Renaud

Renaud
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Renaud
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Surnom L'homme cool
Nom Renaud Séchan
Naissance 11 mai 1952 (1952-05-11) (59 ans)
Paris, France
Activité principale Auteur-compositeur-interprète
Poète
Acteur (occasionnel)
Genre musical Chanson française
Pop rock
Instruments Guitare, accordéon, harmonica
Années d'activité Depuis 1975
Labels Polydor (1975-1983)
Virgin
Site officiel www.renaud-lesite.fr

Entourage Olivier Séchan
Thierry Séchan
Lolita Séchan
Alain Lanty
Jean-Pierre Bucolo
Romane Serda
Renan Luce

Renaud Séchan, dit Renaud, est un auteur-compositeur-interprète français né à Paris le 11 mai 1952.

Avec 23 albums totalisant quasiment 20 millions d'exemplaires, Renaud est l'un des chanteurs les plus populaires en France et l'un des plus connus dans la francophonie[1],[2]. Il utilise ses chansons pour critiquer la société, rendre hommage ou faire sourire par un usage intensif d'argot dans ses paroles.

Il s'est lui-même surnommé « le chanteur énervant » en raison de ses multiples engagements pour des causes comme les droits de l'homme, l'écologisme ou l'antimilitarisme qui transparaissent fréquemment dans ses chansons et qui ont suscité de nombreuses réactions tout au long de sa carrière. Si elles ont souvent été contestées, il est devenu au fil des années l'un des Français les plus populaires[3].

Il a également joué dans quelques films, notamment dans l'adaptation de Germinal par Claude Berri en 1993, et dans Wanted de Brad Mirman en 2003.

Sommaire

Biographie

L'enfance et l'adolescence (1952 - 1968)

Renaud Pierre Manuel Séchan est né le 11 mai 1952 dans le 14e arrondissement de Paris. Il a un faux jumeau, David, ainsi que quatre autres frères et sœurs dont l'écrivain Thierry Séchan.

Son oncle, Edmond Séchan, photographe et réalisateur reconnu (entre autres : Oscar du meilleur court-métrage étranger en 1975) et son père, Olivier, professeur d'allemand et de néerlandais, traducteur et auteur de romans policiers, sont originaires d'une famille protestante des Cévennes[4]. Son père a reçu le prix des Deux Magots en 1942 pour Les Corps ont soif et a travaillé pendant la Seconde Guerre mondiale à Radio Paris comme traducteur[5]. Il lui a donné le goût de l'écriture.

Sa mère, Solange, originaire d'une famille de mineurs du Nord, était ouvrière avant de devenir femme au foyer.

Son grand-père paternel, Louis Séchan était un helléniste français renommé, professeur à la Sorbonne[6], auteur de divers ouvrages et dont l'épouse, Isabelle Bost, était, par son père, la petite-fille d'Ami Bost[7] et la nièce de John Bost et, par sa mère, la nièce de Louisa Siefert (arrière-grande-tante de Renaud), qui connut Arthur Rimbaud[8].

Son grand-père maternel, Oscar, ancien mineur après avoir quitté l’école à l'âge de 13 ans, fut d'abord membre du Parti communiste, puis le quitta en 1937, déçu après un voyage en Union Soviétique en 1932. Il rejoignit ensuite le Parti populaire français, parti collaborationniste de Jacques Doriot[9].

À ce double héritage culturel s'ajoutent également deux tendances musicales : sa mère écoute de la chanson populaire allant de Fréhel à Maurice Chevalier ou Édith Piaf alors que son père est amateur de musique classique et de chanson française, notamment Georges Brassens[10].

Vers 10-12 ans, il découvre la vague yéyé et les Beatles et vers 14-15 ans, il se met à écouter le chant de révolte de Hugues Aufray, qui devient sa première idole[11], et Bob Dylan puis Joan Baez, Leonard Cohen, Donovan, Sullivan. En 1966, il découvre Antoine dont les thèmes qu'il défend le touchent, et commence la guitare. Son style vestimentaire s'inspire toutefois d'un autre chanteur : Ronnie Bird[12].

Malgré certaines aptitudes, notamment en français, Renaud manifeste très peu d'intérêt pour les études, avec un dégoût particulier pour les cours de gymnastique dont le côté militaire l'énerve déjà[12]. En 1963, Renaud et son frère entrent en sixième au lycée Gabriel Fauré dans le 13e arrondissement où leur père enseigne l'allemand. À partir de là, les résultats de Renaud commencent à baisser, notamment en mathématiques, celui-ci préférant s'intéresser aux boums, aux filles, et aux mobylettes[13]. Il commence à sécher les cours, préférant aller écrire des poèmes devant les statues du jardin du Luxembourg[12]. En 1965, il échoue au BEPC et doit redoubler sa troisième mais le lycée Gabriel Fauré refuse de le garder malgré l'influence de son père. Il intègre ainsi le lycée Montaigne à la rentrée 1967 sans plus de succès dans ses résultats.

Plutôt que les études, Renaud se sent bien plus attiré par la politique. Dès 1962, il s'intéresse aux réactions et manifestations pacifistes métropolitaines durant la guerre d'Algérie, auxquelles ses parents ont participé, et est profondément choqué par les évènements du métro Charonne et par l'explosion de deux bombes de l'OAS près des appartements de la famille Séchan[14]. En 1966, il fait ses premiers pas de militant en rejoignant le MCAA (Mouvement Contre l'Arme Atomique), animé par Jean Rostand[15]. Dans son nouveau lycée, à l'atmosphère plus politisée, il rencontre d'autres camarades du même bord politique que lui avec qui il part provoquer les étudiants de la faculté de droit d'Assas et leurs militants d'extrême droite, toute proche[13]. Par l'intermédiaire de ses copains, il s'approche des milieux maoïstes et trotskystes[12]. Cette rébellion lui vaut quelques heurts avec son père. Il crée un Comité Viêt Nam dans son lycée pour protester contre la guerre du Viêt Nam en 1967 et fréquente assidument les « Amitiés franco-chinoises ».

En mai 1968, avec son frère Thierry, Renaud vit pendant trois semaines dans la Sorbonne occupée, participant aux manifestations et barricades. Il fête ses seize ans le 11 mai sur les barricades du quartier latin.

Les débuts dans la musique (1968 - 1977)

Ses premières chansons furent écrites pendant l'occupation de la Sorbonne en mai 68.

Pendant mai 1968, il participe à la création du groupe Gavroche révolutionnaire qui ne fait guère d'émules[13]. Il récite aussi des sketches de Guy Bedos, ce sont ses premiers pas sur scène[14]. C'est par ailleurs dans l'un des amphithéâtres de la Sorbonne que Renaud croise Évariste, un étudiant qui commence à chanter en s'accompagnant de sa guitare une chanson écrite par lui-même[16]. Il découvre alors l'écriture de chansons, et rédige sa première : Crève salope qui a eu un franc succès auprès des autres étudiants[17]. Deux autres chansons, C.A.L. en Bourse et Ravachol, suivent rapidement, toutes encore inédites à ce jour.

En août 1968, comme cela se fait un peu partout en Europe, il fonde avec quelques amis une communauté anarchiste sur le Mont Lozère, dans les Cévennes mais ils sont rapidement délogés par la gendarmerie[18]. Ses parents l'inscrivent alors dans une classe de seconde artistique du lycée Claude Bernard, au milieu des quartiers de la porte d'Auteuil, dont l'environnement bourgeois l'exaspère[19]. Il retrouve ses amis de Montaigne au « Bréa », un bistrot près de son ancien lycée qu'il continua de fréquenter par la suite.

En avril 1969, il arrête ses études, s'installe dans une chambre de bonne, et entre dans la vie active comme magasinier puis vendeur à la Librairie 73 au boulevard Saint-Michel durant deux ans, il profite de ses temps libres pour lire autre chose que ce que lui a imposé l'école : Vian, Prévert, Maupassant, Zola, Bruant, Céline… À cette époque, il chante encore uniquement pour amuser ses amis ou draguer[12]. Les chansons sont de lui, mais aussi d'Hugues Aufray ou de Bob Dylan. Au bout de quelques mois il peut s'acheter une première moto avec laquelle il rencontre ses premiers amis « loubards » et fréquente les bandes d'Argenteuil, de République et de Bastille. Comme eux, il se met à porter le cuir et reconnaît avoir failli mal tourner. Avec eux il connait les bagarres, même s'il préfère les éviter, et se laisse entraîner dans quelques petits casses mais, songeant à ce que penserait sa mère, il refuse d'aller plus loin[13].

En 1971, en vacances à Belle-Île-en-Mer, il rencontre Patrick Dewaere dans une soirée[20] qui le fait entrer comme comédien au Café de la GareParis) pour remplacer un acteur au physique similaire parti aux États-Unis. Pendant quelques mois, tout en restant libraire la journée, il joue avec Coluche, Miou-Miou, Romain Bouteille, Henri Guybet, Sotha et, bien sûr, Patrick Dewaere, notamment dans Robin des quoi ? de Romain Bouteille[21]. Il rend finalement sa place à l'acteur à son retour (il fut plus tard remplacé par Gérard Depardieu). Renaud pense alors avoir trouvé sa vocation : comédien[12].

Il est exempté du service militaire, ayant eu un demi-frère décédé lors des bombardements de la Seconde Guerre mondiale et ses trois frères précédents ayant été exemptés pour d'autres motifs[22]. En 1972, licencié de la librairie, suite à ses retards successifs, Renaud quitte Paris pour s'installer à Avignon. Il en revient au bout de cinq mois, face au peu d'avenir que lui offre la ville dans les carrières artistiques qu'il envisage, et après avoir effectué de multiples petits boulots de plongeur à représentant en livres pornos[13].

En 1973-1974, dans sa période dandy où il fréquente les hauts lieux de Montparnasse, il continue les petits boulots, prend des cours d'art dramatique, et joue quelques petits rôles dans des séries télévisées, des petits films… Après s'être fait rejeter lors d'une audition sur scène pour jouer de la musique au Don Camilo, il commence à chanter dans les rues et les cours d'immeuble du côté de la porte d'Orléans, rejoignant un copain accordéoniste, Michel Pons, le fils du patron de son bistrot favori le « Bréa ». Il y chante le Paris populaire qu'il affectionne grâce aux chansons de Bruant principalement ou de simples bals musette, mais son répertoire s'élargit avec ce qu'il écrit et compose lui-même. L'idée était de faire revivre la tradition des accordéonistes qu'il avait vus faire la manche dans son enfance. La recette obtient un certain succès[23].

Paul Lederman remarqua Renaud alors que celui-ci chantait devant le Café de la Gare.

En 1974 alors que Coluche donne son premier spectacle au nouveau Café de la Gare rue du Temple, Renaud, Michel et leur guitariste Bénédicte Coutler décident de jouer dans la cour pour les 500 personnes de la file d'attente, où ils se font remarquer par Paul Lederman, le producteur de Coluche, qui leur propose de venir jouer au Caf'conc' de Paris, en première partie du spectacle de Coluche[20]. Leur groupe est appelé les P'tits Loulous. Engagés pour trois mois, le groupe ne dure que trois semaines car Michel doit partir effectuer son service militaire. Encouragé par Ledermann, Renaud continue seul en chantant ses propres chansons (Hexagone, Camarade bourgeois…). C'est là qu'un soir de 1975, deux producteurs, Jacqueline Herrenschmidt et François Bernheim, l'entendent et lui proposent de faire un disque. Renaud, qui avait déjà refusé une proposition de Lederman - il entend toujours faire acteur -, est peu enthousiasmé par la proposition mais accepte tout de même[13]. Son premier 33 tours, Amoureux de Paname, sort en mars 1975. Jean-Louis Foulquier est le premier à l'inviter à son émission Studio de Nuit[24]. Lors de son premier passage télévisé, à Midi-Première chez Danièle Gilbert, il joue Camarade Bourgeois. Avec 2 200 exemplaires vendus, Amoureux de Paname lui vaut un succès d'estime qui lui permet de chanter dans des MJC et de faire quelques dates, faiblement rémunérées, en France et en Belgique[13]. La chanson Hexagone, qui brocarde la France d'alors (qu'il accuse de fascisme en le comparant à la « gangrène » qui sévit « à Santiago comme à Paris », allusion au régime de Pinochet), est interdite d'antenne sur France Inter pendant la visite du pape en France[13].

En juin 1975, il partage l'affiche avec Yvan Dautin à La Pizza du Marais devant un petit public comprenant les déjà célèbres Julien Clerc et Maxime Le Forestier[14]. Il y fait aussi la connaissance de Bernard Lavilliers qui essaye de percer comme lui. Mais Renaud ne croit toujours pas à une quelconque carrière et continue de faire le figurant dans des petits feuilletons ou le mécanicien dans un magasin de moto[13]. Début 1977, il joue même plusieurs soirs dans Le Secret de Zonga, une pièce de Martin Lamotte au café-théâtre La Veuve Pichard. Il y rencontre Dominique Lanvin, sa future épouse[25].

La période du loubard (1977 - 1982)

Toujours avec ses mêmes producteurs, Renaud sort son deuxième album Laisse béton en 1977 où il abandonne son image de titi parisien (qu'il trouve trop folklorique[13]) pour celle du gentil loubard au blouson de cuir[26], image qu'il durcit jusqu’à l'album Marche à l'ombre. Renaud a plus de liberté pour cet album. Il impose ses musiciens, la pochette et la chanson Les Charognards que ses producteurs refusaient pour « apologie du gangstérisme » (il n'avait pas réussi à leur imposer une chanson contre Franco sur l'album précédent)[13]. Nettement plus soigné, Laisse béton se vend modestement mais la chanson-titre devient vite un tube dans les premiers mois de 1978 et le grand public découvre le chanteur Renaud.

Alain Meilland et Renaud dans la loge de la MCB avant le premier passage au Printemps de Bourges 1978

Fin 1977, au cours de l'émission Studio de Nuit de Jean-Louis Foulquier, sur France Inter[27] Jacques Erwan (journaliste) et Alain Meilland (co-fondateur avec Daniel Colling du Printemps de Bourges) vont lui proposer un premier passage à ce nouveau festival consacré à la chanson française[28]. Ce nouveau venu dans la chanson triomphe au Printemps de Bourges en avril 1978, accompagné par le groupe Oze. La chanson Hexagone fait partie du double album compilation et Renaud restera très attaché à ce festival qui le programmera souvent.

Son image de loubard amène aux concerts un public de voyous auquel il n'avait jusqu'alors pas été habitué[13]. Le 30 juin, Renaud remporte le premier prix au Festival de Spa, en Belgique, avec Chanson pour Pierrot. La vente du single Laisse béton atteint les 300 000 exemplaires et l'album se vend à 200 000 exemplaires. Cette soudaine célébrité l'amène à se poser des questions sur l'influence qu'il peut avoir[29]. Les médias commencent à lui coller l'étiquette de loubard alors qu'il refuse de se limiter à cet aspect. En effet Renaud n'attribue pas à ses chansons de zonard un côté autobiographique mais une manière de faire connaître les problèmes de ces gens qu'il a connus[30]. Pour se « démystifier » aux yeux du public, il termine tous ses spectacles par Peau Aime qui se retrouve sur son album suivant. La boîte de production ayant fait faillite, Polydor rachète le contrat de Renaud, qui dispose d'un contrat moins léonin.

