs consacrent 9 fois plus d'argent au tabagisme qu'à l'éducation[14].

Conséquences sanitaires

Historique

La responsabilité du tabagisme dans la genèse des cancers (en particulier du poumon) a été longue à établir. Les premières études qui lient le tabac au cancer ont été réalisées durant la période de l'Allemagne nazie, par Franz H. Müller (1939), Eberhard Schairer et Erich Schöniger de l'Université de Jena (1943). Les nazis, attachés à la pureté du corps et à leur volonté de domination du monde sous un mode racial ont effectué une grande quantité de recherches sur le cancer (création d'un institut de recherche à l'Université de Jona) et ont été les premiers à mettre en place des politiques restrictives sur l'usage du tabac[15]. Le rôle cancerogène du tabac a été également suspecté dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale, notamment par Richard Doll, épidémiologiste britannique, puis confirmé par des études de vaste envergure dans les années 1950[16] et 1960. Le lobbying des industriels du tabac a sensiblement freiné l'acceptation de ces données, la conviction de la majeure partie du corps médical étant fait à partir du milieu des années 1960[17]

Impact du tabagisme sur la santé

Selon l'Organisation Mondiale de la Santé[18], en 2003, la consommation de tabac était dans le monde la première cause de décès évitables. Avec 4,9 millions de morts par an imputables au tabagisme, aucun autre produit n'est plus dangereux, ni ne tue autant que le tabac. Cela correspond à 62 décès pour 100 000 personnes, 1 décès toutes les huit secondes, 60 millions de décès pour la seule seconde moitié du XXe siècle (1,2 million de pertes humaines par an). Si le tabagisme tend à légèrement diminuer dans les pays riches, il est en forte augmentation dans les pays dits "pauvres" ou émergents. Au total, le nombre de morts devrait dépasser les 10 millions par an d'ici 2020, soit 10 fois le nombre actuel de morts du à l l'alcoolisme (un peu moins d'un million de morts par an).
Il est aussi la cause d'au moins 25 pathologies connues.
On estime à près de 75 % les cas de cancers liés directement ou indirectement au tabagisme (cancers des poumons, de la langue, de la gorge, etc.)[réf. nécessaire].
En France, 175 Français en meurent chaque jour (64 000 par an)[5]. Un fumeur sur deux ne dépasse pas les 65 ans, ce qui est bien inférieur à l'espérance de vie[5]. Environ 5.000 personnes/an sont aussi victimes du tabagisme passif.
Et si depuis une vingtaine d'années, le tabagisme diminue régulièrement chez les hommes, il augmente chez les femmes à tel point que d'ici 10 à 15 ans le nombre de cancers du poumon devrait dépasser celui des cancers du sein.[réf. nécessaire]

Rapport Roques / comparaison avec d'autres substances

En 1998, Bernard Roques, un professeur français membre de l'Académie des Sciences, présente une approche globale considérant à la fois les propriétés pharmacologiques des produits psychotropes et les problèmes et risques sanitaires et sociaux liés à la consommation de ces produits.

Ce tableau est un extrait du tableau publié à la page 182 du rapport sur la dangerosité des produits par le professeur Bernard Roques et adressé au Secrétaire d'État à la Santé de l'époque, M. Kouchner, à l'issue des Rencontres Nationales sur l'Abus de drogues et la toxicomanie (France, juin 1998)[19].

