Plombières-les-Bains

Plombières-les-Bains
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47° 58′ 02″ N 6° 27′ 50″ E / 47.96722222222, 6.46388888888

Plombières-les-Bains
Vue sur le centre de Plombières depuis l'ouest
Vue sur le centre de Plombières depuis l'ouest
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Lorraine
Département Vosges
Arrondissement Épinal
Canton Plombières-les-Bains (Chef-lieu)
Code commune 88351
Code postal 88370
Maire
Mandat en cours
Frédéric Dubouis
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes des Vosges Méridionales
Site web www.plombiereslesbains.fr
Démographie
Population 1 936 hab. (2006)
Densité 71 hab./km²
Gentilé Plombinois(es)
Géographie
Coordonnées 47° 58′ 02″ Nord
       6° 27′ 50″ Est
/ 47.96722222222, 6.46388888888
Altitudes mini. 335 m — maxi. 576 m
Superficie 27,20 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Plombières-les-Bains est une commune française, située dans le département des Vosges et la région Lorraine.

Plombières-les-Bains, surnommée la « Ville aux mille balcons », est une station thermale très à la mode à différentes époques et notamment au XIXe siècle, sous Louis-Philippe Ier et Napoléon III. Ses habitants sont appelés les Plombinois.

Sommaire

Géographie

Située dans les Vosges méridionales, aux confins de la Haute-Saône, la petite ville de Plombières-les-Bains occupe la vallée étroite de l'Augronne. Cette topologie a conduit la commune à se développer sur les versants et par certains hameaux excentrés sur les plateaux de la Vôge : Granges-de-Plombières, Ruaux, Bellefontaine...

Au-delà de l'Augronne se trouve la commune du Val-d'Ajol où passe désormais la nouvelle RN 57 qui évite ainsi le relief plombinois trop escarpé. Deux autres cours d'eau sillonnent la commune, également orientés du nord-est vers le sud-ouest : le ruisseau de Chèvrecul qui arrose Ruaux avant de plonger vers l'Augronne et la Semouse qui sépare la commune de ses voisines : Xertigny et Le Clerjus.

La ville possède 27 sources chaudes faiblement minéralisées mais riches en oligo-éléments. Les eaux de Plombières jaillissent à des températures comprises entre 57 et 84 degrés : idéales pour se relaxer, elles sont aussi indiquées dans le traitement des affections digestives et rhumatismales.

Histoire

Plombières fut dès le Ve siècle av. J.‑C. le lieu d'un habitat celte. Les Romains, lors de la conquête des Gaules, y découvrirent des sources d'eaux chaudes et fondèrent la station il y a plus de 2000 ans. La légende veut que les légions du lieutenant de César, Labienus, qui se dirigeaient vers le nord via l'actuelle Franche-Comté, en -51, se soient arrêtées à proximité de Plombières. Un soldat, à la recherche de son chien, qui se serait éloigné pendant la nuit, aurait trouvé ces sources chaudes. Les Romains entreprirent des travaux considérables afin de capter les sources ; pour cela, ils détournèrent l'Augronne. Il semble que les thermes romains accueillaient surtout des blessés de guerre venus des limes sur le Rhin. La station fut détruite lors des invasions barbares, mais renaît à partir du Moyen Âge.

Le duc Ferry III y fait ériger une forteresse (on situe l'achèvement partiel des travaux en 1292) sur des terres appartenant à l'abbaye de Remiremont, ce qui lui vaut une menace d'excommunication. Le château était bâti sur la rive gauche de l'Augronne afin de protéger les « baigneurs contre les méchantes gens ». Il a été détruit peut-être au cours de l'incendie qui détruisit Plombières en 1297[1].

Au fil des siècles, d'illustres curistes vont s'y succéder : les ducs de Lorraine, bien sûr et leurs cousins les ducs de Guise mais aussi Montaigne, Louis XV de France et sa famille, Voltaire, Beaumarchais (la première de son célèbre « Mariage de Figaro » eut lieu à Plombières, il y était le propriétaire de la papeterie entre 1780 et 1788), Napoléon Bonaparte, Joséphine de Beauharnais, Napoléon III, Berlioz, Lamartine ou encore Alfred de Musset et même le peintre espagnol Goya,.