Troisième album de Renaud, Ma gonzesse sort en janvier 1979. Dans la lignée du précédent, Renaud se dévoile néanmoins plus sensible et adepte de l'autodérision. C'est mon dernier bal est interdite d'antenne. En mars, il affronte sa première grande salle parisienne : le Théâtre de la Ville, salle de huit cents places où il joue à guichets fermés cinq soirs de suite. Avec le succès croissant arrivent les premières controverses. Maintenant que le chanteur a gagné beaucoup d'argent et qu'il se met à faire des chansons sentimentales, son image de loubard rebelle ne colle plus vraiment et certains, comme Rock & Folk, le voient déjà récupéré par la société de consommation. De plus la famille d'intellectuels du côté de son père lui vaut d'être traité de bourgeois. Ces critiques énervent Renaud qui promet un prochain album « d'une violence noire[12] ».

En 1980, Renaud publie chez l'éditeur à réputation révolutionnaire Champ libre, un recueil des paroles de ses chansons intitulé Sans zikmu. La relation avec l'éditeur tournera court suite à un échange de lettres où Gérard Lebovici reproche à Renaud sa complaisance avec des medias staliniens et le fait qu'il n'ait pas écrit de chanson sur Mesrine lorsqu'il était encore en vie[31]. L'album suivant, Marche à l'ombre, sorti en janvier 1980, est dédié, entre autres, à Paul Toul (pseudonyme de Jacques Mesrine), criminel français des années 1970, tué par la police. Plus violent et plus sombre (Baston, La Teigne, Marche à l'ombre, Mimi l'ennui…) sans être dénué d'humour, l'album obtient un fort succès. Renaud a abandonné son groupe de scène pour une équipe de musiciens professionnels comme Jean-Philippe Goude[32]. Gérard Lambert, personnage central de la chanson Les aventures de Gérard Lambert, devient un vrai phénomène. Plus préjudiciable Où c'est qu'j'ai mis mon flingue ? s'en prend violemment à toutes les critiques qu'il a pu recevoir et lui attirent les foudres du Parti communiste français. La même année Renaud est applaudi par le public et par la presse à Bobino dont Polydor met en vente un double album live Renaud à Bobino. La première partie du spectacle, qui était elle aussi assurée par Renaud, sort en album sous le titre Le P'tit Bal du samedi soir et autres chansons réalistes. Renaud y chante de vieilles chansons du siècle précédent, accompagné par l'accordéoniste Joss Baselli.

Avec Le Retour de Gérard Lambert, enregistré fin 1981, Renaud commence à délaisser son blouson noir, transition entre Marche à l'ombre et Morgane de toi. Devenu père d'une petite Lolita depuis août 1980, Renaud préfère s'éloigner de la violence[12]. Cependant, les ventes n'égalent pas celles de Marche à l'ombre malgré la présence de deux titres phares, Manu et La Blanche (dédiée à Michel Roy), et d'une chanson signée Coluche, Soleil immonde. En novembre 1981, sort Les Aventures de Gérard Lambert, une BD scénarisée par Renaud et dessinée par Jacques Armand[33]. Fin 1982, Renaud fait sans le savoir ses adieux au loubard sur la scène de l'Olympia[12]. Un double album live intitulé Un Olympia pour moi tout seul est édité à l'occasion de ce concert.

Paternité et succès (1982-1990)

Inspiré par des amis et par la lecture des récits des voyages d'Antoine[34], aspirant à fuir un peu la surmédiatisation, Renaud découvre la mer et prend le large avec son bateau, la Makhnovchtchina. L'épopée dure de septembre 1982 à mars 1983 et il en tire un tube : Dès que le vent soufflera avec son fameux « Tatatin ». Pour Morgane de toi, sorti en 1983, Renaud part pour Los Angeles et s'entoure de musiciens américains renommés, comme le guitariste Albert Lee. Cet investissement n'est pas vain car Morgane de toi se vend à plus d'un million d'exemplaires en quelques mois. Deux chansons y sont dédiées à sa fille, inaugurant une longue tradition qui se poursuit sur tous les albums suivants. Serge Gainsbourg réalise le premier clip de Renaud sur Morgane de toi. Renaud a définitivement cassé son image : moins agressif, plus écolo, un blouson en jean à la place du blouson de cuir[12]. Il conserve cependant les santiags et le bandana rouge.

En 1981, Renaud représente 45% du chiffre d'affaires de Polydor[12]. Mais ne se sentant pas soutenu par sa maison de disques, il ne renouvelle pas son contrat après Morgane de toi. Il signe chez Virgin pour 18 millions de francs, une somme record pour l'époque[35]. Il fonde alors son label, Ceci-Cela, ainsi qu'une maison d'éditions Mino Music et Encore merci qui s'occupe du merchandising. Il joue au Zénith de Paris, qui vient juste d'être inauguré, du 17 janvier au 5 février 1984, puis effectue une tournée qui se termine au Printemps de Bourges. Entre le 10 et le 20 juillet, il part à la rencontre de son public québécois et réunit 40 000 personnes au cours de ses six concerts en Amérique du Nord. Le 8 septembre, malgré ses relations en froid avec le PCF, il chante en vedette à la Fête de l'Humanité, revenant ainsi sur ses prises de positions passées pas plus tard qu'au début de l'année, afin de bien montrer qu'il s'oppose à la droite.

L'année 1985 est une année mouvementée pour Renaud. En février, la chanteuse Valérie Lagrange lui propose d'écrire une chanson pour l'Afrique[36]. À l'époque en effet, une sécheresse sans précédent sévissait en Éthiopie depuis plusieurs années, faisant des milliers de victimes. Des musiciens africains et des artistes d'Amérique du Nord comme Bob Geldof avaient déjà réalisé des disques de solidarité mais en France, rien n'avait été fait. Valérie Lagrange voit en Renaud le catalyseur idéal pouvant faire bouger les artistes[12]. Après quelques hésitations, il accepte, écrit une chanson sur une musique de Franck Langolff et réunit une trentaine d'artistes (parmi lesquels Francis Cabrel, Jean-Jacques Goldman, Jacques Higelin, Coluche, Julien Clerc, Alain Souchon…). Le disque dépasse rapidement le million d'exemplaires (1 724 000 exactement, 8e single le plus vendu en France[37]) et rapporte plusieurs millions de francs à Médecins sans frontières, l'association bénéficiaire de l'opération. Le concert des Chanteurs sans frontières organisé par la suite à La Courneuve est cependant bien moins réussi.

En août, contacté par le Festival mondial de la jeunesse et des étudiants, Renaud part donner une série de concerts à Moscou, en URSS. Séjour encadré mais globalement positif, Renaud se réjouissant d'affronter un public non francophone, jusqu’à l'incident du parc Gorki : devant dix mille personnes (triées sur le volet), Renaud entame sa chanson pacifiste Déserteur. Des projecteurs éclairent soudainement les gradins, trois mille spectateurs se lèvent en même temps et quittent la salle[35]. Incident prémédité, probablement par une faction dirigeante peu encline à cette ouverture vers l'Occident, dont Renaud, fils de communistes fervents, sort profondément blessé[12]. Ce séjour soviétique modifie sa vision du pays et lui inspire la chanson Fatigué (paru ensuite dans le futur album Mistral gagnant) qu'il avait ébauché le jour même devant l'hotel Ukraine[15]. Épuisé moralement et physiquement, il quitte l'URSS pour l'enregistrement de son album suivant à Los Angeles.

Arrivé dans les bacs en décembre, Mistral gagnant sent la désillusion (Fatigué), la désespérance (Morts les Enfants, P'tite Conne - chanson dédiée à Pascale Ogier, la fille de l'actrice Bulle Ogier), la nostalgie de l'enfance (Mistral gagnant), traduisant ainsi les derniers mois difficiles durant lesquels Renaud écrivit les chansons de l'album. Le titre Miss Maggie, hymne féministe - écrit après le drame du Heysel - et charge contre Margaret Thatcher, déclenche une polémique en Angleterre[12]. L'accueil enthousiaste du public (plus d'un million d'exemplaires vendus) et de la critique favorable à ce disque « inquiet » redonne confiance à Renaud pour sa prochaine prestation pendant un mois au Zénith début 1986. 180.000 personnes y assistent. Le décor, un bateau, le Karaboudjan[38], Le Crabe aux pinces d'or. Sa tournée Le Retour de la Chetron Sauvage est un franc succès. Par ailleurs, un recueil de ses chansons et dessins, préfacé par Frédéric Dard[39], lui vaut d'être invité par Bernard Pivot dans l'émission Apostrophes, reconnaissance officielle de ses talents d'écrivain[40].

Si sa vie d'artiste est comblée, ce n'est pas le cas de sa vie personnelle. Renaud s'enfonce doucement dans la déprime[12] : par la remise en question de ses engagements (qui a commencé depuis Morgane de toi), par le temps qui passe… et par les premiers deuils. Le 19 juin 1986, la mort brutale de son ami Coluche l'affecte gravement. En 1988, Renaud dédie son nouvel album Putain de camion à Marius et à Romain, les fils de Michel et Véronique Colucci. La chanson-titre de l'album est d'ailleurs un hommage à celui qui fut le parrain de sa fille Lolita. L'album sort sans promotion, décision qui a un effet sensible sur les ventes : 750 000, soit deux fois moins que le précédent. L'album obtient malgré tout en 1989 plusieurs prix[41].

En 1989, Renaud organise un grand concert gratuit place de la Bastille à Paris, Ça suffat comme ci avec Johnny Clegg et la Mano Negra, initié par l'écrivain Gilles Perrault et la LCR en réponse au sommet du G7 à Paris. La même année sort un double album live, Visage pâle rencontrer public, Renaud tour 89 témoignage d'une tournée avec, pour décor, un arbre géant.

En 1990, le chanteur écrit 6 titres pour le second album de Vanessa Paradis, sur des musiques de Franck Langolff. Mais, entre temps, Vanessa Paradis rencontre Serge Gainsbourg qui tient absolument à écrire l'intégralité de Variations sur le même t'aime. Il s'entretient avec Renaud pour le supplier de se retirer du projet. Le chanteur se voit contraint de "mettre à la poubelle" les 6 maquettes déjà enregistrées pour Vanessa Paradis[42].

De 1975 à 1985, il a enregistré sept albums. Jusqu'en 1995, il en enregistre trois (plus deux albums de reprises).

L'Irlande, le Nord, et la Belle de Mai (1991 - 1995)

En 1991 arrive l'album Marchand de cailloux, enregistré au Studio Sarm West à Londres durant la première guerre du Golfe contre laquelle Renaud a milité (on peut lire au dos du disque « enregistré pendant leur sale guerre »). Avec des chansons pacifistes, de pêche à la ligne (Tant qu'il y aura des ombres) ainsi que sur les dirigeants socialistes qui l'ont tant déçu (Tonton, Le tango des élus), l'album se vend à peine moins bien que Putain de camion (650 000 exemplaires) mais obtient un Grand Prix de l'Académie du disque Charles Cros. Le clip de P’tit voleur est tourné avec Emmanuelle Béart.

En mai 1992, il chante cinq semaines durant au Casino de Paris, cette fois sans décor exorbitant. En juillet 1992, il fait partie de l'équipe qui relance Charlie Hebdo, et devient actionnaire du titre[43]. Il arrête sa chronique Renaud bille en tête en décembre 1993 pour se consacrer à l’enregistrement de À la Belle de Mai. Il recommence entre janvier 1995 et juillet 1996 avec Envoyé spécial chez moi. Il consacre le reste de l'année 1992 au tournage de Germinal où il joue le rôle d'Étienne Lantier aux côtés de Gérard Depardieu, Miou-Miou et Jean Carmet. En 1980, dans la loge de Bobino, le réalisateur Claude Berri lui avait en effet promis qu'un jour il lui trouverait un rôle au cinéma[12]. Bien qu'il aurait préféré un petit rôle, Renaud accepte en tant que petit-fils de mineur (Oscar, inspiration de la chanson homonyme)[12]. Comme en prélude à la sortie du film, Renaud enregistre début 1993 Renaud cante el' Nord, album de reprises de chansons ch'ti. Au cours des six mois de tournage de Germinal, Renaud a pu découvrir le folklore des gens du Nord et, par amour de ces gens qu'il considère d'une grande générosité, a décidé de le chanter[44]. L'album lui vaut sa première Victoire de la musique en 1994 dans la catégorie « Album de musique traditionnelle » et se vend à 300 000 exemplaires, alors que Renaud pensait qu'il n'intéresserait que les gens du Nord. Toujours en 1994, il sort un conte pour enfants La Petite vague qui avait le mal de mer qui est ensuite traduit en castillan et en catalan.

Suit en novembre 1994, À la Belle de Mai (du nom d'un quartier marseillais), enregistré à son domicile[45], entièrement acoustique. Renaud privilégie plus les coups de cœur que les coups de sang : il chante son admiration pour Che Guevara, Zapata ou Pancho Villa. Trois musiques sont signées par son ami Julien Clerc et les arrangements sont dirigés par l'accordéoniste Jean-Louis Roques dont l'influence musicale a pris de plus en plus d'importance depuis 1978[13]. Mais les ventes de l'album ne décollent pas vraiment (300.000 exemplaires), malgré quelques succès (C'est quand qu'on va où ?, La médaille, Mon amoureux, À la Belle de Mai). Le concert ainsi que la tournée qui suivit sont enregistrés sur le double album live Paris-Provinces Aller/Retour et sur VHS. À partir du 1er mai 1995, peu avant l’élection présidentielle en France, Renaud se produit à la Mutualité, symbole des grands meetings de la gauche. Durant l'hiver 1995, il avait effectué une tournée en Bosnie avec Charlie Hebdo et Philippe Val. Cette même année, Renaud enregistre un album reprenant vingt-trois chansons de Georges Brassens : Renaud chante Brassens.

Mais pour Renaud (et surtout pour ses maisons de disques), cette année 1995 est aussi l'année des compilations. Polydor et Virgin, ses deux maisons de disques, sortent coup sur coup The meilleur of Renaud 1975-1985, The meilleur of Renaud 1985-1995 et une double compilation The very meilleur of Renaud, l'ensemble se vend à 800 000 exemplaires. Puis en novembre sort L'intégrale Renaud contenant trois albums inédits (Renaud chante Brassens, Les Introuvables et Le Retour de la Chetron Sauvage).