Facteurs de dangerosité des drogues
Héroïne
(opioïdes)
Alcool Tabac Cocaïne Psychostimulants Benzodiazépines Cannabinoïdes
(dérivés du Chanvre)
Dépendance physique très forte très forte forte faible faible moyenne faible
Dépendance psychique très forte très forte très forte forte mais intermittente moyenne forte faible(exceptions possible)
Neurotoxicité faible forte 0 forte forte 0 0
Toxicité générale forte
(nulle pour méthadone et morphine en usage thérapeutique)
forte très forte forte forte très faible très faible
Dangerosité sociale très forte forte (cancer) très forte faible
(exceptions possibles)
faible faible

Nicotine et manque

Le tabac contient un alcaloïde, la nicotine, dont l'absorbtion induit un effet psychoactif de stimulation cérébrale et simultanément de légère relaxation physique[20]. L'accoutumance du système nerveux central à la nicotine est très rapide : quelques cigarettes suffisent à entraîner une dépendance physique, puis ultérieurement psychologique. Le manque de nicotine, longtemps considéré comme principal responsable de l'addiction au tabagisme n'est pourtant pas ressenti physiquement : il se manifeste subjectivement par des troubles de la concentration, un état de tension ou de l'irritabilité.

Additifs et arômes, et toxicité

Des additifs sont parfois ajoutés par les fabricants dans le but de faciliter les premiers usages puis d'intensifier la dépendance des consommateurs, notamment l'ammoniac, qui accroit la proportion de nicotine libre.

Les mélanges de tabac utilisés pour la fabrication des cigarettes peuvent comprendre jusqu'à 10 % du poids en additifs utilisés dans les sauces et arômes pour les mélanges blonds (et près de 15 % pour le tabac mentholé). De plus on retrouve aussi une liste impressionnante d'additifs dans le papier de cigarette, les filtres, les manchons porte-filtre, et même les produits d'emballages, censés servir de conservateurs, antioxydants ou antibactériologiques, ou antimoisissure.

Dans l'Union Européenne, tous les fabricants ont l'obligation de publier la liste exhaustive des produits utilisés, pour la culture, le séchage, la préparation, le texturage, la conservation, la fixation des arômes ou la modification de combustion. Leurs concentrations maximales dans les mélanges de tabac, la fonction justifiant leur ajout, et la liste des espèces biologiques cultivées (ainsi que les espèces hybrides qui le plus spécialement conçues pour l'industrie) sont aussi obligatoirement fournies.

Il est vrai que l'industrie du tabac communique beaucoup sur la culture de la plante de tabac (ou l'absence d'OGM alors que sa combustion en fait perdre tout l'intérêt, le risque lié aux modifications génétiques étant détruit) ou la préservation des espèces, mais ne fait aucune étude sérieuse sur les additifs, notamment ceux dont la combustion agit comme catalyseurs favorisant la synthèse de l'ammoniac à partir des autres produits de combustion de la plante et des très nombreux arômes ajoutés naturels ou non (y compris au sein du filtre, qui favorise l'action des catalyseurs)[réf. nécessaire]. Mais on peut s'étonner de la grande quantité de propylène glycol synthétique présent dans les « sauces » (en tant qu'agent « humectant » ou fixateur d'arômes), et sur lequel l'industrie du tabac semble ne pas vouloir communiquer (concentrant l'essentiel des recherches sur la seule plante du tabac et les méthodes de culture et de séchage)[réf. nécessaire].

Les quantités importantes de glycérol (aussi appelée glycérine, et non toxique en lui-même) comme agent humectant et solvant d'arômes sont dangereuses, notamment sous l'effet des modificateurs de combustion, qui réduisent la température, favorisent sa déshydratation à chaud et produisent une grande quantité d'acroléine, irritante et extrêmement toxique (l'acroléine est utilisée aussi comme arme chimique de guerre, considérée dangereuse à 0,100 ppm et pourtant présente à plus de 0,120ppm dans une atmosphère enfumée d'un lieu clos)[réf. nécessaire].

De même le dioxyde de titane (qui est par ailleurs un catalyseur de nombreuses réactions chimiques) est utilisé comme principal additif modificateur de combustion (retardant). En se combinant à des vapeurs de chlore, il conduit à la synthèse, notamment dans le filtre, de chlorure de titane hautement corrosif, son rôle étant augmenté par la présence de nombreux dérivés (silicium...) présents dans la fumée et susceptible d'agir comme catalyseurs)[réf. nécessaire].