Une stèle est érigée en souvenir de l’ingénieur américain Robert Fulton qui, en 1802, est venu présenter à l'épouse du premier consul, la maquette de son bateau à vapeur. L’expérience eut lieu sur un bras de l’Augronne, près de l'actuelle rue Fulton, et l’invention devait révolutionner l’art de la navigation.

Le 21 juillet 1858 eut lieu dans le « pavillon des princes » (actuels bureaux de l'administration de la Société thermale) l'entrevue secrète entre l'empereur Napoléon III et le comte de Cavour, premier ministre sardo-piémontais, aboutissant au traité de Plombières. Cet accord prévoit qu'en l'échange de l'appui militaire français au Piémont-Sardaigne dans sa guerre contre l'Autriche, la France sera indemnisée par l'annexion de la Savoie et de Nice.

C'est alors, à l'occasion d'un dîner, dit-on, que fut improvisée la Glace Plombières.

Blason Blasonnement
D'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent au lambel de même brochant sur le tout.
Commentaires : Plombières a adopté ce blason en 1880, grâce au docteur Liétard qui a voulu rappeler par là que la ville était l'apanage de « Ferry de Plommières », second fils de Ferry III, duc de Lorraine. Le journal illustré de 1865 attribue à la ville un blason d'azur à la fontaine jaillissante d'argent au chef de gueules chargé de trois abeilles d'or.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1995 en cours Frédéric Dubouis UMP Médecin militaire
1988 1995 Jacques Bigoni RPR Chef d'entreprise BTP
1983 1989 Gérard Grivet SE Cadre d'entreprise
1977 1983 Henri Parmentier PS Cadre d'entreprise
1965 1977 Robert Claude SE Huissier de justice
1947 1965 René Martin SE Officier général
1945 1947 Jean-Marie Gury MRP Médecin
1924 1945 Marcel Deschaseaux PSF Député
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[2])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
2701 2770 2486 2297 2084 1906 1936
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

En 1972, est créé un syndicat intercommunal regroupant Plombières-les-Bains et les communes de Ruaux, Les Granges de Plombières et de Bellefontaine. En 1977, Bellefontaine se sépare du syndicat.

En 1991, Ruaux et les Granges de Plombières fusionnent avec Plombières.


Depuis 2004, c'est la notion de population municipale qui a pris le relais. (voir : Chiffres de population en France)

Cadre de vie

Curiosités

Le Centre Calodaé

Vue panoramique des Thermes Napoléon

Un ancien couvent du XVIIe siècle abrite un centre de remise en forme et de santé. Déjà utilisé par les moines capucins avec leur salle de relaxation, les dames chanoinesses avec leur jacuzzi, Louis XV, Napoléon 1er ou Jutier (ingénieur de Napoléon III), le centre bénéficie d'équipements ultra modernes : bains et douches d'hydromassages, fitness, endermolyse, esthétique, aquagym, etc.

Le Grand Hôtel

Construit au cœur de la station thermale par Napoléon III, le bâtiment accueille aujourd'hui un hôtel de quatre-vingt chambres dénommé le « Prestige impérial » ainsi que les « Thermes Napoléon ». Il est inscrit monument historique[3]. Plus de 4.000 curistes[réf. nécessaire] se pressent chaque année dans cet établissement.

L'Hôtel du Parc

L'hôtel Métropole a été construit entre 1898 et 1905. Il constitue l'une des œuvres majeures de l'architecte Charles Hindenayer (quelquefois écrit Hindermeyer), qui est l'auteur, entre autres, des villas jouxtant l'hôtel. Le décor ornemental du bâtiment est plus proche du Jugendstil, Art nouveau allemand, que du style de l'École de Nancy. Il se montre à cet égard caractéristique des influences internationales de l'Art nouveau.