Le passage du « Renard » (1995 - 2002)

Voilà quelques années déjà que Renaud s'enfonçait dans la dépression. Nostalgie du temps qui passe, perte de ses idéaux, une longue période de silence commence en 1995 et ne se termine qu'en 2002, avec d'innombrables rechutes[12]. Renaud a toujours été nostalgique de son enfance et fataliste quant à l'avenir (J'ai la vie qui me pique les yeux, Mistral gagnant), et la perte de plusieurs amis proches comme Coluche, Desproges et Gainsbourg l'affecta beaucoup. Au fil des années, et malgré un soutien constant de son épouse (qui, selon la famille Séchan, « portait Renaud à bout de bras »), Renaud céda à sa mélancolie pour se rapprocher de son côté sombre - qu'il surnomme lui-même « Renard » (par analogie avec Gainsbourg/Gainsbarre). Pris dans l'alcoolisme, la solitude et le cynisme, Renaud y perd son grand amour, Dominique, qui le quitte en 1999 en même temps que l'inspiration. Il emménage alors avec son frère Thierry au-dessus de la brasserie la Closerie des Lilas, qui devient son quartier général[12].

Devenu l'ombre de lui-même, ses quelques apparitions le montrent bouffi par l'alcool, les yeux cernés. Conscients de l'urgence, ses musiciens Alain Lanty et Jean-Pierre Bucolo, l'embarquent dans une tournée thérapeutique Une guitare, un piano et Renaud, marathon de 202 dates dans des petites salles de province entre octobre 1999 et mars 2001, qui lui fait réaliser l'amour que lui porte encore son public, malgré les performances vocales éraillées et parfois totalement catastrophiques du chanteur[12]. La tournée introduit trois nouvelles chansons, Baltique, Boucan d'enfer et Elle a vu le loup mais Renaud n'arrive plus à écrire et ne sait même pas s'il arriverait à sortir un nouvel album[13]. Un premier déclic arrive grâce à son ami journaliste Pascal Fioretto. Alors en cure, Renaud craque et veut se resservir un verre. Fioretto lui accorde à la condition qu'il lui écrive une chanson. Une heure plus tard, Renaud termine Petit Pédé[46]. En 2001, il reçoit une Victoire de la musique pour l'ensemble de son œuvre, qu'il dit avoir considérée à l'époque comme un hommage posthume[12]. À cette occasion, il interprète Mistral gagnant mais sa prestation est catastrophique : sa voix est complètement faussée et l'alcool le rend méconnaissable. En regardant sa prestation, il se rend compte de l'urgence de se ressaisir[13]. Mais le véritable déclic provient de sa rencontre en 2000 à la Closerie des Lilas avec Romane Serda, une jeune chanteuse dont le groupe n'arrive pas à percer et dont il tombe très vite amoureux[47]. Un soir où il rentre ivre, Romane le prévient qu'elle le quittera s'il n'arrête pas de boire[47].

Renaud retourne en cure, réécrit des chansons et sort son onzième album un an plus tard.

La renaissance (2002-2007)

En mai 2002 un nouvel album, illustré par Titouan Lamazou, apparaît donc dans les bacs, huit ans après le dernier enregistrement de matériel original du chanteur énervant. Mis en musique par ses amis Lanty et Bucolo, l'album est à l'image des dernières années passées : noir et sans concession, avec des titres comme Docteur Renaud, Mister Renard, Cœur perdu, Mal barrés qui reflètent le purgatoire passé. Le single Manhattan-Kaboul en duo avec Axelle Red connaît un vif succès (523 000 exemplaires vendus) et l'album se vend à plus de deux millions d'exemplaires, un record pour le chanteur.

Après tant d'années, Renaud commence à prendre le dessus sur Renard, le nom qu'il donne à son côté sombre rongé par l'alcool en référence au Gainsbarre de Gainsbourg. Pendant la Tournée d'enfer qui s'ensuit, dans un décor de fête de village, il connaît quelques rechutes, fait un delirium tremens[48], et la voix n'est pas toujours au rendez vous[12], mais il remporte malgré tout un vif succès. Plus de 170 concerts[49] sont donnés, la tournée s'arrêtant notamment plusieurs fois au Zénith de Paris et au festival des Vieilles Charrues. Aux côtés de Johnny Hallyday, Renaud joue dans le film Wanted de Brad Mirman. L'année est couronnée par trois Victoires de la Musique et 2 NRJ Music Awards. L'apparition de Renaud à cette cérémonie et dans d'autres émissions de variétés, furent par la suite critiquées compte-tenu des reproches très durs qu'il avait pu faire à ces médias. Un article au vitriol du journal Tant pis pour vous lui est notamment consacré en mars 2004. Renaud attaque le journal en justice demandant de lourds dommages et intérêts pour un journal économiquement fragile, ce qui lui est reproché par la presse[50]. Cela ne l'empêche pas de devenir très populaire auprès de ses compatriotes et d'être régulièrement placé dans les dix personnes les plus appréciées par les Français[51],[52].

En 2003, il emménage avec la chanteuse Romane Serda à la Closerie des Lilas, et ils se marient le 5 août 2005, à la mairie de Châteauneuf-de-Bordette (Drôme). La liaison entre Renaud et Romane Serda a pourtant engendré des polémiques du côté des fans[53]. Ayant retrouvé l'amour et s'étant remarié, il parvient enfin à sortir de l'alcoolisme et à sentir renaître son âme de militant. Depuis 2005, il lutte activement pour la libération d'Íngrid Betancourt et des autres otages des FARCS en Colombie pour lesquels il consacre une chanson, Dans la jungle, ensuite traduite en espagnol et interprétée par Melingo, un chanteur argentin.

À droite, Renaud aux côtés de Romane Serda lors de l'inauguration de l'école Renaud Séchan en 2006.

Il organise le 23 février 2006, à l'occasion des quatre ans de détention de l'otage, un grand concert au Zénith de Rouen réunissant de nombreuses personnalités. Cette même année, il relance son combat contre la corrida et pour la réintroduction des ours dans les Pyrénées. Son deuxième enfant, Malone, naît le 14 juillet 2006[54]. Le 14 octobre 2006 est inaugurée l'école Renaud Séchan à Mirabel-aux-Baronnies (proche du village natal de Romane Serda), pour la construction de laquelle le chanteur avait donné une importante somme d'argent[55].

C'est le 2 octobre 2006 que sortent simultanément son douzième album intitulé Rouge Sang et une version collector de celui-ci. Les deux versions s'écoulent à plus de 170 000 exemplaires dès la première semaine (triple disque de platine, 510 000 exemplaires au total). Rouge Sang est vu par certains comme une sorte de renaissance, tant le Renaud de Boucan d'enfer était l'œuvre d'un autre personnage, cynique, désabusé, et plus consensuel. L'album est ainsi nettement plus engagé que le précédent opus (Leonard's Song dédié à Leonard Peltier, J'ai retrouvé mon flingue, Elle est facho, Rouge Sang). La critique sur l'album est mitigée : bien que l'ensemble de la presse célèbre le « retour à la forme » du chanteur après ces années noires, de nombreux journaux (dont Le Monde et Télérama) considèrent que sa plume s'est émoussée et déplorent les arrangements « très électriques » et datés de Jean-Pierre Bucolo.

Illustré par Killofer, jamais aucun album de Renaud n'avait encore contenu autant de chansons : 24 sur l'édition collector (y compris un titre écrit par un autre chanteur, Rien à te mettre par Benoît Dorémus). Durant la tournée médiatique, Renaud enregistre une publicité où, non sans humour, lui et Vincent Delerm (qu'il cite dans Les Bobos, premier single de l'album, vendu à 67 100 exemplaires en 16 semaines) vantent leurs albums respectifs. Renaud écrit et produit Après la pluie, le deuxième album de Romane Serda qui sort le 26 février 2007.

En février 2007, il annonce qu'il s'installe en Angleterre avec sa famille, tout en précisant qu'il paiera toujours ses impôts en France[56].

Il effectue au printemps et à l'été 2007 une tournée Rouge Sang tour. La voix y est souvent meilleure que pendant la tournée Boucan d'enfer[57], et le décor représente les toits de Paris, en référence à Robert Doisneau et au dernier concert des Beatles. Celle-ci s'arrête notamment quatre fois à Bercy et au centre de détention de Bapaume lors de la fête de la Musique. Il offre également un concert à l'Isle-sur-Sorgue, ville où il possède une résidence secondaire. Une tournée des festivals (Festival des Terres Neuvas Festival d'été de Québec, Francofolies, Paléo, Fête de l'Humanité, Musilac) a lieu durant l'été 2007. Il termine sa tournée par un concert gratuit offert à ses fans le 29 septembre 2007 à la Cigale. Sur scène durant près de 6 heures, il revisite l'ensemble de son répertoire[58]. En novembre sort Tournée Rouge Sang témoignage sur CD et DVD des concerts de Bercy. En septembre sort Jeunesse se passe, le premier album de Benoît Dorémus que produit Renaud (impressionné par son premier auto-produit il avait fait signer Dorémus sur son label Ceci-Cela en janvier 2006).

Molly Malone et la rechute

À partir de 2008, Renaud se fait plus discret sur la scène médiatique. Son silence à la libération d'Ingrid Bétancourt le 2 juillet 2008, une cause pour laquelle il s'était pleinement investi, suscite des interrogations[59]. Pour faire taire la rumeur, il explique avoir préféré la rencontrer hors caméras[60].

Sa fille Lolita se marie avec le chanteur Renan Luce au cours de l'été 2009[61] et il quitte le XIVe arrondissement pour Meudon, en banlieue parisienne[62]. Le 23 novembre 2009 sort Molly Malone – Balade irlandaise, un album de reprises de chansons traditionnelles irlandaises, projet qu'il dit envisager depuis plus de 25 ans. Il comporte treize chansons qui sont toutes des adaptations du répertoire traditionnel de la musique celtique irlandaise, comme The Water Is Wide devenue La Ballade Nord-Irlandaise. L'album reçoit un accueil mitigé, beaucoup de critiques reprochant au chanteur d'avoir une voix de plus en plus fatiguée[63],[64].

Fin 2010 sort une intégrale vinyle et un nouveau best of sur trois CD (Le Plein de Super). Il participe également au projet collectif Dr. Tom - La liberté en cavale, qui reprend des chansons de Franck Langolff, décédé quatre ans plus tôt[65]. Renaud se lance ensuite dans la préparation d'un album[66]. Mais plusieurs interviews ont lieu où il s'avoue en panne d'inspiration et dévoré par la nostalgie[67],[68]. Il déclare être hanté par ses vieux démons depuis quatre ans et s'être remis à boire[47].

Romane Serda et Renaud divorcent le 23 septembre 2011[69].

Le chanteur engagé

Tout au long de sa carrière, Renaud n'a cessé de militer pour de nombreuses causes, dont certaines tabous. La plupart de ses chansons, quand elles ne sont pas franchement engagées, évoquent au moins au détour d'un couplet un sujet sensible à l'artiste. Cet engagement lui a valu de s'autoproclamer « chanteur énervé », ce qui deviendra « chanteur énervant » suite à l'interpellation d'une femme dans un magasin[réf. nécessaire] (« Je vous reconnais! Vous êtes le chanteur énervant ! ») une expression largement reprise par les médias[70].

Idéologie

Si ses positions et sa vision du monde ont pu évoluer, il apparaît clairement que Renaud a toujours eu des idéaux de gauche. Il s'explique sur ce choix politique de deux manières : par les valeurs humanistes que défend ce bord et par l'héritage protestant et socialiste du côté paternel et l'héritage communiste du côté maternel. Les engagements de son grand-père paternel semblent néanmoins n'avoir apporté qu'un bagage culturel et non idéologique[8]. Non affilié à un courant idéologique défini, il se considère avant tout comme membre d'une grande famille de gauche[71]. Renaud n'hésitera pourtant pas à égratigner les partis de gauche dans ses chansons (Socialiste) ou dans ses concerts lorsqu'il le juge nécessaire.

Si plusieurs de ses chansons présentent clairement un message anarchiste, Renaud, ancien soixante-huitard, n'est pas pour autant un anarchiste convaincu. En effet même s'il trouve le principe magnifique, il ne pense pas les idées applicables dans la société actuelle[72]. Le côté anarchiste de Renaud se ressent notamment lorsque celui-ci raille les représentants de l'ordre dans ses chansons ; c'est notamment l'armée qui en fait le plus les frais, Renaud étant un ardent pacifiste (la Ballade Nord-Irlandaise, Manhattan-Kaboul) et antimilitariste (Déserteur, La Médaille contre laquelle l’Association de soutien à l’armée française porte plainte). Il s'en prend de la même manière à la police[73] (Hexagone, Où c'est qu'j'ai mis mon flingue). Il privilégie la fraternité humaine et se dit opposé à l'idée de frontière. De la vient son engagement régionaliste et son soutien des luttes identitaires[74], engagement qui se retrouve notamment dans les chansons Le Blues de la Porte d'Orléans ou Corsic’armes.

À droite, Renaud suscite des sentiments contrastés. Louis Pauwels l'associe à Coluche, dans son article dénonçant le « SIDA mental » dont serait atteinte la jeunesse manifestant contre la loi Devaquet[75]. Alors Premier Ministre, Édouard Balladur déclara que Renaud était son chanteur préféré[76]. Plus récemment Christine Albanel[77] ou Jean-Marie Le Pen[78] ont fait des déclarations similaires.

Cependant, l'extrême droite est clairement un ennemi pour Renaud. Antifasciste, il lutte contre l'antisémitisme mais cela ne l'empêche pas de vivement s'en prendre à la politique d'Israël au sujet du conflit israélo-palestinien. Les paroles de la chanson Miss Maggie où la répression de l'Intifada est comparée au génocide arménien et à la Shoah[79], déclenchent une polémique et lui valent des accusations d'antisémitisme. Renaud avoue la tournure maladroite, même si le but était bien de provoquer, et remanie la phrase en « Palestiniens, Juifs, Arméniens[80] ».

Une constante dans les engagements de Renaud est sa tendance à toujours se placer du côté des minorités et des personnes en position de faiblesse[81]. Il a longuement milité pour des associations humanitaires ou organisations non gouvernementales, tels que Les Restos du Cœur, Médecins sans frontières ou SOS Racisme[82], mais les problèmes de malversations auxquelles sont mêlés les associations humanitaires, et le sentiment de leur inefficacité, ont fini par le rendre plus méfiant et distant vis-à-vis de ces groupes[83] ; une lassitude qu'il décrit dans Tout arrêter.

Renaud reste un chanteur impliqué et militant, d'ailleurs régulièrement interrogé sur l'actualité politique et sociale (notamment lors de son passage à l'émission 7 sur 7). Mais il a, maintes fois, émis le souhait de se retirer des turbulences des engagements politiques, comme il l'exprime dans les chansons Fatigué ou Je vis caché. Il désire mener une vie simple, proche de la nature, à l'écart de la violence, des drogues (La blanche, P’tite conne), exprimant parfois un univers parfois passéiste (Rouge gorge) et nostalgique de l'enfance (Mistral gagnant, Le sirop de la rue).

En 2006, pour soutenir les projets autour de la protection des enfants, il crée la fondation Malone, reconnu d'utilité publique en 2008[84].