Cette liste comprend des centaines de produits (extraits de produits naturels, mais surtout éléments chimiques de synthèse)[21]. Les doses sont les maximums présents tous produits confondus, mais ne sont malheureusement pas détaillées par produit (ce qui fait que le total pourrait atteindre près de 33 % du total en poids du mélange de tabac et non les 10 à 15 % annoncés). Par exemple, Altadis déclare utiliser les additifs suivants dans les mélanges de tabacs des produits vendus en Union Européenne en 2004 (la plupart sont des "arômes", leur transformation lors de la combustion n'est pas détaillée (d'autant que nombre d'entre eux sont des hydrocarbures d'origine pétrolière, chargés en métaux lourds), et nombre d'entre eux sont interdits dans les produits alimentaires) :

Substances toxiques

La fumée résultant de la combustion du tabac comporte plus de 5 300 substances toxiques[22], dont 50 reconnues cancérigènes par le Comité International de Recherche sur le Cancer : du benzène, du monoxyde de carbone, du formaldéhyde, de la N-nitrosodiméthylamine et de la N-nitrosopyrrolidine durant la phase vapeur de la fumée, alors qu'on a trouvé du goudron, du benzo[a]pyrène, du cadmium, du nickel, de la N-nitrosonornicotine (NNN) et de la 4-(methylnitrosamino)-1-(3-pyridyl-1-butanone) (NNK) durant la phase solide (particules) de la fumée.

Certains des composants provenant de l'engrais sont radioactifs, notamment, le polonium 210, hautement radioactif[23].

Elle produit aussi des substances utilisées dans les gaz de combat ou les insecticides, à l'origine des maladies cardiovasculaires liées au tabac comme le cyanure d'hydrogène à hauteur de 100 à 400 microgrammes par cigarette (Forestite, Zyklon B), et l'acroléine (Papite), à hauteur de 10 à 140 microgrammes par cigarette, un puissant irritant des muqueuses, cancérigène par ingestion orale[réf. nécessaire].

Risques cardio-vasculaires et respiratoires

  • Sphère ORL : la fumée de tabac contient des produits irritants susceptible de provoquer des laryngites. L'irritation chronique est propice à la formation des cancers du pharynx et du larynx.

En France, les 64 000 décès imputables au tabac sont principalement dus :

Autres effets

Le tabagisme accroit la probabilité des troubles suivants (liste non exhaustive) :

  • Fertilité : elle diminue tant chez l'homme que chez la femme fumeuse.[réf. nécessaire]
  • Sexualité : le tabagisme, par son rôle dans l'altération des vaisseaux sanguins, favorise l'impuissance.[27]
  • diabète[28] : Le tabagisme, aussi bien actif que passif, est associé à une augmentation du risque de sa survenue.
  • Sida : La réponse aux traitements anti-viraux semble moins bonne chez les fumeuses porteuses du virus HIV[29].
  • Fumer est particulièrement déconseillé pendant la grossesse : entre autres, les risques de fausse couche, de mortalité périnatale, de poids du nouveau né inférieur à la moyenne[30] augmentent sensiblement, de même que les risques de mort subite du nourrisson[31]. Le tabac favorise la survenue de malformations notamment la fente labio-palatine (bec-de-lièvre) chez le bébé[32]. Même une faible consommation de tabac (de 1 à 10 cigarettes par jour) accroîtrait le risque.
  • Au niveau de la cavité buccale :
    • risque d'apparition d'un cancer de la bouche multiplié par 5 à 9 par rapport aux non-fumeurs. Ce risque est corrélé au nombre de cigarettes fumées quotidiennement et à la durée de l'exposition et est lentement réversible (plus de dix ans d'arrêt pour revenir à un risque équivalent à celui du non-fumeur)[33].
    • risque de parodontites sévères multiplié par trois, risque accru de perte des dents (corrélé à l'importance du tabagisme et réversible au bout de 11 années d'arrêt)[33].
  • Cancer du pancréas : risque multiplié par 2 à 4 par rapport aux non-fumeurs[33].
  • Cancer du rein[34], de la vessie, du sein[35],[36], de l'estomac[37] et de l'intestin grêle.
  • Le tabagisme également une cause majeure du cancer de la gorge, même si l'on n'a pas encore véritablement identifié la cause précise de tel ou tel type de cancer. Le risque est de fait inhérent à la combustion, en particulier aux goudrons cancérigènes qui entrent dans la composition de la fumée, et ce quelle que soit sa méthode de prise (pipe, cigarettes ou cigare) ou la composition du produit consommé (tabac, herbes, avec ou sans additifs).