Vue générale de l'Hôtel du Parc
L'entrée de l'Hôtel

L'immeuble s'inscrit parfaitement dans l'harmonie architecturale de l'avenue des États-Unis. Il est composé de deux corps sur le même alignement :

- le corps gauche a trois étages carrés et un étage de combles ;
- le corps droit a 4 étages carrés.

La frise peinte au pochoir, sous l'avancée de la toiture, a été détruite par piochement en raison de son effritement qui la rendait dangereuse. Les motifs et les couleurs qui la composaient ont été préservés et conservés par l'Inventaire de Lorraine, et pourrait être ainsi « très facilement » reconstitués.

On a découvert sous l'immeuble les infrastructures d'un des plus anciens sites sidérurgiques de Lorraine (XVIIe siècle).

L'immeuble a donc été construit pour avoir une fonction de logement provisoire pour les curistes de la ville. Il sert d'hôtel de 1905 à 1940. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est réquisitionné par l'occupant. De 1940 à 1944, il sert d'hôpital militaire à l'Armée allemande. Après la guerre, il n'a jamais retrouvé sa vocation première d'hôtel, par manque de moyens financiers.

Il fut acheté par la Ville de Plombières et abrita le collège de la commune jusqu'à la construction du nouvel édifice situé aux Granges de Plombières.

Le bâtiment a été racheté en 2006 par un investisseur privé pour la somme de 210 000 € [4]. Cependant, son avenir semble incertain malgré les possibilités plus qu'honorables offertes par l'Association pour la Valorisation de l'Architecture, de la Nature, de la Culture, de l'Economie et de l'Emploi de Plombières.

Le Musée Louis Français

Le musée est situé dans la maison que François-Louis Français (1814-1897) se fit construite en 1875 par Théodore Ballu. A sa mort, le peintre, paysagiste de l'École de Barbizon, élève de Corot et natif de Plombières, la légua à la commune avec les collections qu'elle renferme. Les thèmes principaux de ce musée sont les Beaux-Arts et les Sciences de la nature. On peut y observer des œuvres de Corot, Courbet, Monticelli, Troyon, Horace Vernet.

Autres sites

La Fontaine Stanislas
  • La Fontaine Stanislas, lieu d'inspiration d'Hector Berlioz pour Les Troyens
  • Le Château fort de Ruaux (Château des Fées) : Vestiges du château XIe siècle et XIIe siècle au lieu-dit le Fays-Bois : restes d'enceinte polygonale XVe siècle.
  • La Vallée des Forges (voir : la Semouse) : Forge de Semouse, le Martinet, Forge Neuve, Forge de Ruaux.

Personnages célèbres

Animations

Tous les deux ans, Plombières-les-Bains et les deux communes du Val d'Ajol et de Girmont-Val-d'Ajol accueillent les passionnés, venus de toute l'Europe, de musique mécanique et d'orgues de Barbarie autour du Festival Musicanicarts[5]

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Villes partenaires

La Ville de Plombières est jumelée depuis 1980 à la commune allemande de Rickenbach (Baden-Württemberg).

Voir aussi

Bibliographie

  • Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Imprimé en Italie par Gruppo Editoriale Fabri, Milano, Editions Publitotal Strasbourg, 3e trimestre 1987
    Plombières-les-Bains, p. 911
     
  • Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), , Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, 1991, 677 p. (ISBN 2-87692-093-X).
    Présentation des orgues de l’église Saint-Amé (Grand-orgue et orgue de choeur : pages 450 à 457)
     

Notes et références

  1. Georges Poull, Plombières au Moyen Age, son château et ses avoués. Tiré à part d'une étude parue dans les Annales de l'Est (1972-1) complété par un avant propos de Marc Chardot et enrichi de diverses notes et illustrations. Berger-Levrault. 2° trimestre 1973.
  2. Plombières-les-Bains sur le site de l'Insee
  3. Notice no PA88000031, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  4. Site de l'association
  5. Le Festival se déroule le 1er week-end du mois d'août des années impaires.
  6. Livret de l'opéra Il viaggio a Reims, Librairie de l'Académie Royale de musique, 1825.

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Plombières-les-Bains de Wikipédia en français (auteurs)

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