Engagements politiques

Renaud a toujours assumé son affection et sa fascination pour François Mitterrand auquel il envoyait des copies de chacun de ses disques à leur sortie. Pourtant après l'élection présidentielle française de 1981 où il avait voté au second tour pour Mitterrand[85], bien que se réjouissant de l'abolition de la peine de mort et l'autorisation des radios libres, Renaud s'opposa rapidement aux positions économiques et géopolitiques des socialistes notamment après le tournant de la rigueur opéré par le gouvernement Mauroy en 1983[86]. La même année, il s'engage activement pour la Marche des beurs, comme il le fait plus tard pour la campagne Touche pas à mon pote de SOS Racisme[8]. En 1985, il se rend à l'Élysée pour exiger des explications suite à l'assassinat politique de Éloi Machoro, secrétaire général du FLNKS[87].

Le 7 décembre 1987, Renaud signe une tribune « Tonton laisse pas béton » au travers d'une pleine page publiée dans le quotidien Le Matin de Paris pour convaincre un Mitterrand qui montrait de l'hésitation à se représenter à l'occasion des élections de 1988[88]. Cela n'empêche pas Renaud de voter Pierre Juquin au premier tour[8] et de poursuivre ses critiques sur le parti socialiste durant le second septennat de Mitterrand. En 1988, il signe une tribune dans Révolution pour exiger la libération d'Otelo Saraiva de Carvalho[89] à l'occasion de la visite officielle en France du président portugais. La même année il organise un concert à l'Olympia afin de réunir des fonds pour financer un hôpital palestinien[90]. Renaud se montre également actif à l'occasion des célébrations du bicentenaire de la Révolution française en 1989. Il critiquait le fait d'inviter les « maîtres du monde » pour le sommet du G7 à Paris alors que la période était censée rendre hommage à la Révolution et aux sans-culotte[91]. Organisateur d’un concert protestataire sur le thème « Dette, colonies, apartheid, ça suffat comme ci », réunissant plus de 100 000 personnes Place de la Bastille, Renaud força le Parti socialiste à prendre position sur l'abolition de la dette. En 1991 Renaud désapprouva fortement le choix de François Mitterrand de s'impliquer dans la guerre du Golfe aux côtés des Américains, celle-ci se résumant pour lui à une histoire de sous que les Irakiens allaient devoir payer au prix fort. Il écrit diverses chroniques dans L'Idiot international de Jean-Edern Hallier[92]. Malgré ces divergences avec Mitterrand, Renaud entretient toujours un grand respect pour celui qu'il identifiait sous certains aspects à un père[93]. Une chanson lui est d'ailleurs consacrée sur l'album Marchand de Cailloux (Tonton) et Baltique, du nom de son chien, sera un ultime hommage sur l'album Boucan d'enfer.

Aux élections européennes de 1994, Renaud est avant-dernier sur la liste Régions et peuples solidaires, derrière Gilles Perrault, Jacques Higelin et Christian Laborde[94], marquant ainsi son engagement régionaliste (il soutient ainsi Jean-Philippe Casabonne et Peio Serbielle, fait des concerts de soutien, et un drapeau basque figure sur le décor de sa tournée Boucan d'enfer). Depuis le départ de Mitterrand, il s'avoue peu convaincu par Lionel Jospin et les autres dirigeants socialistes[95], mis à part Bertrand Delanoë et l'aile gauche du parti[96]. Renaud s'est orienté vers un écologisme de gauche, représenté par José Bové[97] ou les Verts[98], qu'il a soutenu lors des élections présidentielles de 1995, de 2002 et de 2007. En 1995, il vote pour Lionel Jospin au deuxième tour, afin d'éviter le retour des bandits[99]. En 1999, il signe un texte demandant l'arrêt des bombardements au Kosovo.

Il vote pour Noël Mamère au premier tour de l'élection de 2002[100]. Renaud a aussi fait partie du Comité de soutien socialiste au oui à la constitution européenne créé à l'initiative de Jack Lang lors du référendum de 2005. En 2007, après avoir soutenu Dominique Voynet, présente au premier concert de sa tournée, il apporte son soutien à Ségolène Royal en étant présent au meeting de Charléty pour s'opposer à Nicolas Sarkozy. Il déclare cependant qu'il a voté socialiste au deuxième tour des présidentielles 2007 mais qu'il aurait préféré voter à gauche[101]. Il a aussi soutenu Yves Cochet lors des législatives de la même année dans le 14earrondissement de Paris où il réside. À l'automne 2007 il s'engage contre la loi Hortefeux et les test ADN[102], participant au meeting au Zénith et annonçant l'écriture d'une chanson sur le sujet[103]. En décembre 2007, il offre un de ses tableaux pour une vente aux enchères en faveur du journaliste Denis Robert[104]. Il devient membre du comité de soutien à Denis Baupin lors des municipales de 2008 à Paris[105]. Il prend également position en faveur de différents candidats de gauche (Razzy Hammadi à Orly, Dominique Voynet à Montreuil ou Martine Lignières-Cassou à Pau).

En 2004, il prend la défense de Peio Serbielle condamné, selon ses termes, pour « délit d'hospitalité ». En effet, le chanteur basque est emprisonné durant 16 mois pour avoir hébergé des indépendantistes[106].

Début 2005, son engagement dans une campagne contre le téléchargement illégal lui vaut quelques réactions de la part de ses fans. Sa position sera contradictoire sur le sujet. À la fin de l'année, le chanteur revient sur sa décision, s'explique avoir été mal informé sur le peer to peer et « embobiné » par Virgin, et distribue gratuitement sa chanson militante Dans la jungle sur un forum Internet d'un site de fans sans la permission de sa maison de disques[107]. Il met d'ailleurs par la suite à disposition des enregistrements rares ou inédits sur ce même site[108]. Cependant, en juin 2008 il s'engage, aux côtés de 51 autres artistes, pour la loi Hadopi réprimant le téléchargement illégal[109].

À partir de 2005, il lutte activement pour la libération d'Íngrid Betancourt et des autres otages en Colombie détenus par les FARCS[110] pour lesquels il compose une chanson Dans la jungle (traduite dans plusieurs langues[111]). Le 23 février 2006, à l'occasion des quatre ans de détention de l'otage, il organise entre autres un grand concert au Zénith de Rouen réunissant de nombreuses personnalités. Dix jours plus tôt, un concert similaire, Les Voix de l'Engagement, s'était tenu en Belgique, à Louvain-la-Neuve, en soutien également à Aung San Suu Kyi (Prix Nobel de la paix, qui fut assignée à résidence en Birmanie). Renaud y chante notamment en duo avec Hugues Aufray. Un autre meeting de soutien à Íngrid Betancourt est organisé au Zénith de Paris le 18 novembre 2007 dans l'espoir, déçu, d'une libération proche d'Íngrid Betancourt[112]. Lorsque cette dernière est libérée le 2 juillet 2008, le Président de la République Nicolas Sarkozy salue son engagement lors de son intervention en direct. Il n'apparaît pas cependant aux diverses célébrations suivant sa libération, ne souhaitant pas s'exprimer publiquement[113].

En décembre 2010, il revend sa mobylette pour 105.000 euros au profit de l'Unicef France[114].

Écologisme et défense des animaux

L'écologisme est un autre grand combat de Renaud. Auparavant plus intéressé par les droits de l'Homme et la politique, le déclic écologique est venu avec la naissance de sa fille en 1980 qui lui a fait prendre conscience que les générations futures « devaient continuer à profiter de ce que la nature a donné à l'homme[115]. » Et dès 1984, il s'engage à Greenpeace pour qui il organise un concert, et participe à quelques manifestations, notamment le 30 janvier 1985 en occupant les locaux de la Japan Airlines, pour protester contre la chasse à la baleine permise par le gouvernement japonais (cela lui vaut quatre heures de garde à vue). Mais, fatigué par les luttes de pouvoir à l'intérieur de l'organisation, et suite à l'affaire du Rainbow Warrior, il quitte Greenpeace avec d'autres amis partis fonder l'association Robin des Bois en 1985[116].

Il a lutté contre la construction du tunnel du Somport dans la Vallée d'Aspe[117] (finalement construit) et participe encore aujourd'hui à la réintroduction des ours dans les Pyrénées[118],[4]. Pour les 20 ans de Tchernobyl il offre une chanson (26 avril) à Greenpeace. Il milite activement pour l'abolition du Rallye Dakar (500 connards sur la ligne de départ). Il est attaché à une vie et un environnement simple et sain. Il est d'ailleurs un fervent pêcheur à la mouche, à l'instar de René Fallet dont il a hérité des cannes à pêche.

Attaché à la cause animale, Renaud est un militant anticorrida. Il a composé deux chansons contre la corrida (Olé[119] et Rouge Sang) et il est membre du Comité radicalement anti-corrida (CRAC) et de l'Alliance anticorrida. En juillet 2007 il assure la voix off d'un spot publicitaire de la Société protectrice des animaux (SPA) contre la corrida[120] qui est censuré par le Bureau de vérification de la publicité (BVP). Renaud s'insurge contre cette décision et adresse une lettre ouverte au président Nicolas Sarkozy le 13 août aux côtés d'autres personnalités[121].

Le 4 février 2008, il adresse une lettre ouverte au président de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) demandant le soutien dans la demande d'interdiction de l'accès aux arènes pour les mineurs de moins de 16 ans[122]. En septembre 2009, il apporte son soutien au livre promotionnel de la SPA, SOS SPA Tome 2 - Tauromachie, l'enfer du décor, bande dessinée de Geoffroy et Chardot dans laquelle il apparait sur quelques planches[123].

En 2006, il lui a été reproché d'avoir offert un 4x4 à son épouse. Il assume cette position en contradiction avec ses opinions écologistes[124].

Rapports avec les médias

Renaud et la presse n'ont pas toujours été en bons termes, notamment la presse de gauche de l'aveu de Renaud lui-même[125]. Le conflit le plus évident est celui qui oppose le chanteur avec Libération, notamment les pages culturelles qui ont émis de nombreuses critiques défavorables à son sujet[126] depuis le début de sa carrière[127] et à qui Renaud n'a cessé de lancer de petites « piques » à travers les paroles de plusieurs de ses chansons ou sur scène[128]. En 1989 un article en pleine page de Libération, au sujet de la maison achetée par Renaud à Outremont (Montréal), titre « Renaud passe du HLM à la cabane au Canada » et critique le fait que sa maison se situe dans un quartier aisé[129].

Renaud a également eu quelques démêlés avec l'Événement du jeudi notamment lorsque celui-ci révèle en 1993 que le chanteur a touché les Assedic pendant huit mois en 1980[130].

Pour son album Putain de camion, dédié à Coluche et sorti en 1988, Renaud décide de n'en faire absolument aucune publicité par le biais des médias traditionnels (presse, radio, télévision)[131]. Mistral gagnant l'album précédent avait en effet eu droit à une forte promotion et s'était vendu à plus d'un million d'exemplaires ; Renaud était désireux de couper les ponts avec les médias, fatigué des critiques sur ses origines ou son compte en banque. Mais la décision d'éviter toute promotion fait chuter les ventes de moitié par rapport à ses deux précédents albums (soit 750 000 exemplaires malgré tout). Finalement Renaud se résigne et continue de passer par le système médiatique pour promouvoir ses albums, partagé entre le besoin de s'attirer un public plus large et le risque de s'exposer aux critiques en s'affichant dans ces médias qu'il décrie tant. Par exemple son apparition aux NRJ Music Awards lors de son retour en 2002 lui a attiré plusieurs critiques.

En 2002, pour la sortie de Boucan d'enfer les critiques redeviennent élogieuses, célébrant le retour et la sortie de la période noire et jaune de Renaud. La réception est plus mitigée pour l'album Rouge Sang. Renaud s'en prend vivement à la presse parisienne[132] qui ne le soutiendrait pas contrairement à la presse de province[133] et il juge les procès d'intentions qui lui sont faits pour les chansons Les Bobos et Elle est facho (qui finit par … et elle vote Sarko) sans fondement. En 2007, dans un numéro spécial du mensuel d'extrême-droite Le Choc du Mois consacré à la chanson française dont il figure d'ailleurs seul en couverture, Renaud accorde une interview assez décomplexée dans laquelle il s'affirme prêt à soutenir une demande de mise en liberté au profit des détenus politiques quelle que soit leur appartenance [réf. souhaitée].

Laïcité, religion et mort

Issu d'une famille protestante, portant la croix huguenote, il revendique son appartenance à cette communauté même s'il ne croit pas en Dieu[134].

En effet Renaud est agnostique et ne le cache pas. Au contraire il sermonne vertement les fanatiques religieux, les curés et les papes dans ses chansons. La religion, notamment le catholicisme, est toujours considérée dans les textes de Renaud comme un frein au développement intellectuel et à la liberté[135],[136].

Partisan d'un socialisme laïque, il déplore par exemple que François Mitterrand n'ait pas émis le désir de se faire enterrer civilement pour aller jusqu'au bout de son agnosticisme[137].

Renaud entretient un rapport particulier avec la mort, comme l'évoque sa chanson Mon bistrot préféré. En effet nombre de ses amis ont disparu prématurément, c'est le cas pour Patrick Dewaere, Coluche (qui était le parrain de sa fille), Pierre Desproges, Serge Gainsbourg, Michel Roy (compositeur de la chanson Baston), Franck Langolff, François Ovide (guitariste de Renaud et compositeur de la chanson Mon Amoureux). Les disparitions de Georges Brassens, François Mitterrand et Frédéric Dard le marqueront également beaucoup, tout comme le décès du jeune Lucas à qui est dédiée la chanson Elsa, prénom de sa jeune sœur.

Alcool et drogue

Durant ses années noires, Renaud a sombré une dizaine d'années dans l'alcoolisme qu'il décrit dans Boucan d'Enfer. Renaud en a gardé une image d'alcoolique dont se servent certains de ses détracteurs[138].

Si ses textes ont toujours condamné les drogues « dures[139] », sa position sur les drogues « douces » est plus ambiguë. Après avoir chanté qu'il aimait « fumer une bonne vieille Goldo, en écoutant chanter Bruant[140] », Renaud se lance dans la lutte anti-tabac avec sa chanson Arrêter la clope en 2006, soutient l'interdiction de fumer dans les lieux publics et l'Organisation mondiale de la santé lui remet un certificat honorifique. Dans plusieurs de ses textes, il évoque la consommation de cannabis[141] et a également admis en avoir consommé[142] mais, plus récemment, il affirme s'opposer à toute forme de légalisation[143].