Prévention du tabagisme

Pictogramme interdiction de fumer

Des décisions socio-politiques, par exemple l'interdiction de la publicité, l'interdiction de fumer dans certains lieux publics, l'accroissement des taxes sur le tabac et les campagnes de communication permettent une réduction de la prévalence du tabagisme dans les pays où elles sont mises en oeuvre.

Des campagnes d'information sont relayées par les média de façon régulière. Des films Tabac[38] de Nadia Collot ainsi que Thank You for Smoking de Jason Reitman sont des œuvres militantes dans la dénonciation de pratiques promotionnelles de l'industrie à la limite de la légalité. La série de courts-métrages Les 10 FUMER TUE[39]par exemple vise à dissuader de fumer.

La réduction du risque

Compte tenu du caractère hautement addictif des cigarettes, la politique dominante actuelle (2009) de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) vise à l'éradication complète du tabagisme, à l'instar de ce qui serait une épidémie mondiale. L'option consistant à viser à une consommation modérée et raisonnée, en évitant la dépendance, est actuellement combattue.

La règlementation

Progressivement tous les pays se dotent d'une règlementation interdisant le tabagisme sur le lieu du travail ainsi que dans les lieux de convivialité (restaurants, bars, etc.).

En France, les dispositions qui sont actuellement en vigueur (6 août 2008) se trouvent actuellement codifiées dans le Code de la santé publique, [40]: Lutte contre le tabagisme (articles L3511 et L3512), articles R3511 et R3512, D3511-14 et D3511-15.

Article détaillé : Législation sur le tabac.

