Was Gott tut, das ist wohlgetan (BWV 99)

Was Gott tut, das ist wohlgetan (BWV 99)
Cantate BWV 99 Was Gott tut, das ist wohlgetan
Titre français Ce que Dieu fait est bien fait
Liturgie 15e dimanche après la Trinité
Création 1724
Auteur(s) du texte

1, 6 : Samuel Rodigast

Texte original

Traduction française de M. Seiler
Traduction française note à note
Traduction française interlinéaire

Effectif instrumental

Soli : S T B
chœur SATB
Cor d'harmonie, flûte traversière, hautbois d'amour, violon I/II, alto, basse continue

Partition complète [PDF]

Partition Piano/Voix [PDF]

Informations et discographie (en)
Informations en français (fr)

Commentaires (en)

Was Gott tut, das ist wohlgetan, (BWV 99), est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1724.

Sommaire

Histoire et livret

Bach écrivit cette cantate lors de sa deuxième année à Leipzig dans le cadre de son deuxième cycle annuel de cantates chorales[1] à l'occasion du quinzième dimanche après la Trinité qui tombait cette année le 17 septembre, jour où il la dirigea[2]. Les lectures prescrites pour ce dimanche étaient Gal. (5, 25 –6:10), l'admonition de l'apôtre Paul à « marcher dans la lumière », et Luc., (6, 23 –34), du Sermon sur la montagne l'injonction de ne pas se soucier des biens matériels mais de rechercher le royaume de Dieu avant tout. La cantate est basée sur le choral Was Gott tut, das ist wohlgetan (1674) de Samuel Rodigast (de),[3] qui est globalement lié à l’Évangile[2]. Bach utilisa ce choral dans plusieurs autres cantates, notamment Was Gott tut, das ist wohlgetan, BWV 100[4]. Les six strophes commencent avec la même ligne. L'auteur inconnu a gardé le texte des première et dernière strophes et a paraphrasé les quatre strophes intermédiaires en autant de mouvements, conservant même quelques rimes dans le deuxième mouvement. Il introduit deux fois des références à la Croix dans le cinquième mouvement, soulignant les souffrances de Jésus et de ses fidèles[2].

Structure et instrumentation

La cantate et écrite pour cor d'harmonie, flûte traversière, hautbois d'amour, deux violons, alto, basse continue, trois solistes vocaux (soprano, ténor, basse) et chœur à quatre voix[2].

Il y a six mouvements :

  1. chœur : Was Gott tut, das ist wohlgetan
  2. récitatif (basse) : Sein Wort der Wahrheit stehet fest
  3. aria (ténor) : Erschüttre dich nur nicht, verzagte Seele
  4. récitatif (alto) : Nun, der von Ewigkeit geschloß'ne Bund.
  5. aria (soprano, alto) : Wenn des Kreuzes Bitterkeiten
  6. choral : Was Gott tut, das ist wohlgetan

Musique

Le chœur d'ouverture est distinctement un mouvement de concerto[2]. Les cordes attaquent avec un thème dérivé de la mélodie du choral[5]. Après 16 mesures, un concertino pour flûte, hautbois d'amour et premier violon commence, le hautbois jouant le thème introduit par les cordes et la flûte jouant un contrepoint virtuose. Trois mesures plus loin, entrent les voix avec le cantus firmus à la soprano, doublé par le cor. Dans l'interlude suivant, tous les instruments participent enfin au concerto. Pour le chant suivant, Bach combine différemment les instruments puisque les cordes et les bois jouent « tutti », la flûte paraissant jouer en solo en alternance avec le hautbois. De la sorte, le postlude instrumental n'est pas une répétition de l’introduction mais une combinaison plus complexe[2]. Selon Julian Mincham, « ce mouvement sonnerait toujours parfaitement si les parties vocales étaient entièrement absentes »[4].