Style artistique

Univers musical et littéraire

Renaud, dans la tradition de la chanson française, accorde avant tout une importance au texte. Il a d'ailleurs écrit la quasi-totalité de ceux-là (La chanson du loubard, Soleil immonde et Rien à te mettre figurent parmi les rares exceptions). Il subit les influences de Bruant, de François Béranger et d'autres chanteurs réalistes, du folk song d'Hugues Aufray (sa première idole et celui qui lui a donné l'envie de chanter[11]) et d'Antoine, et du protest song de Bob Dylan. Une bonne partie de ses textes utilisent l'argot[144], un langage populaire que Renaud a appris enfant puis en fréquentant la rue alors qu'il vivait de petits boulots[145], et comprennent de nombreux calembours. Outre les chansons engagées, Renaud écrit également sur des sujets plus personnels, souvent biographiques, comme la famille, le divorce ou l'enfance. À partir de Morgane de toi par exemple, dans chacun de ses albums studios, au moins une chanson sera dédiée à sa fille[146]. Renaud glisse fréquemment quelques touches humoristiques dans ces chansons en se servant du jeu de mot, de la parodie ou de la satire pour mieux faire passer ses messages ou simplement faire rire. Renaud est connu pour recourir fréquemment au portrait dans ses textes[147]. Certains de ses personnages sont biographiques (Miss Maggie, L'Entarté, Tonton), d'autres sont des caricatures de groupes sociaux (Deuxième génération, Dans mon HLM, Petit pédé), d'autres enfin représentent une partie de sa propre personnalité (Manu, La teigne, Cent ans). Certains reviennent sur deux chansons (Gérard Lambert, La Pépette, Germaine).

L'aspect musical passe plutôt au deuxième plan[148]. Il a néanmoins composé de nombreuses mélodies, dont celles de Mistral gagnant et d’Hexagone, mais n'en a fait que cinq sur Rouge Sang et qu'une sur Boucan d'enfer. Son son a souvent varié au gré des arrangeurs : assez épuré au déparé, java et accordéon dans la période titi parisien, parfois FM avec synthétiseur comme pour Marchand de cailloux, acoustique avec À la Belle de Mai ou avec une utilisation importante de guitare électrique dans Rouge Sang. Renaud n'ayant jamais pris de cours de chant[12], sa voix éraillée ne fait pas non plus l'unanimité, d'autant plus que l'alcool et la cigarette ont accentué son côté rauque[149] ; elle est en tout cas un signe distinctif du chanteur[150]. Il est à noter que le chanteur a beaucoup travaillé avec des musiciens et collaborateurs du groupe Magma : Muriel Huster (photographe), Klaus Blasquiz (choeurs), Gérald Bikialo, Randy Brecker, Bernard Paganotti (basse), Dominique Bertram (basse), Jean-Michel Kajdan (guitares), Teddy Lasry et Claude Salmiéri (batterie) ont tous à un moment ou un autre travaillé pour Magma et Renaud.

Encore plus que Léo Ferré, Jacques Brel, Boby Lapointe ou Boris Vian, les deux artistes qu'il admire le plus sont Charles Trenet et surtout Georges Brassens qui lui a donné l'envie d'écrire des chansons et dont il revendique la filiation[151]. Il ne l'a rencontré que deux fois : une fois enfant, une autre fois sur un plateau de télévision. Brassens lui avait alors indiqué qu'il trouvait ses chansons « merveilleusement bien construites ». Dix ans après sa mort, Renaud avoua qu'après un tel compliment venant d'une telle personne, tous les hommages lui paraîtraient bien fades[152]. En 1996 sort l'album-hommage Renaud chante Brassens où Renaud reprend 23 chansons du répertoire de son idole, encouragés par deux proches de Brassens, Pierre Onténiente et André Tillieu, qui l'accompagnent dans sa promotion[8].

Son chanteur vivant préféré est Bruce Springsteen auquel il a offert une guitare Telecaster 59 rouge et qu'il a rencontré lors d'un concert au Zénith de Paris. Il a également interprété sa chanson No surrender sur scène au Zénith en 1986 et à traduit les chansons Factory, My hometown et Working on the Highway en 1984. Cette version restera dans les tiroirs[15]. Il avoue également écouter Vivaldi, Mozart, Chopin, les Beatles et Bob Dylan. Son chanteur français préféré est Alain Souchon[153] à qui il adresse un hommage appuyé dans une chanson de l'album Ma gonzesse ("j'ai la vie qui m'pique les yeux") et dans l'albumRouge sang (Sentimentale mon cul). Il est également amateur de la nouvelle scène française, écoutant Renan Luce, Benjamin Biolay, Vincent Delerm, Clarika, Aldebert ou Benoît Dorémus qu'il produit. Il se dit écœuré par les émissions de téléréalité musicales qu'il accuse de produire des chanteurs sans intérêt et inexpérimentés[154]. Il admet néanmoins apprécier Élodie Frégé qu'il cite dans les artistes qu'il affectionne[155]. Il apprécie également les chanteurs Québécois comme Robert Charlebois ou les Cowboys Fringants qui ont d'ailleurs déclaré être influencé par Renaud (En berne des Cowboys Fringants est fortement inspiré d’Hexagone[156]) mais son chanteur québécois préféré reste Richard Desjardins, qu'il compare à Léo Ferré. Parmi les chanteurs suisses Sarclo, qui fera la première partie des concerts de sa tournée en 1996, qui est pour lui « la plus belle invention suisse romande depuis l'invention du trou de gruyère[157] » ainsi que Le bel Hubert et Michel Bühler. Il apprécie aussi le chanteur catalan Lluís Llach. Dans le cadre de l'émission Les Enfants du rock, il s'est rendu en Afrique du Sud pour interviewer le chanteur Johnny Clegg pour qui il avait eu un coup de cœur. Ému par son combat contre l'Apartheid, il lui a dédié la chanson Jonathan et entretient toujours de très bons termes avec lui. En 2006, Renaud produit d'ailleurs son album One Life.

Parmi les auteurs littéraires il cite Maupassant, Boris Vian, Prévert, Jack Kerouac, René Fallet ; les polars (Le Masque), Le Feu follet de Pierre Drieu La Rochelle, La Mort à Venise de Thomas Mann et Au bonheur des mots de Claude Gagnière sont ses livres de chevet[11].

Une influence

Les trente années de carrière de Renaud ont eu une certaine influence sur la chanson française. De nombreux groupes et artistes disent avoir été inspirés par Renaud comme Mano Solo, Tryo, Zebda, Mickey 3D, les Têtes Raides (qui ont repris Hexagone lors de leur tournée 2004) ou Bénabar[158]. Benoît Dorémus se dit également fortement influencé par Renaud qui l'a d'ailleurs produit. Cette influence s'étend même à l'ensemble du monde Francophone avec des groupes comme les Québécois des Cowboys Fringants.

Plus éloigné de son univers musical, les paroles contestataires du chanteur ont trouvé écho auprès de la scène rap (notamment les chansons sur la banlieue, un thème que Renaud s'était approprié et qui fut plus tard repris par les rappeurs). Un album hommage lui est même consacré auquel ont participé des rappeurs comme Doc Gynéco, MC Jean Gab'1 et Disiz la Peste. Certains voient d'ailleurs en MC Jean Gab'1 l'une des influences les plus visibles, le rappeur appartenant à l'une des premières générations de rappeurs qui ont fait le lien entre les banlieusards comme ceux décrits par Renaud et ceux de l'époque contemporaine[159]. En 2010, le chanteur Raphael enregistre "Le Patriote" sur son album "Pacific 231" où il chante "Mon pote Renaud tu nous manques tant, putain réveille-toi car la France c'est devenu salement déprimant depuis qu't'es parti en vacances", une chanson inspirée d'"Hexagone".

Discographie

Au total, Renaud a vendu plus de quinze millions d'albums (dont trois millions de compilations diverses) et trois millions de 45 tours[160].

Parallèlement, Renaud a participé à différents projets tels que Chanteurs sans frontières ou Les Enfoirés tout au long de sa carrière. Il a également composé quelques musiques de films (par exemple Marche à l'ombre) et produit les albums de quelques artistes, notamment Romane Serda et Benoît Dorémus. Il lui est aussi arrivé d'écrire des chansons pour d'autres artistes (Régine, Patricia Kaas…).

Albums studios

Année Titre Albums vendus[160] Singles
1975 Amoureux de Paname 300 000 Hexagone
1977 Place de ma Mob 550 000 Laisse béton, Je suis une bande de jeunes, Adieu minette, La chanson du loubard, La boum, Le blues de la Porte d'Orléans
1979 Ma gonzesse 550 000 Ma gonzesse, Sans déc', C'est mon dernier bal, Chanson pour Pierrot
1980 Marche à l'ombre 700 000 Marche à l'ombre, Dans mon HLM, It is not because you are, Les aventures de Gérard Lambert
1981 Le Retour de Gérard Lambert 650 000 Mon beauf', Manu
1983 Morgane de toi 1 500 000 Morgane de toi, Dès que le vent soufflera, Déserteur, En cloque, Ma chanson leur a pas plu…, Doudou s'en fout, Près des autos tamponneuses
1985 Mistral gagnant 2 000 000 Baby-sitting blues, Miss Maggie, Mistral gagnant, Morts les enfants, La pêche à la ligne, Le retour de la Pépette, Trois matelots
1988 Putain de camion 750 000 Allongés sous les vagues, Il pleut, Jonathan, La mère à Titi, Me jette pas, Rouge-gorge, Socialiste, Triviale Poursuite
1991 Marchand de cailloux 650 000 500 connards sur la ligne de départ, L'aquarium, Dans ton sac, La ballade Nord-irlandaise, Les dimanches à la con, Marchand de cailloux, P'tit Voleur, Tonton
1993 Renaud cante el' Nord 300 000 Tout in haut de ch’terri, Eun’goutt’ed’jus, El pinsonnée, M’lampiste - chansons traditionnelles du Nord chantées en ch'ti
1994 À la Belle de Mai 600 000 Adios Zapata, Devant les lavabos, Son bleu, Le petit chat est mort, Le sirop de la rue, La médaille, C'est quand qu'on va où ?, À la Belle de Mai
1995 Les Introuvables Welcome Gorby, Touche pas à ma sœur - morceaux rares, qui furent tout d'abord uniquement disponible dans l'Intégrale
1996 Renaud chante Brassens 300 000 Celui qui a mal tourné (qui n'est pas dans l'album mais sur un CD avec deux chansons reprises par Philippe Léotard. Le CD a pour nom : Chantons Brassens), Les illusions perdues, Je suis un voyou, La marine, Oiseaux de passage (pas dans l'album mais sur un CD séparé), L'Orage - reprises de chansons de Georges Brassens qui ne fut au départ que disponible dans l'« Intégrale ».
2002 Boucan d'enfer 2 200 000 Baltique, Cœur perdu, Docteur Renaud Mister Renard, Elle a vu le loup, Manhattan-Kaboul, Petit pédé, Mon bistrot préféré, Tout arrêter…
2006 Rouge Sang 700 000 À la téloche, Arrêter la clope, Les Bobos, Les cinq sens, Dans la jungle, Elle est facho, Elsa
2009 Molly Malone – Balade irlandaise 200 000[161] Vagabond, Incendie

Albums live

Année Titre Nombre d'albums vendus[160]
1980 Renaud à Bobino 550 000
1981 Le P'tit Bal du samedi soir et autres chansons réalistes 350 000
1982 Un Olympia pour moi tout seul 500 000
1989 Visage pâle rencontrer public 270 000
1995 Le Retour de la Chetron Sauvage Album uniquement disponible dans l'Intégrale
1996 Paris-Provinces Aller/Retour 150 000
2003 Tournée d'enfer 130 000
2007 Tournée Rouge Sang

En concert

En concert, Renaud a l'habitude de beaucoup parler avec son public entre deux chansons, voire de le provoquer avec des gags et des jeux de scène ; il en profite aussi parfois pour donner son avis sur des sujets d'actualité[162].

Les concerts de Renaud sont aussi connus pour leurs décors. Le premier grand concert de Renaud se déroule devant 6 000 personnes au Zénith qu'il inaugure pendant plus de trois semaines en 1984 et recevra en tout 75 000 spectateurs. En 1986, il réoccupe le Zénith pendant un mois, la campagne publicitaire de cette tournée, intitulée Le Retour de la Chetron Sauvage, le montre avec un bandana rouge en train de sucer son pouce après avoir été mordu par un hameçon. En pleine élections législatives, Renaud pose comme thème de campagne Les méchants c’est pas nous !. Le décor de ce concert représente un port avec un immense cargo du nom de Karaboudjan en référence à Tintin. Renaud revient au Zénith en 1988, avec en première partie le groupe Soldat Louis, l'unique décor est un arbre gigantesque où sont perchés les trois choristes. Pour la Tournée d'enfer, le décor représente une place de village un jour de 14 juillet. Pour la Tournée Rouge Sang, ce sont les toits de Paris qui sont reconstitués en hommage à Robert Doisneau et au dernier concert des Beatles sur les toits de Londres.

Plusieurs de ces concerts sont sortis en VHS et DVD, d'autres ont été enregistrés mais jamais commercialisés.

Distinctions

Récompenses

Précédé par Renaud Suivi par
Gérald de Palmas
Victoire de la musique de l'artiste interprète masculin
2003
Calogero

Hommages et reprises

Autres activités

Acteur

Renaud ne fut pas le premier de sa famille à travailler dans le cinéma. Edmond Séchan, frère d'Olivier et oncle de Renaud, officiait déjà comme chef-opérateur et aurait beaucoup aidé Albert Lamorisse pour ses films[166]. Le nom de cet oncle est ainsi inscrit dans un certain nombre de films français comme Les Aventures d'Arsène Lupin, Mort en fraude, Les Dragueurs, La Grande Frousse, Les Tribulations d'un Chinois en Chine, La Boum

Renaud débute sa carrière d'acteur très tôt. À 3 ans, lui et son frère jumeau sont amenés par leur oncle sur le tournage du film Le Ballon rouge d'Albert Lamorisse pour servir de figurants. Le film obtiendra la Palme d'or du court-métrage au Festival de Cannes 1956 et l'Oscar du meilleur scénario original à Hollywood. Renaud définit cette expérience comme étant son premier souvenir[167].

Avant la chanson, la première vocation de Renaud est de devenir acteur. Dans les années 1970, il joue quelque temps au café de la Gare, où il devient très amis avec Miou-Miou et surtout avec Coluche, puis à La Veuve Pichard dans la pièce Le Secret de Zonga de Martin Lamotte. Il réussit également à décrocher quelques petits rôles dans des téléfilms ou des séries. Par la suite, le succès aidant, il se détourne de cette voie pour se consacrer entièrement à la musique. Par la suite, il recevra plusieurs propositions pour tourner dans des films mais aucune ne l'intéressera jusqu'en 1993.

En 1977 il compose la chanson du film Viens chez moi, j'habite chez une copine de Patrice Leconte et en 1984 celle de Marche à l'ombre de Michel Blanc (que Michel Blanc interprète dans le film). En 1995, sur une musique de Khalil Chahine, il écrit les paroles de la bande originale de Fallait pas !... de Gérard Jugnot qui est une chanson critique sur les sectes et les religions.