Notes et références

  1. Sources : L'OCDE en chiffres 2005. Un supplément à L'Observateur de l'OCDE [1]; pour le Canada : Canada (2005)
  2. Sondage commandé par la Fondation contre le cancer à Ipsos qui a interrogé 4.000 Belges de plus de 15 ans ; Sondage présenté par le jounal Le Vif
  3. A.R. du 22 août 2006 entré en vigueur le 1er janvier 2008 Fumer dans les lieux publics : modifications dans l'air, pro-safe.be
  4. Sources : L'OCDE en chiffres 2005, page 10 [2]
  5. a , b  et c Le Quotidien du Médecin : toute l'information et la formation médicale continue des médecins généralistes et spécialistes
  6. et source : OCDE)
  7. http://sante-medecine.commentcamarche.net/contents/tabac/01_le-tabac-des-statistiques-alarmantes-qu-il-faut-connaitre.php3
  8. Interdiction totale de fumer dans les lieux publics à partir du premier janvier 2008
  9. Cigarette smoking among adults -- United States, 2006, MMWR Morb Mortal Wkly Rep, 2007;56:1157-1161
  10. AFP dans Le Monde, 11 novembre 2005
  11. Mokdad AH, Marks JS, Stroup DF, Gerberding JL, Actual causes of death in the United States, 2000, JAMA, 2004;291:1238-1245. [Erratum, JAMA 2005;293:293-4, 298
  12. (en)National Institutes of Health state-of-the-science conference statement: tobacco use: prevention, cessation, and control, Ann Int Med, 2006;145;839-844
  13. Molimard R, Communication et tabagisme
  14. Rapport de l'OMS, Le tabagisme aggrave la pauvreté des individus et des familles
  15. Robert N. Proctor. 380 pp. Princeton, N.J., Princeton University Press, 1999
  16. Wynder EL, Graham EA, Tobacco smoking as a possible etiologic factor in bronchiogenic carcinoma: A study of six hundred and eighty-four proved Cases, JAMA, 1950;143:329-336
  17. Bach PB, Smoking as a factor in causing lung cancer, JAMA, 2009;301:539-541
  18. http://www.who.int/features/2003/08/fr/index.html l'Organisation Mondiale de la Santé
  19. Tableau sur la dangerosité des produits par le Pr. Bernard Roques
  20. Luc Réfabert, « Tabac, qu'est-ce que ça fait », 2002. Consulté le 06/12/08
  21. Liste d'additifs dans les cigarettes
  22. Alan Rodgman, Thomas A. Perfetti; The Chemical Components of Tobacco and Tobacco Smoke; CRC Press, 2008, ISBN 1420078836, 9781420078831
  23. http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/20080828.OBS9173/lsreactions00e5.html?l=0
  24. Factsheet on lung cancer; Source CDC (Centers for Disease Control) The Health Consequences of Smoking: A Report of the Surgeon General (2004).
  25. Boffetta P, Straif K, Use of smokeless tobacco and risk of myocardial infarction and stroke: systematic review with meta-analysis, BMJ, 2009;339:b3060
  26. (en)Tobacco use and risk of myocardial infarction in 52 countries in the INTERHEART study: a case-control study Teo & al., Lancet 2006; 368: 647–58
  27. Mironea V, Imbimboa C, Bortolottib A et Als. Cigarette smoking as risk factor for erectile dysfunction: results from an italian epidemiological study, Eur Urol, 2002;41:294-297
  28. (en)Willi C, Bodenmann P, Ghali WA, Faris PD, Cornuz J, Active smoking and the risk of type 2 diabetes, a systematic review and meta-analysis, JAMA, 2007;298:2654-2664
  29. Feldman JG, Minkoff H, Schneider MF et Als. Association of cigarette smoking with HIV prognosis among women in the HAART era: A report from the women’s interagency HIV study, American Journal of Public Health, 2006;96:1060-1065
  30. Butler NR, Goldstein H, Ross EM, Cigarette smoking in pregnancy: its influence on birth weight and perinatal mortality, BMJ, 1972;2:127-30
  31. Fleming P, Blair PS. "Sudden Infant Death Syndrome and parental smoking", Early Hum Dev. 2007 Nov;83(11):721-5. Epub 2007 Sep 18
  32. Enquête portant sur près de 4 millions de dossiers, menée par le National Center for Health Statistics
  33. a , b  et c Revue Prescrire, n°289, Novembre 2007
  34. Lipworth L, Tarone RE, McLaughlin JK. The epidemiology of renal cell carcinoma. J Urol. 2006 Dec;176 (6 Pt 1):2353-8. PMID 17085101
  35. Cui Y, Miller AB, Rohan TE. Cigarette smoking and breast cancer risk: update of a prospective cohort study. Breast Cancer Res Treat. 2006 Dec;100(3):293-9. PMID 16773435
  36. Calle EE, Miracle-McMahill HL, Thun MJ, Heath CW. Cigarette smoking and risk of fatal breast cancer. Am J Epidemiol. 1994 May 15;139(10):1001-7. PMID 8178779
  37. Kuper H, Boffetta P, Adami HO. Tobacco use and cancer causation: association by tumour type. J Intern Med. 2002 Sep;252(3):206-24. PMID 12270001
  38. Fiche du film tabac de Nadia Collet sur cinemovies.fr
  39. Fiche sur le court métrage les 10 fumer tue
  40. Livre V, Titre Ier du code de Santé Publique

Voir aussi

Liens externes

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