Le premier récitatif secco se termine par une longue coloratura sur le dernier mot « wenden ». La première aria est accompagnée par la flûte, une autre pièce destinée à un flûtiste de qualité après Was frag ich nach der Welt, (BWV 94) et Nimm von uns, Herr, du treuer Gott, (BWV 101), composées seulement quelques semaines auparavant. Le texte parle de « erschüttern der Seele» (ébranlement de l'âme), le tremblement et le tourment sont illustrés par des figurations virtuoses bien qu'il soit demandé à l'âme de ne pas trembler. Le deuxième récitatif est semblable au premier, mettant en valeur le dernier mot, « erscheinet ». Dans la dernière aria, qui est un duo de l'alto et de la soprano, les cordes sont toujours silencieuses, seules la flûte et le hautbois accompagnent les voix féminines. Les deux instruments commencent une ritournelle qui forme un trio avec le continuo. Après une première section vocale, une seconde section présente de nouveaux éléments thématiques mais se rapporte à la première section par une répétition de ses motifs instrumentaux et une complète reprise de la ritournelle en forme de conclusion. Le choral final est disposé pour quatre voix[2].

Notes et références

  1. Christoph Wolff, « The transition between the second and the third yearly cycle of Bach’s Leipzig cantatas (1725) », pregardien.com, p. 2
  2. a, b, c, d, e, f et g (de) Alfred Dürr, Die Kantaten von Johann Sebastian Bach, vol. 1, Bärenreiter-Verlag, 1971 (OCLC 523584) 
  3. Was Gott tut, das ist wohlgetan, 2005
  4. a et b Julius Mincham, « Chapter 15 BWV 99 Was Gott tut, das ist wohlgetan », jsbachcantatas.com, 2010
  5. Chorale Melodies used in Bach's Vocal Works / Was Gott tut, das ist wohlgetan, bach-cantatas.com, 2006

Voir aussi


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Was Gott tut, das ist wohlgetan (BWV 99) de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Нужно сделать НИР?

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Was Gott tut, das ist wohlgetan, BWV 98 — Bachkantate Was Gott tut, das ist wohlgetan BWV: 98 Anlass: 21. Sonntag nach …   Deutsch Wikipedia

  • Was Gott tut, das ist wohlgetan, BWV 99 — Bachkantate Was Gott tut, das ist wohlgetan BWV: 99 Anlass: 15. Sonntag nach …   Deutsch Wikipedia

  • Was Gott tut, das ist wohlgetan (BWV 98) — Cantate BWV 98 Was Gott tut, das ist wohlgetan Titre français Ce que Dieu fait est bien fait I Liturgie Trinité XXI. Création 1726 Auteur(s) du texte 1 : Samuel Rodigast …   Wikipédia en Français

  • Was Gott tut, das ist wohlgetan (BWV 100) — Cantate BWV 100 Was tut Gott, das ist wohlgetan Titre français Ce que Dieu fait est bien fait Liturgie Trinité XV. Création 1732 ou 1735 Auteur(s) du texte Samuel Rodigast …   Wikipédia en Français

  • Was Gott tut, das ist wohlgetan —  Cette page d’homonymie répertorie les différentes œuvres portant le même titre. Was Gott tut, das ist wohlgetan correspond au titre de trois cantates de Johann Sebastian Bach : Was Gott tut, das ist wohlgetan (BWV 98) Was Gott tut, das …   Wikipédia en Français

  • BWV 12 — Bachkantate Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen BWV: 12 Anlass: Jubilate Entstehungsjahr: 1714 Entstehungsort …   Deutsch Wikipedia

  • Catálogo BWV de Johann Sebastian Bach — Anexo:Catálogo BWV de Johann Sebastian Bach Saltar a navegación, búsqueda Para conocer los criterios de notación de este catálogo, véase BWV. Las 1127 obras del catálogo BWV de Johann Sebastian Bach se agrupan en dos grandes secciones: primero,… …   Wikipedia Español

  • Die Elenden sollen essen, BWV 75 — Nikolaikirche, ca. 1850 Die Elenden sollen essen (The miserable shall eat), BWV 75, is a church cantata by Johann Sebastian Bach. Bach composed the cantata for the first Sunday after Trinity and first performed it in Leipzig on 30 May 1723. It is …   Wikipedia

  • Nimm, was dein ist, und gehe hin, BWV 144 — The eleventh hour labourers, etching by Jan Luyken Nimm, was dein ist, und gehe hin (Take what is yours and go away.), BWV 144, is a church cantata by Johann Sebastian Bach. He wrote it in 1724 in Leipzig for the Sunday …   Wikipedia

  • Nimm, was dein ist, und gehe hin — Cantate BWV 144 Nimm, was dein ist, und gehe hin Titre français Prends ce qui est à toi et va t en. Liturgie Septuagésime Création 1724 Texte original …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”