Mais son expérience la plus notable au cinéma se fera en 1993, dans l'adaptation de Germinal de Claude Berri où il joue Étienne Lantier, l'un des rôles principaux, aux côtés de Gérard Depardieu et Miou-Miou. L'histoire démarre en 1980, dans une loge après un concert à Bobino, Claude Berri avait promis à Renaud qu'un jour il lui trouverait un rôle au cinéma. Après deux ans de réflexion Renaud, qui aurait pourtant préféré un petit rôle, accepte en tant que petit-fils de mineur. Au cours des six mois de tournage de mi-août 1992 à fin février 1993, Renaud a pu découvrir le folklore des gens du Nord qui lui donneront envie de composer un album de chants traditionnels du Nord (Renaud cante el' Nord).

Il revient à l'écran en 2003 dans Wanted de Brad Mirman avec Johnny Hallyday, Gérard Depardieu et Richard Bohringer où il interprète un tueur à gages silencieux et taciturne qui parle de lui à la troisième personne. En pleine période noire, Renaud avait accepté de tourner dans le film de son ami à condition d'interpréter un petit rôle avec peu de texte[168]. En 2006, il intervient dans le film Le Deal de Jean-Pierre Mocky, chantant la Chanson de Radius[169].

Filmographie

Publicité

En 1986, Renaud a réalisé une publicité pour Kanterbräu[170], où il apparaît avec Jean-Louis Roques, publicité inspirée des paroles de la chanson Germaine. Il regretta ensuite cette publicité vantant un alcool[171] et donna les 900 000 francs gagnés au Muséum national d'histoire naturelle.

Écrivain

À deux reprises, Renaud a écrit des chroniques à Charlie Hebdo : en 1992-1993 et en 1995-1996. Il a également écrit quelques chroniques à l'Idiot international, avant de couper les ponts suite à un éditorial antisémite de Jean-Edern Hallier.

Renaud a écrit divers ouvrages. La plupart ont trait à sa vie et à ses textes. Il a également entrepris l'écriture d'un récit de ses années d'alcoolique, intitulé le Le Jaune et le noir, mais ne l'a toujours pas terminé.

Il signe également deux contes pour enfants : La petite vague qui avait le mal de mer (1993) et Le Petit oiseau qui chantait faux (2005).

Recueils de chansons

Recueils de chroniques

Contes pour enfants

Collaboration

Correspondance

Produits dérivés

Livres sur Renaud

De nombreux ouvrages sur Renaud sont disponibles[172].

  • Différentes thèses et travaux universitaires sur Renaud existent également[174].

Bandes dessinées

Renaud est un grand passionné de bandes dessinées dont il possède une collection de plus de trois mille pièces (dont plus de deux mille cinq cents ouvrages originaux), notamment de Franquin[175]. Il a scénarisé une BD sur les aventures de Gérard Lambert en 1981, ses chansons ont été à plusieurs reprises illustrées. Killofer a réalisé le livret de Rouge Sang en en faisant une mini BD. Différentes BD traitent de son univers.

Jeu vidéo

Documentaire

En 2002, Renaud a fait l'objet d'un documentaire de deux heures intitulé Renaud, le Rouge et le Noir, écrit par Didier Varrod et réalisé par Éric Guéret. Diffusé sur France 3 le 16 décembre 2002, le documentaire a réuni 5,35 millions de téléspectateurs.

Notes et références

  1. Lescharts.com, Place de Renaud dans les charts, (page consultée le 22 décembre 2007).
  2. Julie Hubert, La réception de la chanson française au Québec : le cas Renaud, Université Laval (thèse de maître des arts), 1993, (ISBN 978-0-315-91563-3).
  3. classé 15ème en août 2011 d'après le Journal du Dimanche
  4. a et b Extrait de la préface de Renaud, Xan de l'Ours, la légende de l'homme sauvage, préface de Renaud, Ed.Cairn
  5. Pendant deux ans, il n'était qu'un obscur traducteur d'allemand à Radio Paris au cinquième sous-sol, où il ne traitait que des nouvelles d'informations générales et rien qui eût trait à la guerre. Tout ça m'a valu de me faire traiter de petit-fils et fils de SS., entretien de Didier Varrod, Serge, 22 novembre 2010 [lire en ligne]
  6. Et qui aurait enseigné à Georges Pompidou et Léopold Sédar Senghor. Voir Régis Chevandier, Renaud - Foulard rouge, blouson de cuir, etc. - Construction d'un personnage - 1975-1996 [lire en ligne], L'Harmattan, 2007, p. 22., (ISBN 978-2-296-02481-6)
  7. Les pasteurs de l'église réformée de France, Base de données généalogique, (page consultée le 31 janvier 2008).
  8. a, b, c, d et e Régis Chevandier, Renaud - Foulard rouge, blouson de cuir, etc. - Construction d'un personnage - 1975-1996 [lire en ligne], L'Harmattan, 2007, (ISBN 978-2-296-02481-6).
    a : p.22, c : p.117, d : p.11, e : p.116
  9. Cette histoire aurait longtemps été méconnue par Renaud. Voir Régis Chevandier, Renaud - Foulard rouge, blouson de cuir, etc. - Construction d'un personnage - 1975-1996 [lire en ligne], L'Harmattan, 2007, p. 22., (ISBN 978-2-296-02481-6)
  10. Arnold, Renaud : Chanteur énervé et énervant, Bside-rock, (page consultée le 31 janvier 2008).
  11. a, b, c et d Max, Liste exhaustive des contributions de Renaud, forum du HLM des fans de Renaud, (page consultée le 31 janvier 2008).
  12. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n, o, p, q, r, s, t, u, v et w Thierry Séchan, Renaud bouquin d'enfer, Éditions du Rocher, 2003 [présentation en ligne] (ISBN 978-2-268-03871-1).
  13. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n et o L'Intégrale de Renaud, Sa vie de A à Z, (dernière mise à jour le 1er décembre 2000).
  14. a, b et c Éric Guéret, Didier Varrod, Renaud, le Rouge et le Noir, documentaire diffusé sur France 3 le 16 décembre 2002 [présentation en ligne].
  15. a, b et c Jacques Erwan, Renaud Séchan, Les Manuscrits de Renaud, Éditions Textuel, 2006, 336 p. (ISBN 978-2-84597-204-9)
    a : p.39, b : p.182, c : p.173
  16. James Cannon, Le zonard déchaîné" : la figure du délinquant dans les chansons de Renaud - 1968 - 1980, département d'Histoire de l'Université de Melbourne (thèse de Master's Degree), octobre 1999.
  17. Aujourd'hui l'artiste la regrette car elle déplut à son père.
  18. Renaud Séchan, Des araignées et des filles, Charlie Hebdo, 5 mai 1993 [lire en ligne].
  19. Un sentiment qui l'inspirera plus tard pour les chansons Camarade bourgeois et Adieu minette.
  20. a et b Fiche de Renaud, TV5 Monde.
  21. « J'avais à l'époque une ressemblance physique avec Gégé (Gérard Lefèvre), un des membres de la troupe qui partait aux États-Unis. Ils m'ont proposé de le remplacer au pied levé, comme ça. À cette époque-là, au Café de la Gare, c'était la tradition, on n'engageait pas de comédiens, on engageait le type qui était là et qui avait envie de travailler. Comme je les avais fait marrer avec mes premières chansonnettes, ils ont trouvé que j'avais quand même une capacité d'interprète. J'ai joué deux mois avec eux. », Georges-Marc Benamou, François Jonquet, Kristina Larsen, Globe Hebdo n°33, 22 septembre 1993 [lire en ligne].
  22. Site Maah
  23. « Jusqu'au jour où, en 1973-1974, j'ai franchi le pas j'ai rencontré un copain qui jouait de l'accordéon. Je le considérais a priori comme un ringard, avec son instrument, et le voilà qui commence à jouer devant moi et qui entame quelques notes derrière mes mélodies, à chanter, à grattouiller sur ma guitare. J'ai eu envie de faire la manche avec lui. J'ai trouvé sa démarche originale, différente de celle des gratteux qui jouaient les « Dylan » aux terrasses des cafés. Je lui ai proposé de chanter dans les cours d'immeubles de la périphérie, du côté de la porte d'Orléans, où, enfant, j'avais vu des gitans, des montreurs d'ours, des violonistes, des accordéonistes qui venaient faire la manche. J'ai voulu faire revivre cette tradition. », Georges-Marc Benamou, François Jonquet, Kristina Larsen, Globe Hebdo n°33, 22 septembre 1993 [lire en ligne].
  24. Qu'il fait alors en direct de chez « La Mère Catherine », un bistrot de la Butte-Montmartre, entre 3 et 5 heures du matin. En surprise à Renaud, Marcel Azzola l'accompagne à l'accordéon.
  25. À l'époque Dominique était mariée depuis huit ans avec l'un des membres de la troupe, Gérard Lanvin, qui a inspiré Renaud pour Gérard Lambert en 1980, moment où le divorce avec Lanvin fut prononcé.
  26. La Chanson du Loubard, paroles de Muriel Huster, lui collera à la peau un certain temps
  27. , consacrée à une rétrospective du Premier Printemps de Bourges (qui s'était déroulé quelques mois auparavant, en avril 1977), Jean Louis Foulquier, avait proposé à Renaud de venir au studio un soir, à l'issue de sa prestation quotidienne à la Pizza du Marais.
  28. pour la seconde édition du Printemps de Bourges et 1978. Renaud chantera au grand théâtre de la Maison de la culture entre Michel Sohier (humoriste local) et Ricet Barrier qui en sera la vedette
  29. « Je ne sais pas comment ça s'est passé. Laisse béton qui est au hit-parade, je l'ai écrite en une demi-heure sur une table de restau. On l'a enregistrée très vite et très mal et la productrice n'y croyait pas. Ce n'est pas un boulot trop chiant ni trop tuant, le succès m'a incité à continuer. En me disant que si j'en ai marre, j'arrête et si ça marche très très bien, je ferais ce qu'a fait Dutronc. Entrer par la grande porte au cinoche. C'est ça ma vocation, le ciné, le café-théâtre, la télé », entretien avec Viviane Mahler, [[Actuel (magazine)|]], 1977 [lire en ligne].
  30. « D'abord, parce que je chantais la zone, j'ai été catalogué comme un zonard, un loubard avec son blouson de cuir. Lorsque j'ai dit : « Halte-là, j'ai la prétention de chanter la zone non pas de façon autobiographique mais parce que je la connais, parce que les problèmes de ces gens me touchent », Georges-Marc Benamou, François Jonquet, Kristina Larsen, Globe Hebdo n°33, 22 septembre 1993 [lire en ligne].
  31. Éditions Champ Libre, Correspondance vol. 2, Champ Libre, Paris, 1981, page 83 et suivantes.
  32. L'équipe comprenait, entre autres, Gérard Prévost (basse), Amaury Blanchard (batterie) Jean-Philippe Goude (claviers), Alain Ranval (guitare), Klaus Blasquiz et Shitty (chœurs)
  33. Jacques Armand était professeur de dessin et illustrateur dans un hebdomadaire de l'Eure qui lui avait envoyé quelques planches. Voir Biographie de Renaud, Le Hlm des fans de Renaud, (page consultée le 1er février 2008).
  34. Antoine, Rouge sang, de Renaud, dans Sébastien Bataille, Chroniques de luxe [présentation en ligne], éd. Le Bord De l'eau, 2007 (ISBN 978-2-915651-75-1).
  35. a et b Entretien d'Alain Remond, Renaud sincèrement, Télérama, n°2023, 19 octobre 1988, pp. 30-34 [lire en ligne].
  36. Chanson Ethiopie [lire en ligne], Stars.
  37. Les Meilleures Ventes Tout Temps de 45 T. / Singles, Infodisc, (page consultée le 2 février 2008).
  38. Le nom Karaboudjan vient du cargo de l'album des Aventures de Tintin
  39. Préface par Frédéric Dard du livre de Renaud Séchan
  40. Apostrophes sur le site de l'INA, émission du 14 février 1986.
  41. Grand prix national du disque du ministère de la Culture, grand prix du disque de la ville de Paris, grand prix de la SACEM récompensant ses talents d'auteur-compositeur.
  42. Interview de Renaud dans le magazine « Platine » (janvier 2005)
  43. Il revendra ses parts à son départ du journal. De la bande de copains à l'entreprise prospère, Yves-Marie Labé et Dorian Saigre, Le Monde, 30/07/2008
  44. Renaud chante ch'ti [lire en ligne], L'Humanité, 9 septembre 1993.
  45. L'enregistrement des voix se fait même dans les toilettes, comme le signale le livret de l'album
  46. Pascal Fioretto, art. Paparazzi mais presque dans Fluide glacial, 2006.
  47. a, b et c Romane, la deuxième chance de Renaud, Prise directe, diffusé sur France 2 le 15 mars 2011.
  48. « Quand mon disque est sorti en mai dernier, j'ai dit que j'étais un homme nouveau, redevenu un triste buveur d'eau. Un mois et demi après, je faisais une crise de delirium tremens. J'avais replongé. », entretien de Didier Varrod, Paris Match, 1er décembre 2002 [lire en ligne].
  49. Boucan d'enfer tour, Le HLM des Fans de Renaud, (page consultée le 2 février 2008).
  50. La plainte est déclarée irrecevable, Renaud ayant attaqué le journaliste et non pas le directeur de publication. Voir Grégory Protche, Quelques pavés dans la gueule de Renaud, Tant pis pour vous, n°1, mars-avril 2004, pp. 16-17 [lire en ligne].
  51. Etude de l'Ifop [PDF]
  52. 11ème au top 50 du Journal du Dimanche, lejdd.fr, le janvier 2010
  53. Une polémique parmi d'autres sur un forum Il fut reproché à Romane de devoir sa carrière plus au nom de son époux qu'à son propre talent. Romane a sorti deux albums, dont le premier vendu à plus de 50 000 exemplaires.
  54. Ses deuxième et troisième prénoms sont Olivier, en hommage à son père, et Oscar, en hommage à son grand-père
  55. La Tribune Portes de Provence, numéro du 19 au 25 octobre 2006.
  56. Renaud en Angleterre, ses impôts en France, L'Express, 15 février 2007, (page consultée le 20 mars 2011).
  57. « J'ai retrouvé ma voix un petit peu même si elle reste toujours aussi pourrie. », Pierre Derensy, interview de Renaud, Rock'n'France, 8 septembre 2006.
  58. Renaud a chanté ce soir là 68 chansons. Voir Pierre, Critique du concert, Concertandco.com, 20 octobre 2007.
  59. Renaud a parlé à Ingrid Betancourt, 24 juillet 2008, (page consultée le 20 mars 2011).
  60. Renaud explique son silence depuis la libération d'Ingrid Betancourt, Voila People, 12 novembre 2009, (page consultée le 20 mars 2011).
  61. Lolita et Renan Luce se sont mariés, purepeople, 1er aout 2009
  62. Entretien de Didier Varrod, Serge, 22 novembre 2010 [lire en ligne]
  63. A. D., Renaud n'aurait plus de voix ? Son nouvel album divise les critiques, Pure People, 23 novembre 2009, (page consultée le 21 mars 2011).
  64. Laurent Decotte, La voix fatiguée, Renaud chante l’Irlande, ses ouvriers, la liberté, La Voix du Nord, 28 novembre 2009.
  65. Vanessa Paradis, Raphaël et Yannick Noah en cavale pour le docteur Tom, Musique Mag, 1er octobre 2010
  66. Sous les étoiles exactement, France Inter, 4/12/09
  67. Je ne sais plus faire, j'ai perdu la sève. Même mon fils de quatre ans qui devrait m'inspirer de belles chansons, pour parler de son avenir, de la société dans laquelle il va évoluer, et bien, non, ça ne m'inspire pas., entretien de Didier Varrod, Serge, 22 novembre 2010 [lire en ligne]
  68. C'est épuisant de passer ses jours et ses nuits à repenser à son enfance et a son adolescence. Chaque année qui passe, la nostalgie se rapproche., entretien de Didier Varrod, Serge, 22 novembre 2010 [lire en ligne]
  69. Ludmilla INTRAVAIA, « Romane Serda sur Renaud : "Nous venons de divorcer mais je l'aime" IciTF1 », 2011. Consulté le 15 octobre 2011
  70. Éric Bulliard, Retour du chanteur énervant, La Gruyère.ch, 5 octobre 2006 (page consultée le 2 février 2008).
  71. « J'ai toujours eu le sentiment d'appartenir à une famille de gauche dans laquelle se retrouvent des anars, des trotskistes, des communistes, des socialistes. Je me suis engueulé avec des membres de cette famille, mais comme on s'engueule avec son père, sans jamais se fâcher définitivement. », entretien de Zoé Lin, Renaud : honte à celui qui n'a d'avis sur rien, sa vie doit être triste, L'Humanité, 14 décembre 1996 [lire en ligne].
  72. « Est-ce que ça tient la route de défendre une théorie magnifique, mais par essence inapplicable dans nos sociétés ? L'anar qui paye son loyer, qui bosse pour un patron, ou même simplement qui consomme, n'est finalement pas beaucoup plus cohérent que celui qui va voter. », Renaud Séchan, Adieu la plage…, Charlie Hebdo, 12 mai 1993 [lire en ligne].
  73. « Je suis anti-flic à la manière Brassens. À part quelques faits divers où je trouve qu'ils ont une attitude un peu trop répressive, un peu trop haineuse, ils sont confrontés aussi parfois à des horreurs. Je suis anti-clérical de la même manière. Les flics, c'est le symbole de l'uniforme, de la répression mais je traverse toujours dans les clous pour ne pas avoir à parler avec un flic comme disait Brassens. C'est le meilleur moyen de vivre avec eux, vivre dans une espèce de semblant d'égalité. », entretien de Marc Thirion, Renaud de A à Z, OK, 24 février 1986 [lire en ligne].
  74. « Je suis parisien mais aussi basque, corse, breton, occitan, catalan, ch'timi... citoyen d'une Europe des peuples pas des banquiers, des bétonneurs et des marchands, sympathisant de la première heure de toutes les luttes des peuples sans État, des peuples que l'on opprime, des langues, des cultures et des traditions que l'on nie, des paysages qu'on massacre, des folklores qu'on ridiculise et des militants qu'on criminalise. », entretien de Pascal Fioretto, Sept années d'absence, Marianne, 20 mai 2002 [lire en ligne].
  75. « Ces jeunes avaient entre 8 et 14 ans en 1981. Ce sont les enfants du rock débile, les écoliers de la vulgarité pédagogique, les béats de Coluche et Renaud nourris de soupe infra idéologique cuite au show-biz, ahuris par les saturnales de "touche pas à mon pote", et, somme toute, les produits de la culture Lang… C'est une jeunesse atteinte d'un sida mental. », Louis Pauwels, Le monôme des Zombies, Le Figaro Magazine, 6 décembre 1986.
  76. Interrogé sur un concert de Johnny Hallyday, il commenta : « Moi, je n'aime pas trop, commente-t-il, je préfère Renaud. », Erik Izraelewicz, La nomination d'Édouard Balladur comme premier ministre - Le fils politique de Georges Pompidou, Le Monde, 31 mars 1993.
  77. Interview, Le Parisien, 21 juin 2007.
  78. « J'aime bien Renaud, bien que nous n'avons pas des opinions parallèles », émission les Grandes gueules, RMC, 30 août 2006.
  79. « Palestiniens et Arméniens témoignent du fond de leur tombeau qu'un génocide c'est masculin comme un SS un torero », Renaud Séchan, chanson Miss Maggie, 1985.
  80. David Reinharc, Débat avec Renaud sur Israel-Palestine, les juifs, l'islamisme et l'Occident, Israël Magazine, 19 juillet 2007.
  81. Laurent Berthet, Renaud ou l'humanité meurtrie, in Le Banquet, janvier 2004, n°19/20, p. 417-434 [lire en ligne].
  82. Yves Frémion, Renaud-Renard, Fluide glacial n° 318, décembre 2002 [lire en ligne].
  83. « C’est pas très gentil pour les Restos que je trouve indispensables et très efficaces. Mais j’en ai un peu ras-le-bol des combats humanitaires et des associations qui ont défrayé la chronique par des détournements, des malversations financières, etc. Même ça, on finit par en revenir. Les circonstances ont fait que je ne participe plus aux Restos depuis deux ans, mais s’ils me redemandent, je serai toujours présent. Avec cependant un certain recul, le sentiment que c’est un peu dérisoire, comme toute forme d’engagement des artistes », entretien de Dominique Simonnet, Le roman de Renaud, La Libre Belgique, 20 mai 1952 [lire en ligne].
  84. Décret du 5 février 2008 portant reconnaissance d'une fondation comme établissement d'utilité publique sur Legifrance.gouv.fr, JORF n°0032 du 7 février 2008 page 2317 texte n° 10.
  85. Il avait auparavant fortement soutenu la candidature de Coluche. Voir Georges-Marc Benamou, François Jonquet, Kristina Larsen, Globe Hebdo n°33, 22 septembre 1993 [lire en ligne].
  86. Renaud Séchan, Renaud Bille en tête, Paris, éd. Le Seuil, « Point Virgule », 1994, p. 62, 24 février 1993 (ISBN 978-2-02-022208-2).
  87. « Au fait, c'est vrai que vous êtes allé demander des explications à l'Élysée, le lendemain de la mort d'Eloi Machoro ? - Absolument. L'assassinat politique, c'est pas vraiment l'idée que je me fais d'un régime de gauche. Moi, j'ai milité dans mes chansons, mes propos, pour qu'elle arrive, la gauche. Et j'estime que j'avais droit à des explications. » Entretien d'Alain Remond, Renaud sincèrement, Télérama, n°2023, 19 octobre 1988, pp. 30-34 [lire en ligne]. Eloi Machoro sera cité dans les chansons Jonathan et Triviale poursuite de l'album Putain de Camion
  88. Cette tribune était revendiquée par le « Mouvement individuel, énervant et indépendant pour la réélection de François Mitterrand ». Le « Tonton laisse pas béton » a largement occulté l'autre slogan « Mitterrand ou jamais » lancé par Gérard Depardieu le 22 décembre de la même année.
  89. Otelo de Saraiva de Carvalho est également cité dans la chanson Triviale Poursuite de l'album Marchand de Cailloux : « Vingt ans pour Otelo / Autant pour Mandela »
  90. « Je fais un truc important, politique, artistique à l’Olympia avec des artistes qui soutiennent la révolution des pierres et les enfants palestiniens qui s’font… qui s’font dégober tous les jours, là personne n’en parle. Et pour réunir un plateau sur cet Olympia qui était bourré à craquer, on a trouvé deux artistes : Bernie, le chanteur de Trust et Graeme Allwright, artiste français, francophone, car paraît qu’il est Néo-zélandais, je crois, et tous les autres c’était, y'avait 25 artistes arabes de première génération, deuxième, Sapho, y'avait Cheb Kader et ça été fabuleux concert. », Renaud Séchan, disque L'interview, 1988.
  91. Il qualifia ces célébrations de « dernière insulte qu’un gouvernement de gauche pouvait faire aux opprimés ».
  92. Il s'en éloigne « après un article particulièrement nauséabond de Jean-Edern sur les juifs de Deauville ou/et du Sentier »
  93. « Oui, j'aime ce bonhomme, je le revendique, je l'assume malgré les critiques de Bedos qui considère que c'est de l'Œdipe mal digéré. Et je dois reconnaître qu'il n'a pas tout à fait tort. Mitterrand a quelque chose de mon papa, dans la physionomie. », Georges-Marc Benamou, François Jonquet, Kristina Larsen, Globe Hebdo n°33, 22 septembre 1993 [lire en ligne].
  94. Liste Régions et peuples solidaires, Européennes du 12 juin 1994, PSinfo.net, (page consultée le 3 février 2008).
  95. « Le Parti socialiste est à la dérive et n'a plus beaucoup d'idées à proposer, même à ses propres électeurs. », entretien de Didier Varrod, Paris Match, 1er décembre 2002 [lire en ligne].
  96. Le Parti socialiste est à la dérive et n'a plus beaucoup d'idées à proposer, même à ses propres électeurs. J'aime bien un homme comme Bertrand Delanoë, et peut-être les quelques pistes que propose l'aile gauche du PS, entretien de Didier Varrod, Paris Match, 1er décembre 2002 [lire en ligne].
  97. « J'aurais voté pour le représentant de la gauche altermondialiste, écolo, José Bové. En l'état, je voterai sans doute Dominique Voynet, même si je préfère Yves Cochet. », entretien avec Véronique Mortaigne, Renaud : Je n'ai jamais écrit Sarko égale facho, Le Monde, 1er octobre 2006 [lire en ligne].
  98. (Au sujet des élections présidentielles françaises de 2002) « Hormis les Verts, ils étaient tous pour le productivisme à tout crin, la mondialisation douce, voire, pour certaine, le retour de la dictature du prolétariat. Bref, comme disait l'autre, toutes des salopes sauf Mamère. », entretien de Pascal Fioretto, Sept années d'absence, Marianne, 20 mai 2002 [lire en ligne].
  99. « Oh, moi, je vais voter Jospin, bien sûr, sans grand enthousiasme, surtout pour faire barrage au retour des bandits », Renaud Séchan, propos tenus sur le plateau du journal télévisé de Bruno Masure, France 2. Voir Renaud Séchan, Los Bandidos, Qui prennent aux pauvres pour donner aux riches, Charlie Hebdo, 10 mai 1994 [lire en ligne].
  100. Malgré cela, il admet qu'il aurait voté pour ce dernier aux élections de 2002 s'il avait su que le Front national se serait retrouvé au second tour : « Je suis effondré et je me sens responsable, car si on m'avait dit que Jospin arriverait derrière Le Pen, j'aurais voté pour lui. Même si je trouve que Jospin manque de charisme et qu'il a mené une politique sans ambition. », Ouest-France, 27 avril 2002.
  101. Renaud au stade Charléty, Dailymotion, vidéo postée le 1er mai 2007.
  102. « Quand la génétique entre en cause dans une loi sur l'immigration, c'est dégueulasse. On n'est pas loin de l'eugénisme et du fascisme », entretien de Karine Vouillamoz, Le Matin, 8 décembre 2007.
  103. Émission Le Grand Journal, Canal+, 19 novembre 2007.
  104. Catalogue de la Vente aux enchères publiques du dimanche 2 décembre 2007, Peinepartagee (blog), (page consultée le 4 février 2008).
  105. Comité de soutien de Denis Baupin, Baupin2008.fr, (page consultée le 4 février 2008).
  106. « Peio Serbielle n’est pas un terroriste, n’appartient à aucun mouvement clandestin et n’a commis aucun acte criminel hormis celui consistant à ouvrir sa porte à des réfugiés politiques menacés d’expulsion.» Blog de Noël Mamère
  107. Freddes, Renaud offre sa musique en téléchargement !, Sospc-en-ligne.com, 30 octobre 2005.
  108. Discothèque, Le HLM des fans de Renaud, (page consultée le 4 février 2008).
  109. article du jdd, liste des 52 signataires.
  110. « Le déclic a été le passage à la télé, il y a un an, de la fille d'Ingrid, Mélanie Betancourt, 20 ans : Je l'ai vue si digne, si belle ; physiquement, elle me faisait penser à ma fille, et j'ai fait un transfert affectif, j'ai imaginé Lolita, qui a l'âge de Mélanie, privée de sa maman depuis plus de trois ans. Voilà, ce sont des raisons irrationnelles, affectives qui m'ont poussé à m'engager. », entretien de Dominique Simonnet, Un Renaud sachant renauder, La Libre Belgique, 15 décembre 2005 [lire en ligne].
  111. . Elle a été chantée en espagnol par Melingo, puis par Renaud dans l'édition limitée de Rouge Sang. Une version bretonne a été faite par Alan Stivell comme l'indique le site du HLM des fans de Renaud. Joan Baez a également chantée la chanson lors de ses concerts en France.
  112. Site sur le concert des comités Betancourt, Fédération Internationale des Comités Ingrid Betancourt, (page consultée le 4 février 2008)
  113. Renaud a parlé à Ingrid Bétancourt...
  114. Site de l'Unicef et Ebay
  115. « Le déclic est venu avec la naissance de ma fille qui m'a fait ouvrir les yeux sur des problèmes fondamentaux. Avant, je ne vivais pas que pour moi, mais disons que je m'attachais plus aux Droits de l'Homme ou à des thèmes purement politiques ou sociaux. », entretien de Hervé Kempf et Nelly Pégeault, Reporterre, n°7, juillet-août 1989 [lire en ligne].
  116. « Puis tous les potes que j'avais à Greenpeace France se sont fait virer par d'autres membres pour d'obscures raisons de pouvoir, de luttes intestines. J'ai trouvé ça tellement nul, je me suis dit, allez hop, je milite dans mon coin, tout seul, Quelques semaines après, il y a eu l'affaire du bateau de Greenpeace, le Rainbow Warrior, coulé en 1985. [...] Et le plus étonnant, c'est qu'au bout du compte, ça s'est retourné contre le mouvement Greenpeace, avec la fermeture du bureau français. Quand mes copains ont été « démissionnés », ils ont monté une association qui s'appelle Robin des Bois et je les ai suivis. », entretien de Hervé Kempf et Nelly Pégeault, Reporterre, n°7, juillet-août 1989 [lire en ligne].
  117. (Au sujet de l'affaire du tunnel de Somport) « Des années à protester dans différents médias contre ce bétonnage prévu dans un des plus beau paysage du monde, concerts de soutien aux opposants, manifestations judiciaires (notamment pour soutenir Éric Pétetin incarcéré une quinzaine de fois pour son activisme anti-tunnel), et, au final, une vallée splendide défigurée par une voie express, mille camions par jour, les bétonneurs et le lobby des transports et de la vitesse ont gagné. », Marc Large, Interview de Renaud, Paysdelours.com, (page consultée le 4 février 2008).
  118. Il a par exemple parrainé l'ourse slovène Palouma. Voir Marc Large, Interview de Renaud, Paysdelours.com, (page consultée le 4 février 2008).
  119. Cette chanson fait explicitement référence à la chanson Les Étrangères de Jean Ferrat
  120. Le spot anti-corrida avec Renaud, Dailymotion, vidéo postée le 13 juillet 2007par SPA75.
  121. Parmi lesquelles Geneviève de Fontenay, Surya Bonaly, Jean-Claude Van Damme et Alexandra Paul. Voir Renaud, Bonaly et Van Damme contre la corrida, Le Nouvel Observateur, 18 août 2007 [lire en ligne].
  122. Télécharger le courrier
  123. SOS SPA Tome 2 - Tauromachie, l'enfer du décor, HLM des fans de Renaud, (page consultée le 6 août 2010).
  124. « Le plus grand des paradoxes, de la part de mes adversaires actuellement en ce qui me concerne, c'est d'être soi-disant écolo et de rouler en 4x4. Je peux leur citer mille exemples de contradictions chez les écolos ! Alors oui, je roule en 4x4 non pas parce que j'aime les grosses voitures mais parce que j'ai un gros chien, un bébé, une poussette avec des roulettes d'un côté et des nacelles de l'autre, plus une poussette canne, plus deux guitares et trois bagages. », Pierre Derensy, Entretien avec Renaud, Ramdam.com, 19 octobre 2006.
  125. « J'ai des problèmes avec la presse de gauche, en général ! Avec vous, avec l'Événement du jeudi, avec Libé. », Georges-Marc Benamou, François Jonquet, Kristina Larsen, Globe Hebdo n°33, 22 septembre 1993 [lire en ligne].
  126. « Si Renaud Séchan est si déplorable, ce n’est pas parce qu’il joue au rouge, ni parce qu’il est esthétiquement trois fois nul et non avenu (auteur compositeur interprète), c’est parce qu’il est faux comme les blés (qu’il ramasse) : de la pointe des cheveux à celle des santiags, en passant par l’accent. », Séchan séché, Bayon et Serge Loupien, Libération, 1er et 2 mars 1986 [lire en ligne].
  127. « Avec Libé, ce sont des rapports conflictuels depuis toujours. Du jour où j'ai commencé à vendre des disques et avoir une certaine popularité, ils m'ont traité par le mépris ou le silence, avant de m'allumer. C'est un peu trop systématique pour que je puisse ne pas y être sensible. », Georges-Marc Benamou, François Jonquet, Kristina Larsen, Globe Hebdo n°33, 22 septembre 1993 [lire en ligne].
  128. Voir notamment la chanson l’Aquarium de l'album Marchand de cailloux « Enervé par ces gauchos - Dev’nus des patrons bien gros - J’ai balancé mon journal par la f’nêtre - Comme j’suis un garçon réglo - J'ai visé le caniveau - Sur d'y r’trouvé l’rédacteur en chef », le mot journal étant substitué par Libération sur l'enregistrement live Paris-Provinces Aller/Retour. Dans le programme de Visage pâle attaquer Zénith, Renaud définit Libé comme un « quotidien centre-mou dont les pages culturelles servent à emballer le poisson »
  129. À ce sujet Renaud raconte l'anecdote : « Je leur envoie un fax un petit peu saignant parce que je n'ai pas à me coucher devant un patron de presse aussi puissant soit-il. Je lui dis que ce sont des manières dignes de Minute, et effectivement, trois jours après, cet article est repris quasiment mot pour mot par Minute. Je l'ai faxé à Libé en signant : La preuve ! », Georges-Marc Benamou, François Jonquet, Kristina Larsen, Globe Hebdo n°33, 22 septembre 1993 [lire en ligne].
  130. « Dans L'Événement, je me suis d'abord fait allumer par Patrice Delbourg, puis par un fouille-merde qui est allé dans les archives des Assedic du spectacle pour trouver qu'en 1980, j'avais touché des Assedic pendant huit mois. Ça m'a valu une page entière, il y a quelques mois. », Georges-Marc Benamou, François Jonquet, Kristina Larsen, Globe Hebdo n°33, 22 septembre 1993 [lire en ligne].
  131. Pour l'annoncer à sa maison de disques, Renaud aurait écrit au gros feutre rouge sur un tableau blanc de Virgin : « Pour son prochain LP (avril 88) Renaud ne fera AUCUNE promo. Ni presse pourrie, ni radios nulles, ni télé craignos. Signé : Renaud ». Voir Cédric Adam, Renaud, ami de Charly, ennemi de Libé, Institut pédagogique et social de Marcinelle (Graduat en communication), juin 2001, 89 p.
  132. « De Télérama au Monde, en passant par les Inrockuptibles, Libération, le Point et le Nouvel Obs, ils ont été dans le meilleur des cas méprisants, au pire diffamatoires, insultants. Les mêmes qui m'avaient tressé des louanges un peu excessives sur mon album précédent Boucan d'enfer, qui était un disque triste, peu engagé - et qui n'est pas mon meilleur album même si paradoxalement c'est le plus gros succès discographique de ma carrière - m'ont assassiné avec le même excès sur l'album Rouge sang. À croire que ces gens-là me préfèrent malheureux. », entretien de Victor Hache, Renaud : « Je rêve d'une gauche plus forte, plus unie, plus combative », L'Humanité, 16 septembre 2007 [lire en ligne].
  133. « Toute la presse populaire m'encense et la presse de gauche bourgeoise bohème, ou plutôt bourgeoise-bourgeoise, dite de gauche parisienne qui ne va pas en province, qui ne touche pas le cœur des gens dans les banlieues ou les cités, me reproche à moi d'avoir perdu toute légitimité populaire. », Pierre Derensy, Entretien avec Renaud, Ramdam.com, 19 octobre 2006.
  134. « Je suis l'arrière-petit-fils d'un pasteur dont le père et le grand-père étaient pasteurs également. Bien que non-croyant, je revendique mon appartenance à cette communauté de cœur et d'esprit dont le nom « Protestants » sonne comme une identité. » Pour aller à gauche c'est par où ?, Renaud Séchan, Charlie Hebdo n°47, 19 mai 1993 [lire en ligne].
  135. « Ce sont les hommes pas les curés/Qui font pousser les orangers », Renaud Séchan, chanson La Ballade nord-irlandaise, Marchand de cailloux, 1991 ; « Moins nombreux malgré leur poids/Lolito-Lolita/Viennent curés et prélats/Ils prieront pour toi/Ils te diront : Ferme-là,/Travaille, consomme et tais toi,/Et le ciel t'appartiendras », Renaud Séchan, chanson Lolito-Lolita, À la Belle de Mai, 1994.
  136. « L'essentiel à nous apprendre (…) C'est l’amour de ton prochain », Renaud Séchan, chanson C'est quand qu'on va où ?, À la Belle de Mai, 1994
  137. Merde à Dieu !, Renaud Séchan, Charlie Hebdo n°188, 24 janvier 1996 [lire en ligne].
  138. Pierre Derensy, Entretien avec Renaud, Ramdam.com, 19 octobre 2006, (page consultée le 19 mai 2008).
  139. Renaud Séchan, chanson La blanche, Le Retour de Gérard Lambert, 1981 ; Renaud Séchan, chanson P'tite conne, Mistral gagnant, 1985.
  140. Renaud Séchan, chanson Pourquoi d'abord ?, album Marche à l'ombre, 1980.
  141. «On a une plantation/pas énorme, trois hectares/d'une herbe qui rend moins con/non c'est pas du Ricard», puis à la fin: «Monsieur le président/Pour finir ma bafouille/J'voulais t'dire simplement/Ce soir on fait des nouilles/À la ferme c'est l'panard/Si tu veux, viens bouffer/On fumera un pétard/Et on pourra causer». Renaud Séchan, chanson Déserteur, Morgane de toi, 1983.
  142. Renaud Séchan, chanson Docteur Renaud Mister Renard, Boucan d'enfer, 2002.
  143. « Je suis assez réactionnaire dans ce domaine, et opposé à toute sorte de légalisation prônée par des politiciens démagogues. Je sais trop les ravages que provoqua le cannabis sur ma conscience pour ne pas considérer ça comme une "drogue douce" ! ». Le Journal du Dimanche, 26 mai 2002
  144. Ania Hawro, L'argot dans les chansons de Renaud, université de Gdansk (mémoire de linguistique), 2003, 65 p.
  145. Renaud et l'argot, INA, entretien de 1min47s, TF1, 9 février 1981.
  146. En cloque, Morgane de toi, Mistral gagnant, Baby-sitting blues, Il pleut, C'est pas du pipeau, Mon amoureux, C'est quand qu'on va où ?, Elle a vu le loup et Adieu l'enfance
  147. Intervention d'Olivier Béguin, L'art du portrait chez Renaud, Université catholique de Milan (Conférence sur la musique populaire française à Manchester), 2003.
  148. « J’ai toujours dit que la musique était le véhicule pour mettre en valeur le texte et les mots. J’essaye de faire ça le mieux possible. Alors des fois c’est un peu rock, des fois c’est un peu folk, des fois c’est un peu country, mais dans l’absolu, peu importe… », dialogue avec Bénabar, Renaud et Bénabar, acolytes anonymes, Thomas Vandenberghe, septembre 2002 [lire en ligne].
  149. « Pour ce qui est de la voix, je l’ai un peu retrouvée par rapport à 2002 et à mon album Boucan d’enfer. De toute façon, je n’ai jamais bien chanté et les gens ne sont pas là pour ma voix, que j’avais effectivement perdue en me malmenant avec le tabac- que je continue - mais aussi avec l’alcool - que j’ai arrêté », entretien de Victor Hache, L'Humanité, 27 juillet 2007 [lire en ligne].
  150. Par exemple, dans le conte qu'à écrit Renaud, Le petit oiseau qui chantait faux, l'oiseau est une métaphore du chanteur comme il est stipulé dans le mot de l'éditeur [lire en ligne].
  151. « Je me sens un peu comme un fils de Brassens, et je revendique cette filiation. C’est quand même grâce à lui que j’ai voulu chanter, écrire des chansons. », entretien d'André Navarro, L'Indépendant n°42, 20 octobre 1996 [lire en ligne].
  152. Renaud Séchan, Renaud parle de Brassens, Charlie Hebdo, [lire en ligne]
  153. (À la question quel est le chanteur français que tu admire le plus ?) « Vivant ? Alain Souchon. Disparu : Brassens Disparu, mais toujours vivant ! », Renaud Séchan, le chat RTL2, 20 juin 2002 [lire en ligne].
  154. « Ça m'a choqué, écœuré. Autrefois, un chanteur mettait dix ans à s'imposer : dix ans de scènes, de galas, de galères... Maintenant, on prend une poignée d'ados branchés qu'on fout dans un loft, trois pas de danse, un micro, ils sont stars ! Ils n'ont rien à vendre, rien à dire, rien à faire. Hallucinant ! », Renaud à propos des émissions comme Popstars et Star Academy, entretien de Catherine Schwaab, Paris Match, 24 mai 1952 [lire en ligne].
  155. Entretien de Claire Damon, Renaud : On livre son âme sur scène, comme une strip-teaseuse..., La République du Centre, 21 mai 2007 [lire en ligne].
  156. Citation de Karl Tremblay des Cowboys Fringants (lors du spectacle Renaud et les Cowboys fringants à Québec, 5 juillet 2007)
  157. Renaud Séchan, A quoi sert la presse musicale ?, Paroles & Musique n°28, avril 1990 [lire en ligne]. On peut aussi noter que, contrairement à ce que Renaud pense, il n'y a pas de trous dans le gruyère mais dans l'emmental.
  158. Bénabar : « C’est devenu dur aujourd’hui de penser ses textes en français sans penser à Renaud. C’est quelqu’un dont a priori tu ne peux pas dire qu’il ne t’a pas influencé. Tout comme Higelin. », dialogue avec Bénabar, Renaud et Bénabar, acolytes anonymes, Thomas Vandenberghe, septembre 2002 [lire en ligne].
  159. Xavier de Larminat, Renaud rappeur avant l'heure ?, ABCDR du son, octobre 2003 [lire en ligne].
  160. a, b et c Section Bio, Rougesang.fr, (page consultée le 4 février 2008).
    Site officiel de Renaud.
  161. Certifications des disques 2009
  162. Salle de concert, Le HLM des fans de Renaud, (page consultée le 5 février 2008).
  163. Hammadi Yazid, Intervention sur un forum, Flucutat.net, 9 octobre 2006, (page consultée le 4 février 2008).
  164. Mon pote Renaud tu nous manque tant, putain réveille toi car la France c'est devenu salement déprimant depuis que tu es parti en vacances.
  165. Disponible sur le site Internet de Trublion
  166. Jean Tulard, Le Dictionnaire du Cinéma, éd. Robert Laffont, 2007, 1040 p. (ISBN 978-2-221-10832-1).
  167. « Je n'oublierais jamais cette matinée de printemps où nous avons passé trois heures sur le trottoir avec notre petit ballon accroché à un fil de nylon, qu'un type avec une perche nous arrachait des mains et qu'après on ne voulait plus lâcher. Il avait donc fallu refaire la prise une dizaine de fois. J'avais trois ans et je me revois encore, ce doit être mon plus vieux souvenir, que j'ai revu vingt-cinq ans après en vidéo avec un grand bonheur ! », Biographie de Renaud, Le HLM des fans de Renaud, (page consultée le 4 février 2008).
  168. Spéciale Renaud sur France 2, TV Magazine, entretien de Elisabeth Perrin, 24 mars 2003 [lire en ligne].
  169. Renaud dans Le Deal, HLM des fans de Renaud
  170. Publicité Kanterbrau, sur Dailymotion, (vidéo postée le 9 décembre 2006 par alber57).
  171. « J'évite tout ce qui accélère la vie. Sauf le tabac, là, j'ai du mal. D'où ma grande honte quand j'ai fait ma pub pour Kanterbraü et que le professeur Got m'a reproché de pousser les jeunes à boire, à se tuer au volant et à tuer des gens. Ça m'a foutu une grande claque, parce que je n'y avais pas pensé. Pour me donner bonne conscience, je me disais que je les faisais juste boire de la Kanterbraü plutôt que de la Heineken. J'ai été nul ! Tout ça parce que je voulais tâter d'autres métiers, voir si j'étais capable d'écrire un spot de pub. Si jamais je refais une pub, ce sera contre l'alcool. De toute façon, je ne bois plus. », entretien d'Alain Remond, Renaud sincèrement, Télérama, n°2023, 19 octobre 1988, pp. 30-34 [lire en ligne].
  172. Section Bibliographie, Le HLM des fans de Renaud, (page consultée le 4 février 2008).
  173. Renaud des Gavroches, le film et le livre
  174. Liste assez complète des travaux universitaires consacrés à Renaud, Le HLM des fans de Renaud, (page consultée le 4 février 2008).
  175. Entretien de Thierry Coljon, Renaud nous parle de son "Boucan d'enfer", Le Soir, 22 mai 2002 [lire en ligne].
  176. Seuls trois chansons illustrées sont inédites par rapport aux BD précédentes : celles de Simon Léturgie, Rabaté et Chauvel & Lereculey

Bibliographie

Annexes

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